Siège de Louisbourg
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[modifier] L'histoire de la forteresse de Louisbourg
La forteresse de Louisbourg est située sur l'ile du Cap-Breton à l'embouchure du fleuve Saint-Laurent. Elle a été construite en 1713 par la couronne française afin d'imposer ses droits sur les bancs de pêche de Terre-Neuve. Par la suite, elle acquiert une grande importance militaire en permettant la maitrise de l'embouchure du fleuve Saint-Laurent et donc l'accès à la Nouvelle-France. Elle fut capturée lors de la guerre de succession d'Autriche en 1743 mais rendue à la France à la fin de la guerre (1748). Lors de l'éclatement de la guerre de Sept Ans en 1756, elle constitue alors une cible privilégiée pour la Grande-Bretagne dont le but est de se rendre maitresse de toutes les possessions française d'Amérique du Nord. Une première expédition est organisée en 1757 par les anglais mais elle s'arrête à Halifax faute d'organisation du côté britannique et à cause de la présence d'une flotte française importante.
[modifier] la campagne de 1758 et la chute de Louisbourg
En 1758, les anglais repartent à l'assaut avec encore plus de moyens. Début Juin, une flotte importante de 40 navires sous les ordres de l'amiral Edward Boscawen arrive au large de l'île du Cap-Breton avec, à son bord, 14 000 hommes de troupes prêts à débarquer. Le mauvais temps et la défense active des Français retardent le débarquement anglais. Mais, le 8 juin, le commandant Wolfe arrive à débarquer ses hommes à l'anse de la Cormorandière. Par la suite, les troupes françaises retraitent dans Louisbourg et, le 12 juin, commencent à prendre possession des retranchements français hors de Louisbourg. Le 19 juin, le bombardement de Louisbourg peut commencer. Ce n'est pas une opération facile pour les anglais car la forteresse est solidement défendue et les canons français répliquent vigoureusement. Le 26 juin, Green Hill est prise et donne aux anglais une bonne position pour installer des batteries surplombant Louisbourg. La construction de ces batteries est très difficile car, en plus des batteries de Louisbourg, les navires français bombardent les pionniers anglais. Le 9 juillet, les français tentent une sortie mais sans grands succès. La pression des anglais se fait plus forte et, le 25 juillet, les navires français sont tous inutilisables et les premières brèches apparaissent dans les murs de la forteresse. Le commandant français Drucourt n'a pas d'autre choix que d'entamer des négociations de capitulation. Les termes voulus par les anglais sont très durs, n'accordant pas les honneurs de la guerre aux troupes française. Celles-ci sont tout prêtes de refuser et de se battre jusqu'au bout, mais l'intervention du commissaire-ordonnateur Prévost met en avant les risques pour les civils. Drucourt accepte finalement les termes et, le matin du 27 juillet, les portes sont ouvertes et la garnison se rend (sauf le régiment Cambris qui, outré par les termes de la reddition, décide de briser ses mousquets et bruler ses couleurs plutôt que de les livrer aux anglais).
[modifier] Bilan
La perte de Louisbourg offre une base d'attaque idéale vers la ville de Québec. Mais la saison étant déjà bien avancée, les anglais décide d'attendre l'année suivante. La fin de l'année est consacré à l'affermissement de la mainmise anglaise sur l'embouchure du Saint-Laurent (beaucoup de villages de pécheurs de Gaspésie sont rasés et les prisonniers déportés). La forteresse en elle-même sort en piteux état de ce siège. Malgré cela, elle représente toujours une menace pour les anglais au cas où elle serait reprise par les français ou rendu après un traité de paix (comme ce fut le cas en 1748). Ils décident donc de raser la forteresse. Cette démolition ne sera complète qu'après beaucoup de travail, en janvier 1761. Les constructions de Louisbourg avaient couté environ 30 millions au Trésor royal.
[modifier] Sources
- Louis Le Jeune, « Louisbourg », dans Dictionnaire général de biographie, histoire, littérature, agriculture, commerce, industrie et des arts, sciences, mœurs, coutumes, institutions politiques et religieuses du Canada, Vol. II, Ottawa, Université d’Ottawa, 1931, 829p., pp. 176-177 (extrait sur le site Marianopolis)
- (en) René Chartrand, Louisbourg 1758, Osprey Publishing, 2000 (ISBN 1-84176-217-2)