Signal (journal)
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Signal était le principal journal de propagande publié par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Il était célèbre pour ses photos couleur de qualité, chose exceptionnelle pour l'époque.
Le titre ne fut pas choisi au hasard puisque le mot « Signal » se retrouve de façon assez similaire dans de nombreuses langues (Signalet en danois, Signaal en flamand, Sinal en portugais, Signaali en finnois...) et porte la même signification.
Créé en 1940 à l'initiative du commandement supérieur de la Wermacht (OKW), Joseph Goebbels, le ministre de la Propagande du Reich, intervint lors du conseil des ministres des 9 & 12 février 1940 en soulignant que la publication d'un illustré pour l'étranger n'entrait pas dans les attributions de la Wermacht. Il y eut donc tractations entre l'OKW, le ministère des Affaires étrangères (Auswartiger Amt, AA) Keitel, Ribbentrop et Goebbels. Signal fut édité par l'entreprise nationale Deutsche Verlag AG. Il était diffusé dans une vingtaine de pays, d'abord ceux occupés par l'Allemagne nazie mais aussi au Moyen-Orient et même aux États-Unis[réf. nécessaire].
Traduit dans 25 langues différentes, avec une édition russe à partir de 1942, mais conservant toujours une partie des textes en allemand, ce journal se composait d'une partie commune à toutes les versions, traitant des informations générales, puis d'une partie locale propre à chaque pays. Très axé sur l'actualité militaire, il faisait l'éloge de la Wehrmacht et de la Waffen SS et servait de vecteur de diffusion de l'idéologie nazie.
[modifier] André Zucca
André Zucca (1897-1973), un photographe français a été réquisitionné en 1941 pour travailler au journal Signal. Il y présenta de façon positive l'occupation allemande, ainsi que la création de la LVF. (sans que l'on puisse lier ces activités à un quelconque engagement idéologique, même s'il a été parfois qualifié d'anarchiste de droite). Cela a été aussi l'occasion pour lui de photographier dans les rues, les jardins et les gares de Paris. Ces clichés montrent une ville où les pénuries suscitent chez les élégantes des prodiges de créativité et nombre de scènes extraordinaires, les aspects les plus répressifs ou sombres n'apparaissant qu'incidemment. Une exposition organisé par la Bibliothèque de la Ville de Paris organisée en 2008 a révélé ces clichés au grand public.