Cirta
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Cirta est une cité de l’Algérie antique. Elle fut capitale de la Numidie, puis romaine et byzantine pour laisser place à la ville actuelle de Constantine. Appelée aussi Cirthe, c'est au temps de Massinissa et de Jugurtha qu'elle fut la capitale du royaume de Numidie.
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[modifier] Histoire
Cirta fut dés le IIIe siècle av. J.-C. la capitale orientale du royaume massyle. Elle fut embellie par les souverains numides qui s’y succédèrent. La victoire de César à Thapsus en février 46 av. J.-C. fut déterminante : la Numidie est annexée et Cirta est léguée au "condottiere" campanien Publius Sittius, en reconnaissance de son appui décisif.
Au IIe siècle, la cité de Cirta eut un statut atypique : une confédération de cités et de villes moyennes est regroupée autour d’elle pour former la Respublica IV coloniarum cirtensium.
Cirta conservait le trésor commun et gérait les autres villes par l’entremise de préfets. Après la reforme dioclétienne, la confédération cesse d’être active et la ville conserve sa prééminence en devenant capitale de la Numidie du Nord (Numidie Cirtéenne). Détruite au début de IVe siècle, Cirta est reconstruite par Constantin Ier qui en fera l’unique capitale de la Numidie réunifiée.
Sous les byzantins Cirta qui reste la capitale de la Numidie, abrite la résidence du gouverneur de la province, le dux. Le site particulièrement bien défendu sur trois cotés par les gorges du Rhummel, a été continuellement habité depuis l’Antiquité. Elle fut le lieu d'un concile en 412.
La ville de Constantine sera bâtie sur ce même site ce qui explique le peu de vestiges laissés par cette cité par rapport à d’autres sites algériens.
[modifier] Personnalités originaires de Cirta
- Marcus Cornelius Fronto
- Tiberius Claudius Candidus[1] : légat impérial, gouverneur de l'Hispanie, dux de l'armée romaine dans l'expédition en Gaule contre Clodius Albinus.
[modifier] Citation
Massinissa (Massinisse) dans La Carthaginoise d'Antoine de Montchrestien, v. 501-502 :
Ma Cirthe est reconquise, et sur ses hauts Remparts
Flotent legers au vent mes vainqueurs estendarts ;
[modifier] Bibliographie
- Nacéra BENSEDDIK, "Lueurs cirtéennes", Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, bd 153, 2005, p. 249-260.
[modifier] Notes
- ↑ Numide selon Anthony R. Birley, Septimius Severus, the African Emperor p109, Ed. Routledge, ISBN 0-415-16591-1