Sogobudo
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Le Sogobudo ou Sogo Budo (総合武道) est un art martial de synthèse, développé et élaboré dans les années 1990 par Loïc Bernard Sensei et Steve Gosselin Sensei. Le cœur du Sogobudo repose principalement sur la synthèse du Karaté, du Judo et de l’Aikido avec l’ajout de divers éléments du Kenpo, du Jujutsu et du Taijutsu, le tout complété avec l’apport du Sambo russe et du Jojutsu. C’est depuis l’avènement de la fondation du Dojo Shindokan (心道館) en mars 2003, que l’enseignement exclusif du Sogobudo pris réellement son essor. Avant la création du Shindokan, le Sogobudo n’était qu’un principe d’enseignement basé sur une pluralité d’arts martiaux. Mais avec la création du Shindokan, le Sogobudo est devenu un art martial unique et enseigné à part entière.
Sommaire |
[modifier] La signification du terme Sogobudo
- "Pour tout comprendre il est nécessaire de savoir très peu, mais pour saisir ce peu de choses il faut apprendre beaucoup." -
La signification du terme "Sogobudo" (総合武道) peut être perçue selon différents niveaux de compréhension. Le terme "Sogo" (総合) est composé de deux Kanji (caractères japonais). Le premier est "So" (総), il signifie: global, total, complet. Le second est "Go" (合), il signifie: s'adapter, unir. Le kanji "So" (総) est composé lui-même de plusieurs autres caractères. En séparant la partie supérieure droite de "So" (総), on y voit le kanji "Ko" (公) qui se traduit par: ouvert, public et officiel. La partie inférieure droite révèle le kanji "Shin" (心). Ce caractère se prononce également "Kokoro" (心) et signifie: esprit, cœur et âme. Le kanji de gauche est "Ito" (糸) et veut dire: lien ou corde. Le terme "Sogo" (総合) représente dans son ensemble: la synthèse et la compréhension.
Le troisième kanji qui compose le mot "Sogobudo" est "Bu" (武), il représente le coté martial. Le caractère "Bu" (武) est composé de deux autres kanji. Le premier est "Tomeru" (止), qui est la racine du verbe arrêter. Le deuxième est "Sori" (戈) qui veut dire lance. Anciennement le terme "Bu" (武) signifiait: arrêter la lance. Aujourd'hui, le kanji "Bu" (武) se traduit par: militaire, martial.
Finalement, le kanji "Do" (道) signifie: le chemin, la voie. Risei Kano, fils de Jigoro Kano (fondateur du Judo), précisait et traduisait cet idéogramme introduit par son père par: manière, avec le sens de savoir faire, procédé pour ne pas dire méthode. Le kanji "Do" (道) remplaça le kanji "Jutsu" (術) des anciennes formes martiales, par exemple : de Jujutsu à Judo, de Kenjutsu à Kendo, etc. Ce changement est survenu lorsque les formes de combats sont devenues plus des arts de recherche spirituelle. Le kanji "Jutsu" (術) signifie: art, technique, méthode. Dans son ensemble, le terme "Budo" (武道) représente: les arts martiaux.
Donc, en résumé, les kanji qui composent le mot "Sogobudo" se décomposent ainsi :
総 "So" : global, total, complet;
合 "Go" : s'adapter, unir;
武 "Bu" : militaire, martial;
道 "Do" : chemin, voie;
Le terme "Sogobudo" (総合武道) signifie par définition: "Synthèse de la voie martiale". On pourrait également dire: "Synthèse des méthodes guerrière" ou simplement "Synthèse des arts martiaux".
[modifier] Historique
1 - Les origines du Sogobudo
Durant les nombreuses périodes de guerres civiles du Japon, de l'an 900 à 1600 de notre ère, les guerriers de l'époque, les Samurai, pratiquaient plusieurs arts martiaux: les Bugei. C'était pour eux un gage de survie que de connaître plusieurs arts de combat, chacun applicable dans une situation précise. Ces différents arts martiaux étaient associés à des écoles particulières: les Koryu Bujutsu ou plus simplement, les Bujutsu. La pratique authentique et véritable dédiée à plusieurs Bujutsu se nommait Sogo Bujutsu. Le terme "Jutsu" 術 (technique ou méthode) fut remplacé au fil du temps par le terme "Do" 道 (chemin ou voie). C'est pourquoi la pratique moderne d'un art martial intégré, d'une synthèse d'arts martiaux, se nomme aujourd'hui: Sogobudo.
Les grands maîtres fondateurs des arts martiaux contemporains, les Budo Japonais, tels que Gichin Funakoshi (Shotokan Karatédo), Jigoro Kano (Kodokan Judo) et Morihei Ueshiba (Aikikai Aikido) avaient déjà instauré ce principe dans leur pratique. Leur esprit de recherche, de synthèse et d'analyse, est à l'origine de l'ouverture des arts martiaux japonais au niveau mondial.
Le terme Sogobudo fut utilisé vers 1960 par Shigeru Egami (Shotokai Karatédo) pour désigner l'enseignement complémentaire à son Karaté au sein d’un groupe de travail : le Rakutenkai. La synthèse d’Egami Sensei comprenait à sa base, l'enseignement du Karaté, du Judo, de l'Aikido, du Kendo et du Bojutsu. Le résultat de ce développement donna lieu à la création du Shintaido par Hiroyuki Aoki, qui fut l’un des élèves d’Egami Sensei.
Un autre grand maître d'arts martiaux qui s'adonna à ce genre de pratique, fut Minoru Mochizuki (Yoseikan Ryu). Cumulant plus d'une cinquantaine de Dan (degrés) dans plusieurs disciplines martiales différentes, Mochizuki Sensei publia plusieurs ouvrages sous le titre de "Yoseikan Sogobudo". Élève direct de Morihei Ueshiba (fondateur de l'Aikido) et de Jigoro Kano (fondateur du Judo), l'enseignement de Minoru Mochizuki comprenait entre autre celui de l'Aikido, du Nihon Jujutsu, du Kenjutsu (Katori Shinto Ryu), du Judo, du Iaido, du Jodo et du Kendo. Son fils, Hiroo Mochizuki (Yoseikan Budo), hérita de l’école de son père et y ajouta l'aspect du Karaté, du Nihon Kenpo et du Chanbara.
- "Il faut visiter le monde pour évoluer. De cette façon, on comprend que les arts martiaux n'appartiennent à aucune nation et que l'expérience naît du partage avec les autres." -
- "J'ai retenu trois choses de mon travail avec O Sensei Morihei Ueshiba, le fondateur de l'Aikido: vivre libre, ne rien imposer aux autres et savoir donner." -
Tetsuya Higuchi reprit ce principe dans son enseignement. Il intégra l'enseignement du Judo, du Kendo, du Taijutsu, du Jujutsu, du Iaido et du Jodo (Shinto Muso Ryu). De plus, Higuchi Sensei est une autorité mondiale en matière de Taihojutsu : méthode d’intervention et d'arrestation de la Police Japonaise, basée sur une synthèse d'arts martiaux qui comprend le Judo, le Kendo, l'Aikijutsu, le Nihon Kenpo, le Keibo Jutsu et le Jojutsu. En plus d'avoir été entraîneur de l'équipe Olympique Japonaise de Judo au Kodokan, Higuchi Sensei fut maître instructeur d'arts martiaux pour le Département de la Police Métropolitaine de Tokyo et du Kidotai (escouade anti-émeute) durant plus de 25 ans.
Dans le but de perpétuer cette tradition mais également de pouvoir bénéficier des développements modernes apportés aux arts martiaux, une nouvelle approche fut créée. Elle consiste à utiliser les arts martiaux traditionnels, appliqués à la réalité du monde actuel en utilisant l’apport des méthodes d’entraînement moderne. La particularité de cette nouvelle approche, réside dans l’enseignement d’un art martial unique qui en intègre plusieurs autres, au lieu d’un enseignement traditionnel basé sur l’apprentissage de plusieurs disciplines martiales distinctes au sein d’un même dojo.
Après plusieurs années de pratique martiale, Loïc Bernard et Steve Gosselin établirent les bases d'un nouvel art martial: le Sogobudo. Ce nouvel art se fonde sur l'intégration de plusieurs disciplines martiales et est enseigné comme un seul et même art à part entière. Après plusieurs années de pratique, d'enseignement et de développement, Steve Gosselin et Loïc Bernard ont mis au point un programme d'entraînement fondés sur les principes martiaux. Cet entraînement progressif et structuré permet aux pratiquants d'évoluer à leur propre rythme. Il permet également d'intégrer des pratiquants provenant d'autres disciplines martiales, sans mettre de côté leurs connaissances déjà acquises. Le programme technique du Sogobudo comprend les principes des disciplines martiales suivantes: Karaté, Judo, Aikido, Nihon Kenpo, Nihon Jujutsu, Nihon Taijutsu, Sambo et Jojutsu. L’enseignement du Sogobudo se caractérise par l’enseignement de principes martiaux, au moyen de techniques de combats imbriquées, selon une progression particulière. La technique en elle-même n’est pas importante, ce n’est qu’un moyen, un outil d’apprentissage. L’assimilation des principes martiaux par contre, est l’essence même du Sogobudo. Cette particularité différencie le Sogobudo actuel du Sogobudo ancien. C’est ce qui permet l’adaptation en toute circonstance. Bien qu’il s’inspire de l’enseignement et du développement effectué par Shigeru Egami ainsi que de la structure technique des Ryu Ha (écoles anciennes) qui compose le Ninpo, le Sogobudo du dojo Shindokan ne possède aucun lien direct avec le Shotokai et/ou le Ninpo (Ninjutsu).
2 - La composition du Sogobudo
- "C'est par ses gestes et ses actions que l'on reconnaît la valeur véritable d'un homme... et encore, faut-il être éveillé pour pouvoir le reconnaître." -
- "Je ne pourrais jamais vous enseigner tout ce que je connais, mais vous pourrez apprendre bien plus que tout ce que je pourrais vous enseigner." -
Les arts martiaux japonais ont évolués au cours du temps. Leur réunion à donné naissance à un autre angle d’approche, authentique et unique, d’un art martial complet. L'enseignement du Sogobudo s'effectue selon une méthode particulière, définie en quatre points. Au fil de son apprentissage, le pratiquant intègre de nouvelles notions à celles déjà acquises pour former un tout. Un des objectifs du Sogobudo est axé sur la diversité des techniques qui permettent une adaptation en toute situation.
Le Sogobudo englobe quatre composantes qui forment un équilibre pour un entraînement sain et durable :
- Conditionnement physique
- Techniques martiales efficientes et efficaces
- Développement de l'Esprit
- Pratique contemporaine
- " La technique seule n'est pas efficace, l'union du corps et de l'Esprit est efficiente et c'est l'étude de la technique qui favorise cette union. " -
C'est par une pratique adaptée à notre temps, une pratique contemporaine, que cette union du corps et de l'esprit est rendue possible. En se basant sur les quatre composants qui forment l'équilibre d'un entraînement sain et durable, l'homme et la femme moderne pourront s'épanouir grâce aux biens faits de la pratique du Sogobudo. Dans sa création, le Sogobudo conserve un enseignement traditionnel et élimine les non-sens, vestiges du passé. Il s'adapte à la réalité d'aujourd'hui. C'est un art martial applicable et réaliste, très physique mais favorisant aussi l'aspect spirituel et le développement de soi. Enfin, l'enseignement se fait au moyen de principes martiaux, d'une méthode de conditionnement physique spécifique, de techniques de combats, d'exercices de respiration et de méditation.
Le Sogobudo est un art martial complet. En vulgarisant, on pourrait le définir comme étant une sorte "Jujutsu moderne". Il fait le pont entre les formes du passée et les formes modernes. Le premier principe du Sogobudo est l'adaptabilité en tout. Il faut toujours garder à l’esprit que le Sogobudo est un art de vivre ... c'est l'art d'une vie.
[modifier] Le conditionnement physique
- "Les vérités que l'on aime le moins à entendre sont souvent celles que l'on a le plus besoin de savoir. Les bons conseils pénètrent jusqu'au cœur du sage alors qu'ils ne font que traverser l'oreille des mécréants." -
Le programme d'entraînement physique vise une mise en forme des pratiquants :
- Augmentation des capacités cardio-vasculaire,
- Contrôle et perte de poids,
- Renforcement de la musculation,
- Assouplissement et flexibilité,
- Travail de la respiration et relaxation,
- Libération du stress.
Le conditionnement physique, le Taiso, est conçu d'exercices spécifiques permettant au pratiquant de développer ses qualités martiales, aussi bien mentales que physiques.
[modifier] Le programme technique
- "Chacun s'efforce d'apprendre ce qu'il ne connaît pas, mais ne cherche pas à approfondir ce qu'il connaît déjà. C'est de là que vient le grand désordre." -
Le programme du Sogobudo possède un répertoire de plus de mille (1000) techniques martiales, nommées et répertoriées. C’est sans compter les variantes techniques et les différents types d’entrées Omote et Ura. De ce répertoire, trois cent soixante (360) techniques ont été sélectionnées et réparties sur cinq (5) grades (Kyu) représentant les étapes avant l'obtention de la ceinture noire 1ier degré (Shodan). Cent vingt (120) techniques sont obligatoires pour l'obtention de la ceinture noir 1ier Dan. Les techniques sont classées par familles pour uniformiser l'enseignement et diriger les pratiquants tout au long de leur apprentissage. Le Sogobudo à conservé, tout comme l’a déjà fait le Shotokai, l’ancien système de ceinture noire s’échelonnant du 1ier Dan au 5ième Dan uniquement.
Voici quelques-unes des familles de techniques qui sont intégrées dans l’enseignement du Sogobudo :
- Déplacements et esquives – Taisabaki & Kawashi Waza;
- Roulades et chutes – Ukemi Waza;
- Blocages – Uke Waza;
- Frappes de mains et de pieds – Atemi Waza;
- Projections – Nage Waza;
- Contrôles articulaires – Kansetsu Waza;
- Immobilisations au sol – Osaekomi Waza;
- Étranglements – Shime Waza;
- Études des points de pression et points vitaux – Kyusho;
Les techniques du Sogobudo ont été sélectionnées en fonction de leur efficacité et de l'esprit représentatif de l'art martial intégré.
Le Sogobudo vise une autodéfense qui va au-delà de l'efficacité.
Le programme définit à chaque grade le niveau d'agression et de mise en situation auquel le pratiquant doit être en mesure de faire face:
- Dégagements contre saisies et menaces;
- Défense contre coups de poings et de pieds;
- Contrôle contre couteaux et armes à feu;
- Simulation contre un ou plusieurs attaquants;
- Défense contre agression au sol;
- Contre technique sur projections, étranglements;
- Techniques d'intervention physique;
Le Sogobudo préconise d'éviter une situation de crise par une attitude de confiance en soi et de contrôle par le verbal. Toutefois, advenant que la situation ne puisse être maîtrisée sans intervention physique, le pratiquant pourra agir avec justesse et contrôle en fonction du risque de l'agression. C’est un art martial spécialement désigné pour les membres des Forces Spéciales.
Il ne s'agit pas de vaincre mais de convaincre. La véritable victoire ultimement, c'est lorsque notre ennemi devient notre allié.
[modifier] Le développement de l'esprit
- "L'homme combat avec son Esprit. Ses mains et ses armes ne sont qu'une extension de sa volonté, et la plus grande erreur de notre époque est de croire que l'équipement peut remplacer l'Esprit." -
Au Sogobudo, au delà de l'entraînement physique et des techniques martiales, il y a l'Esprit. L'Esprit est le cœur de l'enseignement. Le Sogobudo ne se veut pas un survol des arts martiaux mais une compréhension profonde des principes martiaux. Le terme "Dojo" signifie "lieu de l'éveil". Le pratiquant de Sogobudo cherche à découvrir en lui de nouvelles aptitudes et qualités :
- Respect et sincérité;
- Détermination et volonté;
- Maîtrise de soi et confiance;
- Initiative et patience;
- Intuition et perception;
- Esprit calme et immuable;
Le Dojo est le terme utilisé pour désigner l'endroit ou l'on s'entraîne. Le nom de l’école mère des deux fondateurs se nomme "Shindokan", ce qui peut se traduire par: École de la voie du cœur. Dans ce dojo, les pratiquants sont libres de mettre l'accent sur un des aspects du Sogobudo en fonction de leurs objectifs et motivations personnels.
Lorsqu'on a les mains pleines, on ne peut rien recevoir. Il faut d'abord vider nos mains et accueillir. Il en va de même pour l'Esprit. Ce que l'on recherche est souvent plus près que ce que l'on pense.
[modifier] La pratique contemporaine
- "Que ce soit dans la vie ou dans l'étude des arts martiaux, tout est une question d'équilibre. Quand on apprend une technique, on reçoit, quand on l'enseigne, on donne. Quand on donne, on ne perd donc rien, car en retour, si notre esprit est tourné vers le don sincère, on apprend toujours une vérité." -
Les arts martiaux japonais sont enseignés aujourd’hui, principalement selon trois voies:
- D’une manière traditionnelle, témoignage d’un trésor culturel des guerriers d’antan.
- D’une manière pragmatique, pour les besoins d’applications spécifiques de différents corps de métiers, ex. : policiers, S.W.A.T., garde du corps, agents de sécurité, militaires …
- D’une manière sportive, permettant à son pratiquant de garder la forme tout en explorant les limites de soi pour pouvoir se surpasser dans le cadre d’un thème exotique.
Les gens qui s’adonnent à une pratique récréative des arts martiaux, pourront retrouver un petit côté exotique provenant de l’orient. Ils se découvriront des aptitudes qu’ils ne connaissaient pas d’eux même, ainsi que des qualités insoupçonnées. En se plongeant dans un univers martial traditionnel, le pratiquant pourra se déconnecter temporairement de la réalité quotidienne et ainsi pouvoir se détendre et faire le vide au travers d’une sorte de méditation active. Détendu, il s’en trouvera d’autan plus reposé et pourra reprendre ses activités quotidiennes normales avec plus de concentration et d’assiduité. L’apport de l’aspect sportif, permettra une pratique sécuritaire à ces participants. Le côté pratique, l’autodéfense, n’est pas laissé au rancart. Des techniques réalistes, ayant déjà faites leurs preuves, permettront à l’artiste martial de gagner confiance en lui-même, car nous savons qu’il n’est pas toujours facile d’évoluer dans un monde où la violence est de plus en plus présente. Finalement, l’exercice physique est toujours un bienfait et est accessible à tous, peu importe le niveau de sa forme physique.
Ces aspects seront tous traités avec le Sogobudo. En plus le pratiquant aura la possibilité de goûter à différentes saveurs martiales à l’intérieur d’un seul et même enseignement. Il n’aura pas besoin de s’inscrire dans différentes écoles pour cela. Alors que les arts japonais les plus populaires restent dans leurs créneaux respectifs, tel le Karaté avec ses techniques de frappes, le Judo avec ses techniques de projection, l’Aikido avec ses techniques articulaires, le Sogobudo explore à lui seul ces différents champs. Cette particularité évitera les risques de blessures chroniques du à une pratique répétitive d’exercices propre à ces techniques d’un champ spécifique. Un deuxième avantage de cette pluralité technique est de faire découvrir différentes facettes d’un même tout, soit les arts martiaux dans leur globalité. Le Sogobudo retransmettra ces aspects d’une manière éclectique avec des approches différentes provenant d’arts martiaux plus spécialisés. Ainsi un pratiquant déjà aguerri à une pratique martiale particulière, se retrouvera en terrain déjà connu en plus de découvrir d’autres avenues et de pouvoir approfondir et de compléter sa formation martiale. Ou encore, il pourra découvrir dans sa pratique du Sogobudo, un nouvel art martial et sur ces bases, il aura la possibilité de s’inscrire dans une nouvelle école pour parfaire et approfondir cet aspect du Budo. Bref, le Sogobudo se veut une approche martiale traditionnelle populaire, accessible à tous, tant à l’élite qu’à "monsieur et madame tout le monde". C’est un système qui essais de faire preuve du plus d’ouverture possible. On n’y fait aucune distinction de style ou de fédération. C’est une sorte de buffet martial ou tous et chacun y trouve son compte en y gardant le meilleur.
-"Vous me demandez pourquoi je porte une lanterne cette nuit, alors que je vous ai dit que j'avais le don de voir clair dans le noir ? C'est que si moi, je peux parfaitement voir la nuit ... les autres, eux, ne peuvent pas me voir !"-
[modifier] Les styles
Le Shindokan Sogobudo
- "La courtoisie du cœur est bien supérieure à celles des manières." -
Le Shindokan est le nom de l’école mère des deux co-fondateurs du Sogobudo. Ce dojo a été établi en mars 2003 dans le quartier Vimont à Laval, situé dans la province Québec. Créé à l'origine par Loïc Bernard et Steve Gosselin, aujourd'hui c'est sous la conduite seule de Steve Gosselin Sensei, co-fondateur du Sogobudo, que l'apprentissage se fait ; Loïc Bernard s’étant retiré de l’enseignement actif de cette école. L'apport de l'Aikido est beaucoup plus prédominant désormais au dojo. Le Shindokan Sogobudo actuel se concentre principalement sur la synthèse de l'Aikido (Aikibudo), du Judo, du Nihon Jujutsu et du Karaté (Karatédo), les aspects martiaux concernant le Nihon Kenpo, le Nihon Taijutsu et le Sambo russe ayant pris une importance moindre depuis le départ de Loïc Bernard Sensei. Le nom Shindokan se compose de trois kanji (caractères d'écriture japonais).
心 "Shin " : cœur, esprit;
道 "Do " : voie, chemin;
館 "Kan " : bâtiment;
La signification du nom "Shindokan" se traduit par " l’École de la voie du cœur ". L’enseignement au Dojo Shindokan, mise d'avantage sur le développement personnel que le développement de techniques martiales. C'est un style qui est plus abordable, plus facile d'approche. Les exigences techniques y sont moins élevées. Ce choix a été effectué par Steve Gosselin Sensei, dans le but de favoriser l'apprivoisement de l'art martial et de créer chez le pratiquant la passion des arts martiaux. Le Shindokan est beaucoup plus près du Budo (arts martial moderne) que du Bugei ou Bujutsu (art martial ancien).
L'Ishinkan Sogobudo
Réservé à un groupe d’élite uniquement, cette approche est beaucoup plus exigeante physiquement et mentalement. Elle a pour but de fortifier le corps et l'esprit. Ce style favorise l'excellence par le dépassement de soi. Il permet de se construire soi même sans compétitivité extérieure. Les critères techniques plus élevés de l'Ishinkan assurent une efficacité accrue en matière de défense personnelle. L'apport du Nihon Kenpo, Nihon Taijutsu et des Arts Martiaux Russe (Samoz, Sambo et Systema) est beaucoup plus présent dans ce style. La gymnastique militaire appliquée russe est primordiale et omniprésente à l'entraînement. L'Ishinkan se situe à mi-chemin entre les formes anciennes et la pratique moderne. C'est sous la conduite de Loïc Bernard Sensei, co-fondateur du Sogobudo, que l'apprentissage se fait. L'Ishinkan Sogobudo se concentre sur la synthèse du Karaté (Karatédo), du Judo, de l'Aikijutsu, du Nihon Kenpo, du Nihon Jujutsu, du Nihon Taijutsu, du Jojutsu, du Keibojutsu, du Samoz, du Sambo et du Systema.
- "C'est en frottant et polissant une pierre précieuse que celle-ci prend de la valeur, de même, c'est en éprouvant l'homme que ce dernier s'améliore et devient un être meilleur." -
Cet ancien proverbe traduit bien l'essence profonde de la pensée de la création de cette école. Le nom "Ishinkan" signifie: "École de la volonté authentique". Le dojo est l'endroit où vous venez affiner votre esprit et vos connaissances martiales tout en aiguisant votre corps et vos sens, par la pratique du Sogobudo. Le nom Ishinkan se compose de trois kanji (caractères d'écriture japonais).
意 "I " : volonté, cœur, esprit, pensée;
真 "Shin " : authenticité, vérité, réalité, signification;
館 "Kan " : bâtiment;
Au dojo, vous devez participer à la création d'une atmosphère d'harmonie en adoptant une attitude de respect, de sincérité et d'humilité. C'est grâce à l'étiquette du dojo que vous pouvez pratiquer en toute sécurité, discipliner votre agressivité refoulée, vos peurs et développer le respect. Dans le but d'acquérir des bases martiales solides pour pouvoir développer des qualités et des valeurs humaines authentiques, la pratique de l'Ishinkan est exigeante.
[modifier] L’apport au quotidien
La pratique d'un art martial traditionnel, apporte l'odeur de quelque chose venu d'un autre temps, d'une autre époque. Ces arts ancestraux véhiculent des valeurs éternellement positive pour l'homme et la femme moderne: l'authenticité, l'intégrité, la persévérance, la patience, le sens de l'effort, le dépassement de soi, la volonté d'engagement et de progression, le sens de l'efficacité, la confiance en soi, le courage, la droiture, la modestie, la sincérité, la maîtrise de soi, le respect, la non violence, le discernement, l'humanisme, l'amitié, etc... Ces valeurs forment les outils et les repères nécessaires pour toute une vie aux individus. Si ces défis sont relevés avec cœur, ils rendront à l'homme et à la femme moderne, la qualité humaine de tout ce qu'ils sont vraiment. La pratique de l'Ishinkan Sogobudo n'est pas "facile" mais elle est réalisable par celui ou celle qui s'en donne la peine. C'est ce qui en fait sa valeur véritable, d'où le nom du style: "École de la volonté authentique". L’initiation aux arts martiaux suscitée par le Shindokan Sogobudo, permet de les rendre accessible et de toucher les gens intérieurement. C’est de là que provient l’essence du message véhiculé par " l’École de la voie du cœur". En vous entraînant dans un cadre différent de votre quotidien et quelque peu exotique, vous découvrirez beaucoup plus qu'une simple activité physique et méthode d'autodéfense... Vous apprendrez à vous découvrir vous-même.
- "L'archer a un point commun avec le sage: quand sa flèche n'atteint pas sa cible, il en cherche la cause en lui-même." -
[modifier] Les grades et ceintures
Le Sogobudo utilise le système des ceintures de couleurs (grades Kyu) et des ceintures noires (grades Dan). C'est en Angleterre, au Budokwai, que fut développé le système des ceintures de couleurs mais c'est Mikonosuke Kawaishi (pionnier du Judo européen) qui popularisa en France le système des ceintures de couleurs et des Kyu à l'usage des Judoka français. Le système des Kyu fonctionne de manière similaire aux "classes" de soldats, c'est un système compte à rebours. Un soldat de 1ière classe est supérieur à un soldat de 2ième classe. Ainsi donc, Kawaishi établit un système allant du 6ième Kyu au 1ier Kyu pour les "soldats" en comparaison au système de Dan, allant du 1ier Dan au 5ième Dan déjà établit pour les "officiers". Le débutant porte une ceinture blanche (6ième Kyu) également appelée Mu Kyu (sans grade), par la suite une ceinture jaune (5ième Kyu), puis une ceinture orange (4ième Kyu) et ainsi de suite jusqu'à la ceinture marron (1ier Kyu). Par la suite c'est le passage des niveaux supérieurs, la ceinture noire (1ier Dan), puis ceinture noire (2ième Dan) et ainsi de suite. Le Sogobudo a conservé l'ancien système de grades de ceintures noires, s'échélonnant du 1ier Dan au 5ième Dan, au lieu du système moderne s'échélonnant du 1ier Dan au 10ième Dan.
[modifier] Grades des ceintures de couleurs (Kyu)
Grade | 6ième Kyu | 5ième Kyu | 4ième Kyu | 3ième Kyu | 2ième Kyu | 1ier Kyu |
Élément associé | La Terre | L'Eau | Le Bois | Le Feu | Le Métal | Le Vide |
Nom | 六級 Rokkyū |
五級 Gokyū |
四級 Yonkyū |
三級 Sankyū |
二級 Nikyū |
一級 Ikkyū |
Couleur | Blanche | Jaune | Orange | Verte | Bleue | Marron |
Représentation |
[modifier] Grades supérieurs (Dan)
[modifier] Le programme technique par grade
Ceinture Blanche (Mu Kyu)
- Reishiki - Étiquette et façon de faire en Dojo
- Kamae - Gardes
- Dachi - Positions
- Shintai - Déplacements
- Uke Waza (Te Waza) - Techniques de blocages avec les bras
- Atemi Waza (Te Waza) - Techniques de frappes de mains
- Ukemi Waza - Roulades et chutes plaqués
Ceinture Jaune (5ième Kyu )
- Taisabaki - Esquives
- Tehodoki - Saisies et dégagements
- Kamae - Gardes
- Atemi Waza (Te Waza) - Techniques de frappes circulaires de mains
- Atemi Waza (Ashi Waza) - Techniques de frappes de pieds
- Shintai - Déplacements
- Maai - Distances
- Hyoshi - Rythme et cadence
Ceinture Orange (4ième Kyu )
- Atemi Waza - Techniques de frappes de coudes et de genoux
- Taihodoki - Saisies et dégagements au corps
- Nage Waza (Aiki) - Techniques de projections de l'union des énergies
- Nage Waza (Ashi Waza) - Techniques de projections avec les jambes
- Nage Waza (Te Waza) - Techniques de projections avec les mains
- Nage Waza (Koshi Waza) - Techniques de projections avec les hanches
- Osaekomi Waza - Techniques d'immobilisations au sol
- Ne Waza (Uchi Komi) - Travail au sol sur les entrées
- Ne Waza (Kaeshi Waza) - Travail au sol sur les retournements
Ceinture Verte (3ième Kyu)
- Uke Waza (Te Waza) - Techniques de blocages avec les bras
- Ude Kansetsu Waza (Nage Waza) - Techniques de contrôle articulaire aux bras, en projection
- Ude Kansetsu Waza (Osae Waza) - Techniques de contrôle articulaire aux bras, en maintien
- Osaekomi Gaeshi - Contre techniques sur immobilisation au sol
- Suwari Gaeshi Waza - Renversements en position à genoux au sol
- Kaeshi Ne Waza - Renversements au sol à partir de la garde
- Do Jime Gaeshi - Techniques de dégagement au sol dans la garde
- Aiki - Union des énergies
Ceinture Bleue (2ième Kyu)
- Atemi Waza (Te Waza) - Techniques de frappes de mains et des doigts
- Atemi Waza (Ude Waza) - Techniques de frappes de bras
- Atemi Waza (Ashi Waza) - Techniques de frappes de pieds
- Gari Waza - Techniques de fauchages
- Uke Waza - Techniques de blocages avec les coudes et les jambes
- Shintai - Déplacement
- Suwari Nage Waza - Techniques de projections à genoux
- Ude Kansetsu Waza (Tachi Waza) - Techniques de contrôle articulaire aux bras en position debout
- Ude Kansetsu Waza (Suwari Waza) - Techniques de contrôle articulaire aux bras en position à genoux
- Ude Kansetsu Waza (Ashi Waza) - Technique de contrôle articulaire aux bras avec les jambes
- Ude Kansetsu Waza (Do Jime) - Technique de contrôle articulaire aux bras à partir de la garde
- Ude Kansetsu Waza (Gaeshi Waza) - Technique de contrôle articulaire et de retournement au sol
- Yubi Kansetsu Waza - Technique de contrôle articulaire aux doigts
- Sen - Initiative
- Soku - Respiration
- Kyusho - Points de pression et points vitaux
Ceinture Marron (1ier Kyu)
- Atemi Waza (Ashi Waza) - Technique de frappes de pieds sautés
- Shime Waza (Te Waza) - Technique d'étranglement avec les mains
- Ura Uchi Komi Waza - Technique d'entrée pour prendre le dos
- Kokyu Waza - Technique du souffle
- Chosui Waza - Technique de timing
- Yomi - Perception
- Sen - Initiative
- Kaeshi Waza (Te Waza) - Technique de renversement avec les mains
- Kaeshi Waza (Ne Waza) - Technique de renversement au sol
- Ashi Dori Waza - Technique de projection avec saisie des jambes
- Ashi Kansetsu Waza (Te Waza) - Technique de contrôle articulaire aux jambes avec les mains
- Kame Gaeshi Waza - Technique de sortie en position groupée
Ceinture Noire (Shodan)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Budo
- Karaté
- Judo
- Aikido
- Aikibudo
- Aikijutsu
- Kenpo
- Nihon Kenpo
- Jujutsu
- Nihon Jujutsu
- Taijutsu
- Nihon Taijutsu
- Samoz
- Sambo
- Systema
- Ninjutsu
- Taihojutsu
- Yoseikan Budo
- Jodo
- Jojutsu
[modifier] Liens externes
- (fr) http://www.jujutsulaval.com - "Dojo Shindokan Sogobudo, Canada (Québec)"
- (en) http://www.seishinkan.com/ - "Dojo Seishinkan Sogobujutsu, États-Unis"
- (en) http://www.renbukan.us - "Dojo Renbukan Sogobudo, États-Unis"
- (en) http://www.shinbukan.com - "Dojo Shinbukan Sogobudo, États-Unis"
- (en) http://www.washidokan.com - "Dojo Washidokan Sogobudo, États-Unis"