Than Shwe
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Than Shwe est un nom birman ; les principes des noms et prénoms ne s'appliquent pas ; U et Daw sont des titres de respect.
Than Shwe (né à Kyaukse le 2 février 1933) est le plus haut dirigeant de la junte du Myanmar (Birmanie).
Il travaille dans le service postal birman, quand à l'âge de 20 ans, il s'engage dans l'armée, où il reste pendant quelques années dans le département de la guerre psychologique et lutte contre les rebelles Karens.
En 1960, il est promu capitaine. Après le coup d'État qui évince le 1er ministre U Nu en 1962, il continue à monter dans les rangs : Il est lieutenant-colonel en 1972, colonel en 1978, commandant du district militaire du Sud-Ouest en 1983, vice-chef de l'état-major de l'armée, général de brigade et vice-ministre de la défense en 1985 et enfin général-major en 1986.
Il obtient aussi un siège parmi les dirigeants du parti du comité central exécutif. Le 23 avril 1992, il succède au général Saw Maung comme président du State Law and Order Restoration Council (SLORC), l'équivalent de chef d'État du Myanmar. Il a gardé la tête de cette institution au moment de son renommage en State Peace and Development Council ("Conseil d'État pour la Paix et le Développement", SPDC) en 1997.
Réputé introverti et superstitieux, il apparaît rarement en public. Dirigeant son pays d'une main de fer, hostile à tout dialogue avec l'opposition, il est considéré comme le principal obstacle à la réconciliation nationale et au retour à la démocratie.
En 2003, il a supervisé la réarrestation de l'opposante au régime, et prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi, qui avait été provisoirement remise en liberté. Il serait aussi à l'origine du renvoi et de l'arrestation en 2004 de l'ex-premier ministre Khin Nyunt, partisan modéré de l'ouverture.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Source
- "Than Shwe, le dictateur reclus", Laure Martin, Le Parisien, 10 mai 2008