Histoire des Juifs en Chine
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Une présence juive en Chine est attestée à différentes époques.
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[modifier] Premières communautés juives en Chine
Des Juifs étaient déjà présents depuis plusieurs siècles avant que n'en arrivent d'autres au XXe, c'est notamment le cas des Juifs de Kaifeng. Marchands et voyageurs perses, juifs et arabes, Marco Polo lui-même, attestent d'une présence juive en Chine depuis au moins le VIIe siècle... Tribus perdues d'Israël, émissaires du Roi Salomon en quête de matériaux précieux pour la construction du Temple de Jérusalem... Les légendes abondent à propos de leurs origines. La plus mystérieuse et paradoxalement la plus connue de ces communautés est sans conteste celle de Kaifeng, sans doute parce que c'est celle qui a duré le plus dans l'Histoire, et ce malgré son isolement.
[modifier] Les Juifs de Kaifeng
La théorie généralement admise est que les Juifs de Kaifeng seraient arrivés en Chine au IXe siècle par la route de la soie, en venant de Perse ou d'Inde en passant par l'Afghanistan. Ils se seraient alors installés à Kaifeng, capitale de la dynastie Song (907-1279) qui règnait alors sur l'Empire du milieu.
Ils vécurent dans l'isolement le plus total, cultivant un judaïsme particulier car écarté de l'influence des Rabbins d'Occident et fortement empreint de Confucianisme, jusqu'au XVIe siècle, où l'un deux, n'ayant jamais entendu parler du christianisme, entra en contact avec le père jésuite Matteo Ricci, venu évangéliser la Chine, qu'il prenait pour un correligionnaire, ayant cru que la Vierge à l'enfant représentait Rebecca portant Jacob. C'est la redécouverte des Juifs de Chine par l'Occident...
Après la destruction de la dernière synagogue, vers 1850, la communauté juive chinoise a progressivement perdu toute cohésion, et est considérée comme ayant disparu au début du XXe siècle en tant que communauté religieuse organisée.
Aujourd'hui, il ne resterait plus qu'environ 600 de ces Juifs à travers la Chine Populaire, habitant encore principalement la ville de Kaifeng. Le statut de minorité ne leur ayant pas été reconnu, ils sont plus que jamais à la recherche de leur identité, alors même que le gouvernement leur demande de se déclarer Hui (chinois musulmans) ou Han (chinois «chinois»). Sans textes religieux juifs d'origine chinoise ni vraie connaissance du judaïsme, ils s'appuient sur des traditions familiales et sur l'aide de juifs étrangers pour essayer de retrouver leurs racines religieuses.
[modifier] Au XXème siècle
À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, quand les Juifs fuyaient l'Europe à la recherche d'une terre hospitalière, quand tous les pays distribuaient leurs visas au compte-gouttes ou les refusaient, la Chine les accueillit sans rechigner. Une vingtaine de milliers de réfugiés d'Autriche, de Pologne, de Russie s'installèrent ainsi dans le district de Hongkou, près de Shanghai. Hongkou était pauvre mais accueillit les Juifs. Le plus paradoxal est que les visas accordés aux Juifs le furent par des officiers consulaires japonais, qui ne tinrent pas compte des ordres de leur ministère. Les réfugiés arrivèrent donc à Kōbe, au Japon. Quand les Japonais entreprirent l'attaque de Pearl Harbor, ils déportèrent ces réfugiés dans des territoires alors sous contrôle japonais, tels que Hongkou.
[modifier] Références et Liens externes
- Photos et commentaires sur les descendants des Juifs de Kaifeng
- Le projet des EEIF à la découverte des différentes communautés juives de Chine
- Article sur Les Juifs de Kaifeng
- Juifs de Chine
- To Shangaï with thanks, Newsweek, 22.09.1996.
- Une bibliographie sur les juifs chinois (dans l'hébreu et l'anglais).