Casino de Paris
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Casino de Paris | |
Affiche de Jules Chéret pour le Casino de Paris en 1891
|
|
|
|
Type | Salle de concert |
---|---|
Lieu | Paris |
Inauguration | 1880 |
Architecte | Édouard Niermans |
Site internet | casinodeparis.fr |
Le Casino de Paris est une salle de spectacle et de concert du XVIIIe siècle, située au 16 rue de Clichy dans le 9e arrondissement de Paris
[modifier] Historique
Vers 1730, sous Louis XV, le duc de Richelieu se fait construire un lieu où il peut organiser des spectacles de son choix dans une vaste campagne plantée d'arbres. En 1779, le baron d'Ogny achète l'endroit, qu'il rebaptise Folie-Richelieu. Elle est dirigée par Fortunée Hamelin, une jeune femme très en vue du tout Paris mondain sous le Premier Empire.
En 1811, le Folie-Richelieu est transformée en parc d'attraction, puis démolie en 1851 pour y construire l'actuelle Église de la Sainte-Trinité de Paris. Le Baron Haussmann la fait démolir à son tour pour la reconstruire plus bas et la remplacer par un hall de loisirs qui va de la rue de Clichy à la rue Blanche avec entre autres une grande patinoire populaire dite « skating ».
En 1880, une partie de la patinoire devient le Palace Théâtre grâce aux architectes Sauffroy et Grémailly, qui connaît un grand succès. Restauré en 1891 par Édouard Niermans[1], il possède un vaste hall style rococo, recouvert de verrières, une vingtaine de colonnes qui supportent des statues de femmes ailées et nues avec chacune un lustre dans la main droite, le tout dans une luxuriance de plantes exotiques.
En décembre 1891, Monsieur Lué, administrateur du Casino de Paris, durant une fête costumée donnée dans l'établissement à l'occasion du Carnaval de Paris, lance mondialement l'usage du confetti en papier.
En 1914, la salle est rachetée par Raphaël Beretta, qui la transforme en salle de cinéma et de music-hall. La première revue à lieu en 1917 sous la direction de Léon Volterra. Elle a pour vedette Gaby Desly, la première étoile du music hall. En 1918, les bombardements entraînent la fermeture de l'établissement.
Apres guerre, la salle ouvre ses portes avec Mistinguett et Maurice Chevalier et enchaîne avec vingt-quatre revues à succès. La salle est dévastée par un incendie en 1922, puis entièrement reconstruite et modernisée avec une piscine vitrée contenant cent mille litres d'eau, équipée d'un mécanisme pour la faire monter sur la scène. En 1925, Mistinguett rejoint le Moulin Rouge et Maurice Chevalier revient en 1926 comme unique vedette du spectacle. C'est Henri Varna qui dirige les lieux à partir de 1929[2].
En 1930, Joséphine Baker, surnommée la « Vénus noire » connaît un succès fulgurant en tant que meneuse de revue pendant treize mois où elle est sacrée « reine du Music-hall ».
Au printemps 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands font fermer le Casino de Paris, puis le font rouvrir pour y voir Maurice Chevalier et Mistinguett.
En 1956, Line Renaud y fait ses débuts en tant que meneuse de revue ("Plaisirs" d'Henri Varna) accompagnée du Golden Gate Quartet, et de plus de cent personnes sur scène.
En 1959, la succession est assurée par Mick Micheyl dans la revue Avec Frénésies produite par Varna, dont elle a supervisé les décors, la scénographie et écrit les textes des chansons. C'est pas moins de 1800 costumes, 360000 mètres de tissus, 45 décors et 100 personnes sur scène qui s'y produisent chaque soir.
En 1962, Line Renaud revient d'un voyage à Las Vegas et Varna souhaite la voir mener Désirs de Paris, sa nouvelle revue. Le spectacle durera quatre ans.
En 1970, c'est Zizi Jeanmaire qui devient la star de la revue du chorégraphe Roland Petit, jusqu'en 1973, où Lisette Malidor lui reprend la vedette.
Jean Bauchet, l'ancien directeur du Moulin Rouge, rachète la salle au bord de la faillite en 1976 avec Line Renaud et son mari Louis Gasté. Il met au point une revue, Paris-Line avec Line Renaud partagant la vedette avec Mike (bientôt remplacé par John Sidney) et Romain Clifford. La revue de la dernière chance est un immense succès, et restera un monument du genre. La dernière aura lieu en 1979 en ce qui concerne Line Renaud, et elle sera remplacée par une autre meneuse de revue jusqu'en 1980. Le 5 janvier 1980, suite à des problèmes financiers, le Casino ferme ses portes, puis rouvre en 1982. Le music-hall n'a plus assez de succès pour être rentable. Le Casino de Paris devient alors une salle de spectacles de toute nature, jazz, rock, musique classique, ballets, opéras, concerts. Jérôme Savary y monte en 1983 Superdupont Ze Show avec Alice Sapritch.