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Dingo (Disney) - Wikipédia

Dingo (Disney)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Dingo (homonymie).
Personnage Disney
Dingo
Goofy Goof en VO
Dingo à Disneyland en 2005
Espèce Chien anthropomorphe
Sexe Masculin
Première apparition 25 mai 1932
Dans Mickey's Revue
Univers Disney Mickey Mouse
Habite Mickeyville
Alias Super Dingo
Super Goof en VO

Dingo (en anglais Goofy Goof[1]) est un personnage de fiction de l'univers de Mickey Mouse créé par la Walt Disney Company en 1932.

Ce chien anthropomorphe est l'un des meilleurs amis de Mickey. Sa caractéristique principale est une grande maladresse. Ces dernières années, il a été mis en avant par Disney dans ses campagnes de publicité. On lui a même adjoint un neveu, Gilbert, et un fils, Max... sans préciser qui est sa mère.

Sommaire

[modifier] Historique

[modifier] 1932-1933 : Dippy Dawg

Dingo apparait pour la première fois dans le court métrage Mickey's Revue, le 25 mai 1932. Réalisé par Wilfred Jackson, ce court métrage met en scène Mickey, Minnie Mouse, Horace Horsecollar et Clarabelle Cow qui se produisent en concert. Parmi les spectateurs se trouve un chien baptisé Dippy Dawg, dont le comportement grossier et bruyant irrite rapidement ses voisins qui finissent par l'assommer. Cette version primitive de Dingo tranche avec ce que deviendra le personnage : c'est un vieux monsieur pourvu d'une barbichette et d'une queue touffue, et qui ne porte encore ni pantalons, ni sous-vêtements. En revanche, il a déjà son rire caractéristique (inventé par le comédien Pinto Colvig).

C'est un Dippy Dawg considérablement rajeuni que l'on retrouve dans le court métrage The Whoopee Party, le 17 septembre 1932. Il fera quatre apparitions cette année-là et deux autres en 1933.

Les comic strips de Mickey Mouse dessinés par Floyd Gottfredson mettaient en général en scène la vie quotidienne de Mickey Mouse. Dippy Dawg étant l'un des proches de Mickey, au début un voisin encombrant[2], il se voit alors accordé une petite place.

La première histoire où apparaît Dingo est Mickey et les Trois Voleurs[3] (The Crazy Crime Wave), est publiée du 9 octobre 1933 au 9 janvier 1934. Il apparaît ensuite régulièrement dans les histoires d'abord comme un personnage secondaire.

[modifier] 1934 : Naissance de Goofy Goof (Dingo)

Ce n'est toutefois que dans Le Gala des Orphelins, le 11 août 1934, qu'il sera baptisé définitivement "Goofy" (ce qui veut dire en anglais : dingue) et deviendra un membre régulier du gang aux côtés d'autres nouveaux venus : Donald Duck et Clara Cluck.

[modifier] 1935-1937 : Le trio Mickey, Donald et Dingo

Mickey's Service Station réalisé par Ben Sharpsteen le 16 mars 1935 marque la première aventure du trio Mickey/Donald/Goofy. Ces films sont tous basés sur le même modèle : confrontés à une série de problèmes, ils tentent de trouver une solution en agissent tous les trois de façon séparée selon leur caractère. La conclusion les réunit, souvent à leurs dépends. Nettoyeurs de pendules, sorti le 15 octobre 1937, et Les Revenants solitaires, sorti le 24 décembre 1937, sont souvent considérés comme les meilleurs épisodes de la série. Dans ce dernier, le trio, constitué en "société d'extermination de fantômes Ajax" (précurseurs en quelque sorte des Ghostbusters), est engagé pour nettoyer une maison hantée de ses encombrants habitants. Dingo y prononce une de ses répliques les plus mémorables : I'm brave but I'm careful (Je suis courageux mais je suis prudent!).

Lorsqu'en 1937, Donald Duck eut sa propre série, suite à son succès, Disney n'autorisa plus Gottfredson à utiliser Donald dans les histoires de Mickey. Dingo resta donc comme seul adjuvant de Mickey, les deux univers (souris de Mickeyville et canards de Donaldville) se croisant de plus en plus rarement. La première apparition de Dingo dans les strips hebdomadaires a lieu le 8 janvier 1933[4].

[modifier] 1938-1940 : Duo avec Donald

Au cours de la série, le rôle de Mickey diminue progressivement au profit de ses camarades pour une simple raison : entre Donald le frustré et Dingo le rêveur, Mickey apparait vite comme celui qui doit garder les pieds sur terre et il est donc difficile de lui confier des gags. Trappeurs arctiques, sorti le 17 juin 1938, marque ainsi la première aventure de Dingo et Donald sans Mickey. Propriétaires de la "Donald and Goofy Trapping Co.", nos héros chassent - sans succès on s'en doute - le morse au Pôle Nord. Mickey est toutefois de retour dans Chasseurs de baleines, sorti le 19 août 1938, qui marquera la dernière prestation du trio à l' "ère classique".

Dingo et Wilbur, réalisé par Dick Huemer et sorti le 17 mars 1939, constitue la première aventure de Dingo en solo.

[modifier] Les années 1940-1950 : Les séries Dingo et des How-To

Dans les années 1940 et 50, Dingo devient la vedette de la série des How to.... Dingo y parle peu, un narrateur assurant le commentaire, mais il y pousse régulièrement son fameux cri (de douleur ?) : le "Goofy holler". How to Play Baseball (1942) étrenne un procédé narratif où tous les personnages du film sont des variantes du personnage principal. Dingo gagne ainsi une épaisseur psychologique en endossant le stéréotype de "M. Tout-le-monde" aux prises avec quantité de problèmes quotidiens[5]. Le procédé atteint son apogée dans Défense de fumer (No Smoking) (23 novembre 1951) dans lequel Dingo, dans un monde de Dingos, tente désespérément de se débarrasser de son addiction à la nicotine. Le film fait figure également d'exception dans la politique des studios Disney, qui avaient pour règle d'éviter toute polémique, à une époque où fumer était encore considéré comme naturel et valorisant.

La dernière apparition importante de Dingo dans un dessin animé date de 1965 dans Goofy's Freeway Trouble.

Coté bande dessiné, le personnage se constitua au fil du temps une famille nombreuse bien que discrète[6].

En mai 1954[7], Dingo fut doté d'un neveu, Gilbert, aussi intelligent que Dingo est naïf. Le dessinateur italien Romano Scarpa lui inventa en 1957[8] un frère "sauvage" vivant dans la jungle : Digotarzan (Pappo en italien[9]).

[modifier] Les années 1960-1980 : Persistence en bande dessinée

En octobre 1965[10], on apprit que Dingo pouvait prendre les traits de Super Dingo en ingérant des cacahuètes magiques, tout comme Gilbert devenait Super Gilbert.

En 1976, le scénariste Cal Howard et le dessinateur Hector Adolfo de Urtiága créent la série intitulée Dingo découvre...[11] dans laquelle Dingo prête ses traits à un certain nombre d'hommes célèbres de l'Histoire pour un bref résumé de leur vie : Christophe Colomb, Isaac Newton, Galilée, Ludwig van Beethoven, Johannes Gutenberg, Giacomo Casanova...

Le 21 mai 1986, le français Claude Marin dessine le personnage de Dingo sous l'apparence d'un bébé pour la série Bébés Disney dont la publication a débuté dans le numéro 1769 du Journal de Mickey[12].

En décembre 1988, le scénariste Bruno Sarda et la dessinatrice Maria Luisa Uggetti inventent à Dingo un cousin aventurier inspiré du personnage d'Indiana Jones : Indiana Ding[13] (Indiana Pipps en version originale italienne).

[modifier] Les années 1990 et 2000

Le renouveau de Dingo débute en 1990, lorsque Disney lance Goofy Adventures, un magazine entièrement dévolu à Dingo mais le succès ne fut pas au rendez-vous et la parution prit fin avec le dix-septième numéro.

En revanche, il renoue avec le succès à la télévision avec sa propre série : La Bande à Dingo (Goof Troop). Avec son fils Max et son chat Waffles, il est confronté à son voisin Pat Hibulaire et à sa famille. Deux longs métrages s'inspireront de la série : Dingo et Max (A Goofy Movie) en 1995 et Dingo et Max 2 : Les sportifs de l'extrême (An Extremely Goofy Movie) en 2000.

Parallèlement, Dingo retrouve sa personnalité traditionnelle dans les séries Mickey Mouse Works, Disney's tous en boîte, et La Maison de Mickey.

[modifier] Les œuvres avec Dingo

[modifier] Filmographie (Cinéma/Télévision)

Icône de détail Article détaillé : Liste des films de Dingo.

[modifier] Bandes dessinées

[modifier] Jeux vidéos

Dingo dirige la garde royale du château Disney dans la série des Kingdom Hearts. Au lieu d'utiliser des armes, il ne combat qu'avec un bouclier. Son travail n'était pas très prenant, car le château était dans un pays paisible, jusqu'à ce que le roi Mickey Mouse disparaisse. Suivant une lettre laissée par le roi, lui et Donald Duck (ici magicien de la cour) entament avec Sora (le héros réel du jeu) une longue quête. Dans cette série, Dingo a surtout un rôle comique.

Il apparaît aussi, avec son fils Max, dans un jeu de logique sur Super Nintendo intitulé Goof Troop.

[modifier] Produits dérivés

[modifier] Analyse

[modifier] Un personnage aux débuts incertains

Un exemple de l'incertitude concernant le personnage de Dingo est son nom. En France, Dingo s'appela successivement Piloche, Quenotte (1935), Moule-à-Gaufres, Achille Nigaudot (1936), Goofy ou Goufy avant d'adopter son nom définitif en 1937[14].

[modifier] La voix de Dingo

Alors que Mickey Mouse n'a eu depuis sa création que trois voix officielle en anglais et Donald Duck deux, Dingo a été doublé par bien plus de comédiens :

A l'international, les acteurs sont moins nombreux.

[modifier] Analyse graphique par Art Babbitt

Au milieu des années 1930, les studios Disney donnaient des cours aux apprentis animateurs afin qu'ils sachent une fois pour toutes comment animer chaque personnage. Si la plupart des cours, donnés par des artistes expérimentés, étaient très techniques, l'analyse de Dingo par Art Babbitt était considéré comme remarquable de limpidité. Voilà ce qu'il disait :

« Il est difficile de dire ce qui, chez Dingo, appartient au domaine mental ou physique puisque ces caractéristiques s'entremêlent, se reflètent, et aident à leur développement mutuel. En conséquence, je dois tout dire à la fois : imaginez Dingo comme le composé d'un optimiste indécrottable, d'un bon samaritain crédule, d'un imbécile et d'un péquenaud flemmard mais facile à vivre. Il est branlant et dégingandé sans être caoutchouteux.
Il peut se presser s'il le faut vraiment mais préfère éviter toute excitation superflue, et donc agit dans le sens de la facilité. C'est un philosophe de comptoir. Quoiqu'il arrive, tout est pour le mieux, ou au moins pour le plus amusant. Il est toujours prêt à aider les gens, et propose son assistance même lorsqu'elle n'est pas demandée, aggravant ainsi les situations. C'est rarement, pour ne pas dire jamais, qu'il atteint ses objectifs ou finit un travail. Il lui est difficile de se concentrer plus de quelques instants sur quelque chose : la moindre petite distraction le sort de ses pensées. Mais ce n'est pas un imbécile dont on a pitié. Il ne bave pas, ni ne pousse de hurlements incontrôlés.
Il a une petite musique intérieure, toujours la même, qu'il fredonne quand il travaille ou réfléchit. Il se parle à lui-même car il lui est plus facile de savoir ce qu'il pense en le formulant d'abord.
Il n'a aucun maintien. Son dos est cambré dans le mauvais sens et son petit estomac est protubérant. Sa tête, son estomac et ses genoux entraînent son corps. Son cou est long et décharné, ses genoux cagneux et ses pieds larges et plats. Il marche sur les talons, les orteils relevés. Ses épaules étroites qui s'affaissant rapidement donnent l'impression que le haut de son corps est mince et que ses bras sont longs et lourds, bien qu'ils ne soient pas dessinés ainsi. Ses mains sont délicates et expressives et, bien que ses gestes soient amples, ils traduisent le gentleman.
Il ne faut pas concevoir Dingo comme une simple saucisse dotée de tuyaux d'arrosages. Bien qu'il soit souple et flexible, son corps possède toujours une fermeté et un poids. Le ballant de ses bras et de ses jambes doit être obtenu par une succesion de ruptures dans les articulations plutôt qu'en imitant le balancement d'une corde. Il n'est pas musclé mais possède pourtant la force et la vigueur d'une personne nerveuse.
Ses vêtements sont mal ajustés : son pantalon flotte aux genoux et tente vainement de cacher ses chaussettes. Il pend sur les fesses et se rétrécit fortement à l'entrejambe. Son pull est assez moulant, excepté autour du cou, et son gilet est trop petit. Son chapeau est fait d'un tissu souple qui lui donne l'air vivant.
La tête de Dingo peut être envisagée comme la caricature d'une personne au crâne pointu; de grands yeux rêveurs, des dents proéminentes et un menton fuyant, une grande bouche, une lèvre inférieure épaisse, une langue épaisse et un nez bulbeux qui va en s'évasant et au bout retroussé. Ses yeux doivent rester mi-clos afin de conserver son apparence endormie, bien qu'il lutte constamment contre le sommeil. Mais ils peuvent, bien entendu, s'ouvrir grand selon les expressions. Il cligne des yeux modérément.
Il est extrêmement timide. Pourtant, lorsque quelque chose de stupide lui arrive, il fixe la caméra comme un comédien amateur qui aurait des proches dans le public, tentant de cacher son embarras par des mimiques à leur adresse. Il est en contact avec les esprits, fées et autres créatures surnaturelles. Chaque objet ou rouage de mécanisme, qui pour nous est inanimé, possède une âme et une personnalité dans son esprit.
L'improbable devient réalité lorsque Dingo est impliqué. Il a un merveilleux contrôle musculaire de son postérieur. Il peut exécuter une quantité de contorsions avec et il ne faut pas hésiter à l'utiliser chaque fois que se présente la possibilité d'exagérer une posture comique.
Cette petite analyse a détaillé Dingo de la tête aux pieds, et étant arrivé à ces extrémités, je m'arrête. »[15]


[modifier] Nom dans différents pays

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Goofy ».

[modifier] Notes et références

  1. du mot goofy = dingue, maboul.
  2. (en) Walt Disney's Goofy : The Good Sport, Flora O'Brien p. ?
  3. Première publication en France en 1936 puis en 1973 sous le titre Mickey détective. Base I.N.D.U.C.K.S : YM 019  .
  4. Base I.N.D.U.C.K.S : ZM 33-01-08  .
  5. De ce fait, dans les dessins animés de cette époque, Dingo n'est jamais appelé par son nom (malgré sa mention au générique) mais "George Geef" ou "G.G. Geef".
  6. Sa grand-mère apparaît dans quelques histoires courtes à partir de septembre 1944 (Base I.N.D.U.C.K.S : ZM 44-09-10  ) ainsi que des cousins plus loufoques les uns que les autres mais rarement utilisés plus d'une fois.
  7. Première publication en France en 1956 sous le titre Le Neveu de Goufy est un as puis en 1972 sous le titre Les Problèmes de Dingo... et ceux de son neveu Gilbert !. Base I.N.D.U.C.K.S : W OS 562-02  .
  8. Topolino e il Pippotarzan, publié en Italie 10 mars 1957. Première publication en France en 1980 sous le titre Mickey et le Dingotarzan. Base I.N.D.U.C.K.S : I TL 158-AP  .
  9. Référence au nom italien de Dingo : "Pippo".
  10. The Thief of Zanzipar. Première publication en France en 1966 sous le titre Super Dingo contre le voleur de Zanzipar. Base I.N.D.U.C.K.S : W SG 1-02  .
  11. Publiée en France à partir de 1979 puis à nouveau à partir de 1987 sous le titre L'Histoire selon Dingo. Base I.N.D.U.C.K.S : GO Classics  
  12. Base I.N.D.U.C.K.S : Disney Babies  
  13. I Predatori del tempio perduto. Base I.N.D.U.C.K.S : I TL 1724 A  .
  14. La Fabuleuse Histoire de Mickey (1970) Base I.N.D.U.C.K.S : IC BIG 1A   et Les Mésaventures de l'incorrigible Dingo (1975) Base I.N.D.U.C.K.S : FC GB 3  .
  15. Art Babbitt en 1935, cité dans Disney Animation : The Illusion of Life de Frank Thomas et Ollie Johnston, 575 p., Abbeville Press New York - Juin 1981


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