Tramway de Remiremont à Gérardmer
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Ligne Remiremont — Gérardmer | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Longueur : | 26,6 km | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Mise en service : | 1900 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Écartement : | métrique | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre de voies : | 1 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Pente maximale : | 48 ‰ | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Propriétaire : | CTV puis département | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Exploitant : | CTV puis SE | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Électrification : | non électrifiée | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Signalisation : | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Types de trafic : | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Lignes affluentes : | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Principales gares : | Remiremont, Gérardmer | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Schéma de ligne
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La ligne de tramway de Remiremont à Gérardmer desservait la vallée de la Cleurie ; elle reliait Remiremont et Gérardmer, dans les Vosges.
Sommaire |
[modifier] Chronologie
- 13 août 1898 : Concession à M. Montézuma Goguel.
- 9 décembre 1898 : Déclaration d'utilité publique.
- 25 juin 1900 : Rétrocession à la Compagnie des Tramways des Vosges.
- 13 août 1900 : Mise en service voyageurs.
- 21 janvier 1901 : Mise en service marchandises.
- 18 mai 1925 : Rachat de la concession par le Conseil général.
- 1er janvier 1926 : Exploitation affermée à la Société générale des chemins de fer économiques.
- 31 mars 1935 : Fin du service.
[modifier] Historique
Si Remiremont fut desservi par le train dès 1864 et Gérardmer dès 1874, ces deux localités ne disposaient pas de liaisons faciles, se trouvant sur des lignes différentes. Dès 1889, Montézuma Goguel, ingénieur à Saint-Dié, propose d'établir une ligne de tramway pour couvrir les 27 km séparant les deux villes. La voie devait suivre la route entre la gare de Remiremont, Saint-Étienne, Le Tholy et Gérardmer. La concession est accordée à M. Goguel par le département des Vosges, en date du 13 août 1898, sans subvention ni garantie d'intérêts. La concession approuvée par décret du 9 décembre 1898, qui déclare la ligne d'utilité publique.
La ligne suit la voirie routière, ne s'éloignant que très rarement de la chaussée. Les déclivités maximales sont de 48 mm∙m-1, et la rampe est presque continue entre Le Syndicat et Gérardmer, approchant 40 mm∙m-1. La ligne franchit la Moselle et par trois fois la Cleurie, dont elle suit la vallée.
Suite à l'exigence de la Compagnie de l'Est, qui apprécie rarement le développement de compagnies ferroviaires susceptibles de lui faire concurrence, le départ de la ligne, initialement prévu place de la Gare à Remiremont, est reporté 300 mètres plus loin, à l'emplacement de l'ancien bureau de l'octroi. La ligne ainsi raccourcie ne traverse plus les voies de l'Est. La construction de la ligne le long du lac de Gérardmer nécessitera l'abattage des arbres qui le bordent, et ce malgré l'intervention des « écologistes » de l'époque.
La ligne disposait à l'origine de trois locomotives 030T construites par Batignolles, nos 1411 à 1413. Une quatrième machine les rejoignit rapidement. Après 1925, les quatre machines furent renumérotées par les SE 3141 à 3144. Les SE apportèrent également une 130T Corpet numérotée 1219, livrée en 1909 au Toul – Thiaucourt, où elle prit le no 5, numéro qu'elle conserva à Gérardmer. La ligne disposait en outre de 12 voitures et de 27 wagons de 10 tonnes, wagons qui furent bien plus nombreux au cours des années 1920.
Le service avant-guerre comprenait 4 allers-retours en hiver et 5 allers-retours en été, avec deux trains en service. Ensuite, il fut réduit à 2 allers-retours en hiver et un troisième les jeudis, dimanches et fêtes. Le service marchandises était particulièrement important, la ligne acheminant le produit des carrières existant le long du parcours, spécialisées dans la taille et l'expédition des pavés de granit dans une grande partie de la France.
Les finances de la Compagnie sont très mauvaises. L'autorité concédante décide de son rachat le 18 mai 1925, et afferme l'exploitation de la ligne aux Chemins de fer Économiques par convention en date du 23 novembre 1925. Mais la concurrence routière, en particulier celle de la Société des Transports Automobiles des Hautes-Vosges (STAHV), rend la ligne de plus en plus déficitaire. Dès l'automne 1932, les SE sont autorisés à supprimer la traction vapeur, et finalement, tout le trafic ferroviaire est abandonné le 31 mars 1935.
[modifier] Compléments
Il n'y a quasiment plus aucune trace de ce tramway. Les bâtiments de Gérardmer ont été détruits lors de la seconde Guerre mondiale. La voie a été déposée afin de permettre des travaux sur la chaussée. Seuls quelques bâtiments de stations égrènent encore la route entre Remiremont et Gérardmer. La station du Tholy a été détruite par un Panzer allemand en 1944 qui cherchait un endroit où se dissimuler de l'aviation alliée.
Le concurrent principal des SE en 1935, la STAHV, a exploité la ligne routière Remiremont – Gérardmer jusqu'en 2003, date à laquelle elle a fait faillite. Ce service est désormais assuré par Connex.
[modifier] Bibliographie
- Bernard Cunin, Un Ticket pour le Tacot, Éditions Gérard Louis, Remiremont, 1983
- André Schontz, Arsène Felten et Marcel Gourlot, Le chemin de fer en Lorraine, Éditions Serpenoise, Metz, 1999 (ISBN 2-87692-414-5)
- Jacques CHAPUIS : « La traversée des Vosges en voie métrique de Remiremont à Munster (première partie) ». Chemins de fer régionaux et urbains, no 216, 1989, pp. 3 à 12