Siège de Tuyên Quang
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Le Siège de Tuyen Quang vit 2 compagnies du 1er bataillon du 2e Régiment étranger de la légion étrangère commandées par le commandant Dominé des troupes de marine être assiégées du 23 novembre 1884 au 28 février 1885.
Pendant le siège, les effectifs étaient les suivant :
- 1re et 2e compagnies de la légion : 1er bataillon du 2e Régiment étranger commandées respectivement par les capitaines Moulinay et de Borelli eux même sous le commandement du capitaine adjudant major Cattelin soit 8 officiers et 380 légionnaires
- 1 compagnie de tirailleurs tonkinois soit 2 officiers et 160 tirailleurs
- 1 section d’artillerie soit 1 officier et 31 artilleurs
- 1 escouade du Génie, commandant : sergent Bobillot, 7 sapeurs
- 3 infirmiers et 3 administratifs
- l’équipage de la canonnière « La Mitrailleuse », soit 13 hommes sous le commandement de l’enseigne de vaisseau Senez.
Soit au total 611 hommes.
De leur côté les forces chinoises étaient constituées d'environ 20.000 hommes, dont de nombreux pavillons noirs, élite d'alors.
La situation défensive est plutôt médiocre : la forteresse est entourée de collines, la brousse est très proche des murs, l’arrivée de renforts ne peut s’effectuer qu’après de longs délais. La forteresse est carrée, de 300 mètres de côté et est acculée au fleuve. Les remparts de 3 mètres de haut sont délabrés, les fossés sont en partie comblés. Au centre de la citadelle un mamelon de 70 mètres de hauteur permet d’effectuer des tirs plongeants.
Dominé fait effectuer des reconnaissances, la réfection et le renforcement du mur d’enceinte, le nettoyage et l’élargissement du fossé, le défrichement de la végétation pour améliorer les vues et les champs de tirs, la construction d’abris et enfin la mise en place de plusieurs pièces d’artillerie sur le mamelon.
A la fin du siège 48 hommes sont morts, et il y a 216 blessés; 8 mourront de leurs blessures dont Bobillot blessé le 18 février et qui mourra 1 mois plus tard à l’hôpital de Hanoi. Parmi ces pertes, 32 légionnaires morts au combat dont le capitaine Moulinay tué le 24 février en menant une contre–attaque, ainsi que 126 blessés dont tous les officiers.
C'est l'arrivée d'une colonne de renfort française qui a mis fin au siège en faisant fuir les forces chinoises.
