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Discuter:Dictature de Saddam Hussein - Wikipédia

Discuter:Dictature de Saddam Hussein

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

[modifier] Quelques clés ?

Les contributeurs s'intéressant aux "Grands Problèmes" du monde actuel ne sauraient, je pense, être trop attentifs quant à l'esprit critique qu'il convient d'avoir vis-à-vis des informations en provenance des régions "sensibles" du monde, la grande presse, les radios et les grandes chaînes télévisions n'étant quasi exclusivement alimentées en informations par trois agences mondiales de presses, profondément "infiltrées" et "noyautées" (Bagdad, Kaboul, Pékin, Moscou, Beyrouth... également Abidjan et N'Djamena... – mais pas Monaco ou Acapulco - infiltrées et noyautées en fait depuis la "Guerre du Golfe", à l'occasion de laquelle les USA (et d'autres pays...) se sont aperçus de l'intérêt qu'il y avait à contrôler l'information "à la source", puis de laisser librement celle-ci diffuser librement, par l'intermédiaire de gens de bonne foi comme vous et moi) depuis 15 ans par des agents agissants suivant la technique du "Targetting", terme militaire également utilisé par les "Services" dans les actions dites pudiquement "actions d'influence". Le "cœur de cible" de ces actions sont des gens intelligents et cultivés, avec un esprit critique toutefois pas trop développé, qui pourront constituer des relais efficaces pour diffuser plus avant les informations délivrées par les sources infiltrées et noyautées.


Dans l'optique de la future confrontation avec la Chine que le Etats-Unis jugeraient inévitable et à laquelle ils se prépareraient activement avec leurs alliés de l'OTAN, tout comme la Chine s'y préparerait tout aussi activement, les Etats-Unis jugeraient la réussite de leur implantation en Irak comme actuellement leur priorité "Number One", alors que la présence de l'OTAN en Afghanistan, l'affaiblissement de la Russie et la "démocratisation" du Tibet seraient, du moins pour le moment, secondaire. L'axe d'effort des actions d'influence des Etats-Unis et de leurs alliés serait donc actuellement celui de l'Irak, pays pour lequel ces actions seraient les plus nombreuses et les plus sophistiquées.


Pour ce qui est de l'Irak, les "techniques d'influences" utilisées sont toujours à peu près les mêmes : dépêche contenant un grand nombres d'informations ("Nous sommes parfaitement informés") sans intérêt mais exactes, parmi lesquelles est glissée une (ou deux) "information" qui intéresse "tout le monde", présentée tendancieusement voire mensongèrement, "information" qui constitue "le" message de la dépêche. Quelques indications permettant, pour l'Irak, de décrypter les dépêches en provenance de Bagdad :

- quand on y parle "d'Al-Qaïda", lire "Sunnites salafistes" ;


- quand on y parle de "nostalgiques de l'ancien régime de Saddam Hussein" ou de "Tribus" , lire "Sunnites baassistes", majoritaires chez les Sunnites ;


- quand on parle des Chiites, lire "Moqtada al-Sadr", majoritaires dans la population irakienne ;


- quand Condoleezza Rice affirme ne pas comprendre ce que recherche vraiment Moqtada al-Sadr, se rappeler qu'elle est l'interlocutrice de celui-ci depuis près de cinq ans, et que c'est elle qui a négocié toutes les trêves et tous les "marchés" avec celui-ci, et qu'elle sait parfaitement, elle comme tous les Irakiens, ce qu'il veut et qu'il a obtenu ;


- Quand on parle de la "communauté kurde irakienne", lire "les habitants d'un pays de facto indépendant de l'Irak".


La prudence s'impose, non seulement pour les dépêches d'agences, mais aussi pour les reportages des grandes chaînes de télévision réalisés dans des endroits "sensibles" du Monde, endroits où les intérêts de certaines "Grandes Puissances" (ou de moins grandes...) sont grands, en particulier lorsque les reportages sont réalisés, soit par les "envoyés permanents", ou lorsque les reportages sont faits par des "envoyés spéciaux" inconnus. En dehors des "envoyés permanents" dont l'intégrité morale est connue par leur passé (ils font en général l'objet de campagnes publiques de dénigrement de la part d'associations ou de revues dénonçant leur "partialité", et demandant leur remplacement...), les seules sources d'informations fiables pour ces régions "sensibles" sont donc celles constituées par les reportages des "envoyés spéciaux" dont l'intégrité morale a pu être appréciée lors de missions réalisées antérieurement. Se souvenir également que les ONG constituent pour les "Services" des proies faciles à manipuler !


Par ailleurs et de façon très générale, il convient d'avoir en tête que ce qui n'est pas dit peut être plus important que ce qui est dit : parfois, un silence en dit plus qu'en long discours... Les choses dont on ne parle pas ou plus, alors qu'on devrait logiquement en parler, révèlent toujours des choses qui ne sont pas anodines : en réfléchissant un peu, et à condition d'avoir déjà une idée suffisamment correcte de la situation, on peut faire des hypothèses, tenter de les vérifier, et ainsi progresser un peu dans la connaissance d'une situation...


Quelques indications sur la situation présente en Irak, compétant ceux qu'on trouve actuellement dans l'article, et susceptibles de les éclairer :

- les Sunnites bassistes, qui constituaient la principale force menant des actions militaires contres les forces américaines, auraient négocié à la mi 2007, tout comme l'avait fait dès le départ les Chiites (Moqtada al-Sadr), une trêve avec l'armée américaine, de façon à pouvoir se protéger des actions terroristes dont ils étaient de plus en plus victimes de la part des Sunnites salafistes ; l'armée américaine leur aurait, en échange, confié le contrôle de toutes les régions sunnites ("Triangle sunnite"), les aidant dans leur lutte contre les salafistes en leur fournissant les renseignements dont ils disposent ; l'armée américaine avec, par suite, la nouvelle armée irakienne, a pu ainsi, quasi intégralement, se replier et se recentrer sur Bagdad, agglomération où elle dispose maintenant 24 brigades de combat, le tiers du volume total de l'armée américaine, trois fois le volume total de l'Armée française (8 brigades de combat), cloisonnant la ville ; ceci explique, à la fois la baisse de ses pertes mensuelles depuis cette date, et le fait qu'elle aie récemment essayé, rompant ainsi la trêve passée avec Moqtada al-Sadr, de prendre le contrôle du quartier chiites de Bagdad, Sadr City ; les Sunnites ont pour objectif de ré-instaurer un régime nationaliste dans toute l'Irak ; étant minoritaires, ils ont bien conscience qu'un tel régime ne peut, au moins au début, revêtir une forme démocratique "à Occidentale" ; les Sunnites baasistes sont soutenus "moralement" par la Syrie, n'ayant pas besoin d'une logistique extérieurs, car ils posséderaient des armes et des munitions pour au moins trente ans, ayant récupéré celles de l'ancienne armée Irakienne, qui avait probablement préparé cette éventualité avant la chute du régime ; ils s'opposeront de toutes leur force à une partition de l'Irak ;

- les Sunnites salafistes, soutenus par l'Arabie Saoudite, veulent d'abord "éliminer" les Baasistes, puis les Chiites, afin d'instaurer un régime intégriste sunnite dans tout l'Irak ; ils ne combattent pratiquement plus les troupes américaines, qui auraient pratiquement évacué toutes les régions sunnites (à l'exception de Bagdad), concentrant leurs actions contre les Sunnites baasistes ; ils sont eux aussi opposés à une partition de l'Irak, et sont opposés, pour des raisons religieuses, à la présence de troupes non musulmanes sur un territoire musulman ;

- Moqtada al-Sadr a passé, dès le départ, une trêve avec les forces de la coalition, alors aux prises avec les actions militaires sunnites (à l'époque, baasistes et salafistes réunis), et contrôlerait l'intégralité des régions chiites, où il a installé de facto une "République islamique" basée sur une interprétation intégriste de la charia (Les sunnites baasistes n'arrêtent pas de dénoncer publiquement des abus, lapidations nombreuses de femmes adultères en particulier) ; les forces américaines et, par suite, la nouvelle armée irakienne, sont totalement absentes de ces régions, les autres contingents de la coalition ayant interdiction formelle de mener des actions offensives contres l'Armée du Mehdi de Moqtada al-Sadr et n'ayant le droit de faire usage de leurs armes qu'en cas de "légitimes défense" ; les forces armées américaines, rompant la trêve, ont tentés par deux fois de limiter la prise de contrôle des régions chiites par Moqtada al-Sadr, à Nadjaf et, récemment, à Sadr City, n'obtenant aucun résultat tangible ; lorsque les Chiites modérés ont compris que la paix avec les américains n'entraînerait pas leur départ, ils auraient progressivement ralliés à Moqtada al-Sadr ; aujourd'hui, les Chiites "modérés", s'étant trop compromis avec l'occupant, ne joueraient pratiquement plus aucun rôle ; tous les partis chiites sont activement soutenus par l'Iran ; ils souhaitent tous, plus ou moins, une partition de l'Irak, les régions chiites disposant de la moitié du pétrole irakien ;

- les Kurdes sont de facto indépendants et vivent en paix ; ils n'ont plus aucun rapport avec les irakiens, la présidence de l'Irak par un Kurde n'étant là que pour faire illusion ; ils sont soutenus par les américains, et ils souhaitent la création d'un Etat Kurde réunissant les Kurdes d'Irak, de Turquie, de Syrie et d'Iran ; les américains sont pris, d'une part entre leur volonté d'affaiblir l'Irak autant que faire se peut et, d'autre part, la nécessité de ménager la Turquie, membre de l'OTAN ; le Kurdistan constitue pour les américains une option de repli au cas où ils ne pourraient pas établir de bases militaires permanentes en Irak, des bases au Kurdistan étant beaucoup moins favorables à l'organisation d'opérations militaires terrestres contre l'Iran et la Syrie, celles-ci n'étant pas du tout possible contre l'Arabie Saoudite (voir cartes de la région) ; le Kurdistan possèdent la moitié du pétrole irakien ;

- les groupuscules terroristes irakiens se réclamant d'Al-Qaida seraient encore moins nombreux que les groupes soutenant le gouvernement d'Nouri al-Maliki, et ne joueraient pratiquement aucun rôle en Irak, hier comme aujourd'hui ;

- contrairement à ce qu'ils affirment officiellement, les Sunnites et les Chiites souhaiteraient le maintien des forces américaines en Irak, seules capables de s'interposer entres les communautés Chiite et Sunnite, et d’éviter une guerre civile généralisée ; si un Président des Etats-Unis décidait du retrait des forces américaines d'Irak, les Chiites et les Sunnites, qui ne sont pas cons, s'uniraient probablement pour exiger leur maintien, éventuellement au moyen d'actions militaires conjointes, faisant le siège des garnisons américaines, attaquant les convois essayant de quitter l'Irak, et en détruisant les moyens aériens et maritimes permettant aux troupes américaine de fuir (c'est à peine une blague...) ;

- de toutes façons, tous les irakiens sauraient maintenant que les américains n'auraient certainement pas l'intention de se retirer d'Irak (Ils y conserveraient des bases militaires très importantes), y étant venu avec l'idée d'y rester au moins cinquante ans, de façon à être en mesure de contrôler tout le Moyen-Orient et son pétrole, à être en mesure de procéder à des offensives terrestres contre l'Iran, contre la Syrie et contre l'Arabie Saoudite en cas de besoin, à être en mesure de s'opposer à des alliances que la Chine pourrait un jour vouloir passer avec des Etats de cette région pour utiliser l'arme du pétrole contre les Etats-Unis et leurs alliés, enfin pour disposer de bases aériennes stratégiques à l'ouest de la Chine, au cas où ces bases ne pourraient pas être installées au Tibet... Le contrôle de l'Irak permettrait également aux USA d'être mois dépendant d'Israël pour la défense de leurs intérêts au Moyen-Orient, Israël n'étant pas toujours aussi "malléable" que les Etats-Unis pourraient le souhaiter ; de son coté, Israël y trouverait son compte, l'Irak étant la seule puissance qui était susceptible de contester son rôle de superpuissance unique dans tous les Etats arabes ; évidemment, les américains souhaitent le plus rapidement possible ne plus être directement impliqués dans les affaires intérieures irakiennes, et pouvoir remplir tranquillement les missions à caractère international pour lesquelles ils auraient envahi l'Irak.


Il est impossible de prévoir la suite de cette histoire ; tout ce qu'on peut dire, c'est qu'elle est destinée à durer encore longtemps...

Jrl133 (d) 15 mai 2008 à 08:52 (CEST)


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