François André Michaux
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François André Michaux est un botaniste français, né le 16 août 1770 à Satory (Versailles) et mort le 23 octobre 1855.
Il est le fils d’André Michaux (1746-1802), botaniste et explorateur, et de Cécile née Claye. Sa mère meurt peu de temps après sa naissance. Adolescent, il part aux États-Unis avec son père, en 1785, pour en explorer les ressources botaniques. Michaux père crée une première pépinière à Hackensack (New Jersey) près de New York, et une seconde près de Charleston (Caroline du Sud). Ils explorent ensemble ces régions et le nord de la Floride.
Il laisse son père et revient en France en 1790 étudier la médecine auprès de Jean-Nicolas Corvisart (1755-1821), futur médecin de Napoléon, et du chirurgien Pierre Joseph Desault. Il est mêlé aux événements de la Révolution. Son père revient en France fin 1796, part avec l'expédition Baudin pour les terres australes en 1801 et meurt à Madagascar en 1802. En 1801, Michaux fils est requis par le gouvernement français pour vendre les plantations que son père avait établies dans le New Jersey et à Charleston. À son retour, en 1803, il fait paraître le compte rendu de son voyage sous le titre de Voyage à l'ouest des monts Alléghanys dans les États de l'Ohio, du Kentucky et du Tennessée, et retour à Charleston par les Hautes-Carolines... entrepris pendant l'an X (Levrault, Schoell et Cie, Paris, an XII (1804) ; traduit en anglais et en allemand en 1805).
En 1805, il fait paraître Mémoire sur la naturalisation des arbres forestiers de l'Amérique septentrionale (Levrault, Schoell et Cie, Paris, an XIII, 1805). L'année suivante, il est chargé par le gouvernement de déterminer quelles espèces américaines pourraient être acclimatées en Europe et part pour un troisième voyage.
Alors qu’il est en route pour Charleston, il est fait prisonnier sur un vaisseau britannique, mais, lors d'une escale aux Bermudes, il peut circuler librement sur l'Île Saint-Georges. Relâché, il envoie en France, dès son arrivée aux États-Unis, une Notice sur les Îles Bermudes, et particulièrement sur l’Île Saint-Georges. Après son retour en 1808, il fait paraître, de 1810 à 1813, Histoire des arbres forestiers de l'Amérique septentrionale, considérés principalement sous les rapports de leur usage dans les arts et de leur introduction dans le commerce (L. Haussmann et d'Hautel, Paris) qui est traduit en 1818-1819 sous le titre de The North American Sylva, or a Description of Forest Trees of the United States, Canada, and Nowa Scotia, Considered Particularly with Respect to Their Use in the Arts and Their Introduction into Commerce.
Michaux devient administrateur de la Société centrale d’agriculture (aujourd'hui Académie d'agriculture) de 1820 jusqu’en 1855. Celle-ci le charge de créer un arboretum sur le domaine du château d'Harcourt (Eure). Correspondant de l’Académie des sciences, il est décoré de l’ordre de la Légion d'honneur. Maire de Vauréal (Val-d'Oise), il meurt dans sa propriété en 1855, léguant sa fortune à la Société philosophique américaine de Philadelphie.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Source
- Keir B. Sterling , Richard P. Harmond, George A. Cevasco & Lorne F. Hammond (dir.) (1997). Biographical dictionary of American and Canadian naturalists and environmentalists. Greenwood Press (Westport) : xix + 937 p.
- André Michaux : le laboureur et l'explorateur, Régis Pluchet, in Hommes et Plantes, Hiver 2005, Paris.
- François-André Michaux : l'homme des arbres, Régis Pluchet, in Hommes et Plantes, Automne 2007, Paris.
- André Michaux International Society : http://www.michaux.org/
F.Michx. est l'abréviation botanique officielle de François André Michaux. Consulter la liste des abréviations d'auteur ou la liste des plantes assignées à cet auteur par IPNI |