Forêt de Compiègne
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La forêt de Compiègne est une forêt domaniale de Picardie proche de Compiègne. D'une superficie de 14 500 hectares, elle constitue un des grands massifs forestiers de France. Elle est riche autant en production de bois (chêne et hêtre) qu'en gibier.
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[modifier] Géographie
La forêt de Compiègne s'étend au nord jusqu'à la vallée de l'Aisne, à l'ouest jusqu'à celles de l'Oise et de l'Automne, à l'est jusqu'aux rus de Berne et de Vandy ; au sud (Champlieu, Morienval) la forêt s'étend sur le plateau, la limite est conventionnelle.
De manière géométrique, le contour de la forêt forme un cercle de 14 km de diamètre et de 43 km de périmètre, sa superficie est de 14 500 ha.
Le point culminant de la forêt est la plaine du haut Palesne dans le Sud-Est à 145 m d'altitude.
L'Aisne la sépare de la forêt de Laigue au nord. Au sud-est, la forêt de Compiègne est séparée de la forêt de Retz par 2,5 km de cultures (au niveau de Brassoir).
[modifier] Histoire
Les lieux au XXIe siècle occupés par la forêt étaient à l'époque gauloise un vaste marécage, qui sera partiellement cultivé à l'époque romaine comme le montrent les nombreux vestiges de fermes ou d'habitats gallo-romains.
La forêt proprement dite, autrefois appelée forêt de Cuise, s'étendait plus à l'est, propablement proche du village de Cuise.
C'est là qu'en 561 selon Grégoire de Tours[1], le puissant roi franc Clotaire « s’en étant allé, comme il était, durant la cinquante et unième année de son règne, dans la forêt de Cuise (la forêt de Compiègne), occupé à la chasse, il fut saisi de la fièvre, et se rendit à Compiègne. La, cruellement tourmenté de la fièvre, il disait : Hélas ! qui pensez-vous que soit ce roi du ciel qui fait mourir ainsi de si puissants rois ? Et il rendit l’esprit clans cette tristesse ».
Ce n'est que tardivement au Moyen Âge que les arbres colonisent ou recolonisent les marais, alors délaissés pour composer la forêt actuelle.
La forêt de Compiègne abrite de quelques bâtiments et lieux historiques comme le wagon de l'armistice situé dans la clairière de l'armistice près de Rethondes ou les châteaux de Compiègne et de Pierrefonds.
[modifier] Chemins et routes
La forêt de Compiègne compte aujourd'hui 1 200 km de routes et 311 carrefours baptisés. La forêt est aménagée depuis le Moyen Âge pour la pratique de la chasse. En 1521, à l'époque de François Ier, on trace quatre axes principaux (8 routes) qui se coupent au carrefour du Puits du Roi. Sous Louis XIV, 54 nouvelles routes sont dessinées ; sous Louis XV 229.
Ces routes de chasse délimitent des triangles. Les routes autour du carrefour du Puits du Roi, lieu privilégié de chasse, forment des octogones.
En 1669, on commence à installer des poteaux indicateurs à chaque carrefour et le long des routes en forêt. Les carrefours principaux reçoivent un poteau indicateur caractéristique dessiné sous Charles X. Sa taille correspond à la hauteur d'un cavalier. Une marque rouge indique la direction du château de Compiègne après que l'impératrice Eugénie s'est attardée en forêt.
[modifier] Arbres remarquables
Le plus vieil arbre de la forêt de Compiègne est un if de plus de neuf-cents ans (en 2005) planté dans Saint-Pierre-en-Chastres.
L'arbre le plus imposant est le chêne Saint-Jean âgé d'environ sept-cent-cinquante ans (en 2005). C'est un chêne rouvre planté sous Saint-Louis près de Saint-Jean-aux-Bois. Son tronc mesure 2,5 m de diamètre. C'est l'un des plus vieux arbres forestiers de France.
De manière plus générale, on compte pas moins de 5600 espèces végétales et de 6600 espèces animales.
[modifier] Références
[modifier] Voir aussi
- Forêts proches
- ONF
- Sylviculture