Siège de Gibraltar (1779-1783)
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Siège de Gibraltar | |||||
Informations générales | |||||
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Date | 24 juin 1779 - 7 février 1783 | ||||
Lieu | Détroit de Gibraltar | ||||
Issue | Victoire britannique décisive | ||||
Belligérants | |||||
Espagne France |
Grande-Bretagne | ||||
Commandants | |||||
Duc de Crillon | George Augustus Eliott | ||||
Forces en présence | |||||
40 000 hommes, 246 pièces d'artillerie |
5 500 à 7 000 hommes, 96 pièces d'artillerie |
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Pertes | |||||
5 000 hommes morts, blessés ou faits prisonniers | 333 morts au combat 911 blessés 536 morts de maladie |
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Guerre d'Indépendance américaine | |||||
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Le Grand Siège de Gibraltar au début de la guerre d'indépendance américaine, se solda par l'échec de l'opération conjuguée navale et terrestre franco-espagnole visant à prendre Gibraltar aux Britanniques.
[modifier] Récit
En juin 1779, l'Espagne suivit la France dans son engagement aux côtés des Insurgents américains contre la couronne britannique.
Dès le mois de juillet, les forces conjuguées de la France et de l'Espagne mettaient le siège devant la garnison britannique de Gibraltar, base navale stratégique : c'était le début d'une entreprise qui allait durer plus de trois années. Les défenseurs, sous la direction du baron George Elliott, endurèrent ainsi un blocus et un bombardement soutenu.
Las de l'absence de résultats, les Français envisagèrent finalement une opération terrestre et navale de grande envergure. Sur la proposition de l'ingénieur Lemichaud d'Arçon, les assiégeants montèrent une artillerie de marine sur des navires (prames) à coque renforcée pouvant tirer à bout portant : cinq machines à deux rangs de batteries, et cinq autres à un seul rang formaient une artillerie de cent cinquante pièces. Pour être plus sûr de la position de ses prames et de la justesse de ses calculs, d'Arçon s'était embarqué sur un frêle esquif exposé au feu de la place, afin de sonder lui-même en avant des fronts qu'on devait attaquer. En conséquence de ce travail, on détermina la route qu'auraient à tenir les machines et leur position définitive.
L'expédition, impliquant 40 000 hommes par voie de terre et 48 vaisseaux par voie de mer, eut lieu le 13 septembre 1782. Deux des prames mirent à la voile, et furent suivies des huit autres, qui se portèrent beaucoup trop en arrière, de sorte que les premières essuyèrent sans partage tout le feu de la place. Au lieu de les faire retirer pour rejoindre les autres, on apporta, pendant cette attaque, l'ordre de les consumer toutes les dix, sous prétexte qu'elles pouvaient tomber au pouvoir des Anglais. La jalousie et le peu d'accord qui régnait entre les officiers espagnols et les officiers français firent échouer ce projet, qu'Elliott, défenseur de Gibraltar, sut apprécier, en rendant à l'inventeur un témoignage appuyé.
Malgré de nombreuses pertes, la garnison britannique survécut à l'assaut terrestre.
Finalement, en février 1783, les Français levèrent le siège. George Augustus Eliott fut décoré de l'Ordre du Bain et fut créé 1er Baron Heathfield de Gibraltar. Le traité de Versailles renforça les traités antérieurs.
[modifier] Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Great_Siege_of_Gibraltar ».
- Référence:Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes (Michaud), article "Arçon"