Côte-du-Sud
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La Côte-du-Sud est une région naturelle, historique et touristique du Québec constituant l'un des territoires les plus anciennement habités. Elle s'étend en bas de Québec sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, entre les municipalités de Beaumont et de Saint-André de Kamouraska. Elle correspond aux municipalités régionales de comté de Bellechasse, Montmagny, L'Islet et Kamouraska.
La région est constituée du littoral parsemé de villages et d'un arrière-pays peu peuplé formant une bande d'environ cinquante à cent kilomètres de largeur jusqu'à la frontière américaine.
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[modifier] Histoire
Puisqu'aux premiers temps de la colonie le fleuve constituait la seule route, les premiers établissements se sont créés sur les côtes. Dans la région de Québec, des désignations sont apparues pour nommer les régions naturelles : la côte de Beaupré, au nord, la côte de Lauzon, au sud, et la côte du Sud, plus bas sur le fleuve.
En 1637, la première seigneurie de la Côte-du-Sud, celle de Bellechasse, fut concédée. Elle fut suivie par celle de la Rivière-du-Sud en 1646, par celle des Aulnaies en 1656 et par quatorze autres dans les années 1670. Le terme Côte-du-Sud est entré dans l'usage dès cette époque. À la fin du Régime français, 10 000 des 60 000 habitants de la Nouvelle-France habitaient cette région.
Après la Conquête, une douzaine de nouvelles paroisses furent créées dans les basses-terres et sur les premiers contreforts des Appalaches. La construction du chemin de fer du Grand Tronc jusqu'à Rivière-du-Loup en 1859 et le développement routier ont ensuite mené à la création d'une trentaine de nouvelles localités dans l'arrière-pays appalachien. Le fort accroissement de la population a cependant entraîné au tournant du XXe siècle une importante émigration vers d'autres régions du Québec et vers les États-Unis.
L'arrivée du chemin de fer a transformé la Côte-du-Sud en région de passage vers le bas du fleuve et elle a de plus en plus perdu de son importance démographique à partir de ce moment.
[modifier] Économie
L'économie sudcôtoise, fondée traditionnellement sur l'agriculture, la pêche et l'exploitation forestière, a développé un secteur manufacturier assez actif, principalement à Montmagny, L'Islet et La Pocatière. Le tourisme qui s'est développé au XIXe siècle grâce aux stations balnéaires du littoral reste important, notamment à Saint-Jean-Port-Joli et Kamouraska
[modifier] La Côte-du-Sud comme région
Le découpage administratif du Québec sépare la région naturelle et historique de la Côte-du-Sud en deux régions administratives : celle de Chaudière-Appalaches à l'ouest et celle du Bas-Saint-Laurent à l'est. Des voix se sont élevées ces dernières années pour un redécoupage administratif qui respecterait mieux le sentiment d'appartenance et l'histoire.
Le nom de Côte-du-Sud refait cependant surface dans une recommandation, le 12 mars 2008, de la Commission de la représentation électorale du Québec, visant à nommer ainsi la nouvelle circonscription électorale qui couvre la partie est de cette région, les municipalités régionales de comté de Montmagny, L'Islet et Kamouraska.
[modifier] Références et bibliographie
DESCHENES, Gaston, La Côte-du-Sud, cette inconnue, Québec, Les Éditions du Septentrion, 1991.
DESCHENES, Gaston, L'Année des Anglais, la Côte-du-Sud à l'heure de la Conquête, Québec, Les Éditions du Septentrion, 1988.
HÉBERT, Yves, Bibliographie de la Côte-du-Sud. Québec, Institut québécois de recherche sur la culture, 1986.
HÉBERT, Yves, La Côte-du-Sud, Belle à Croquer. Québec, Les Éditions Gid, 2003.
HÉBERT, Yves, Montmagny et la Côte-du-Sud. Sainte-Foy, Les Éditions GID, 2005, (Collection Les Bâtisseurs).
LABERGE, Alain, (sous la direction de), Histoire de la Côte-du-Sud. Québec, Institut québécois de recherche sur la culture, 1993. 644 pages.
QUÉBEC. Commission de toponymie, Dictionnaire illustré, Noms et lieux du Québec. Deuxième édition. Québec, Les Publications du Québec, 2006.