Adonis (mythologie)
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Dans la mythologie grecque, Adonis (en grec ancien Ἄδωνις / Adônis) est un dieu symbolisant la mort et le renouveau de la nature. Il est associé à la rose et au myrte.
Sommaire |
[modifier] Mythe
Fils de Cinyras, roi de Chypre, et de la fille de ce dernier, Myrrha, il jaillit de sa mère transformée en arbre à myrrhe en punition de son inceste.
Doté d'une grande beauté, Adonis fut aimé d'Aphrodite. Selon le pseudo-Apollodore, il fut envoyé par Aphrodite dans un coffre en bois à Perséphone, afin que celle-ci le garde en sécurité. Perséphone s'en éprit et le disputa à Aphrodite. Zeus résolut alors leur dispute en ordonnant au jeune homme de passer un tiers de l'année avec Aphrodite, un tiers avec Perséphone et le dernier avec la personne de son choix.
Au cours d'une chasse, il fut tué par un sanglier, envoyé par Artémis ou Arès. Des gouttes de son sang jaillirent des anémones. Aphrodite éplorée demanda aux dieux infernaux de lui permettre de vivre la moitié de l'année sur Terre, à ses côtés, et l'autre moitié dans les Enfers.
On célébrait ses fêtes avec grande pompe à Byblos, à Alexandrie, etc. Elles duraient deux jours : le 1er était consacré au deuil, le 2e à la joie. Seules les femmes prenaient part à ces fêtes. Adonis était appelé « Thammoux » en Syrie et en Phénicie.
[modifier] Représentations
Adonis est représenté sur des miroirs étrusques et sur des vases. La statue d'Adonis dite de Capoue (IVe siècle av. J.-C.) serait d'Euphranor. À Pompéi existe la casa di Adone.
[modifier] Évocations artistiques
Titien et Rubens ont peint différents épisodes de cette légende. Canova a sculpté un Adonis.
Laurent de La Hyre a peint un Adonis mort, actuellement exposé au musée du Louvre.
Guillaume-Gabriel Le Breton a écrit une tragédie sur ce mythe (Adonis, 1579).
Giambattista Marino a écrit également une œuvre poètique sur ce personnage mythologique : Adone.
[modifier] Sources
- Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne] (III, 14, 3-4).
- Hygin, Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne] (CCXLVIII).
- Ovide, Métamorphoses [détail des éditions] [lire en ligne] (X, 298 et suiv.).