Synthèse additive
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La synthèse additive est l'opération consistant à combiner la lumière de plusieurs sources émettrices colorées afin d'obtenir une nouvelle couleur.
En synthèse additive, les couleurs primaires généralement utilisées sont au nombre de trois : le rouge, le vert et le bleu (RVB ou RGB).
- L'addition de ces trois couleurs donne du blanc.
- L'absence de couleur donne du noir.
- l'addition deux à deux de ces couleurs primaires permet d'obtenir les couleurs secondaires :
Ces couleurs secondaires constituent les couleurs primaires de la synthèse soustractive utilisée en imprimerie.
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[modifier] Historique
La loi de la synthèse trichrome dit qu’il est possible de reproduire une sensation colorée quelconque en mélangeant les trois couleurs primaires. Cette loi suggère l’existence dans la rétine de trois sortes de cellules photoréceptrices sensibles au rouge, au vert et au bleu. Dès 1802, Young puis Helmholtz ont avancé cette hypothèse, confirmée plus tard par différentes analyses physiologiques et biochimiques.
La synthèse additive est donc rendue possible par la façon dont l'œil humain détecte la couleur ; ce n'est pas une propriété intrinsèque de la lumière. En effet, il y a une grande différence physique entre une lumière jaune, de longueur d'onde 580 nm, et un mélange de lumières rouge et verte. Cependant, ces deux phénomènes stimulent les cellules de l'œil de façon semblable, ce qui fait que l'on ne perçoit pas la différence.
Sur ce sujet, voir aussi : trichromie, couleurs métamères.
[modifier] Utilisation
La synthèse additive est le principe de composition des couleurs utilisé notamment dans les écrans cathodiques, les écrans LCD et les vidéoprojecteurs tri-tubes.
Certaines techniques avancées d'affichage comme le ClearType utilisent les caractéristiques géométriques des pixels pour améliorer le rendu de textes à l'écran.
Les autochromes des frères Lumière réalisés dès la fin du XIXe siècle utilisaient des pigments (soustractifs) pour recréer la lumière par addition de leurs couleurs. Ces pigments agissaient comme des filtres colorés qui, à la prise de vue permettait de n'impressionner une surface sensible noir et blanc qu'avec l'une des 3 couleurs primaires, et à l'examen de la photo, de restituer la couleur de ce point de l'image. L'image en couleur était donc restituée par synthèse additive.
Dans les années 1990, Polaroïd a proposé des diapositives couleurs à développement instantané selon un procédé similaire.