Seigneurie de Lauzon
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La seigneurie de Lauzon (1636-1836) fut la première seigneurie fondée sur la Rive-Sud du fleuve St-Laurent, au sud de la Ville de Québec, à l'époque de la Nouvelle-France.
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[modifier] Historique
En 1629, une pointe rocheuse située au sud-est de Québec et qui était composée de deux buttes qui s'avançaient vers le fleuve St-Laurent sera nommée « Cap de Lévy » par Samuel de Champlain[1]. Champlain avait très peu exploré ce territoire, mais il s'aventura précisément dans le secteur de la rivière Chaudière. Cependant, il rencontra des Iroquois hostiles. Les Français s'aventuraient rarement sur la Rive-Sud de Québec à cette époque. Ce n'est qu'en 1636 que le territoire fut acheté par Jean de Lauzon (ou Lauson en vieux français). Cependant, on rapporte que Lauzon a usé de subterfuges pour obtenir la seigneurie en se servant de Simon Le Maître en guise de prête-nom. Celui-ci se porta acquéreur des titres seigneuriaux qu'il remettra à Lauzon onze jours après les avoir achetés. Simon Le Maître, noble, associé de la Compagnie de la Nouvelle-France (La Compagnie des Cent Associés) et conseiller du roi Louis XIII, devient donc propriétaire (par acte de concession) de la seigneurie de Lauzon (Lauson), le 15 janvier 1636. Pendant 11 jours, il fut le premier seigneur « temporaire » de la seigneurie. Jean de Lauzon était conseiller au parlement de Paris, premier directeur de la Compagnie des Cent-Associés et il fut gouverneur de la Nouvelle-France de 1651 à 1656. Fait à noter, il n'a jamais eu l'intention de s'installer en Nouvelle-France, ni d'y envoyer des colons. Le tout sera officialisé le 29 janvier, dans un acte signé devant les notaires Huguenier et Huart de Paris. Jean de Lauzon s'occupa très peu de ses concessions en Nouvelle-France et la seigneurie de Lauzon restera vierge jusqu'en 1647.
[modifier] Le territoire de la seigneurie
La seigneurie mesurait 6 lieues de littoral (18,6 milles ou 34,4 km) par par 6 lieues de profondeur, c'est-à-dire 3 lieues en amont par 3 lieues en aval de l'embouchure de la rivière Chaudière (située près du pont de Québec).
[modifier] Guillaume Couture, premier colon de la seigneurie en 1647
Le premier colon de la seigneurie était Guillaume Couture. Il est l'ancêtre des Couture d'Amérique et il fut un personnage important dans l'histoire de la Nouvelle-France. Il s'est installé sur la côte de Lauzon (secteur historique de Lévis) en 1647. Le territoire reçut par la suite le toponyme Pointe-de-Lévy.
[modifier] La seigneurie de Lauzon en développement
Le premier village et paroisse-mère St-Joseph de la Pointe-Lévy (secteur de l'ancienne ville de Lauzon intégré à Lévis depuis 1989) sera le lieu de naissance de la seigneurie. Par la suite, l'arrivée des familles souches sera le départ officiel de la colonisation de la seigneurie dès 1648. Plusieurs familles vont s'y installer, notamment les Bissot, Brulotte dit Gesseron, Guay, Carrier, Hallé, Bégin, Bourget, Huard, etc.
- Onze seigneurs vont sont succéder jusqu'en 1836 (voir la liste des onze seigneurs de la seigneurie de Lauzon de 1636 à 1836.).
[modifier] Son économie
Elle se caractérisait par la présence de fermiers/cultivateurs, de bûcherons et des moulins à scie, du chantier naval A.C. Davie, dont leurs développements a nécessité la création du chemin de fer en 1854. 18 ans après la disparition de la seigneurie.
[modifier] La fin de la seigneurie de Lauzon
En 1836, la seigneurie fut démantelée à la suite de la faillite Sir John Caldwell, dernier seigneur de la seigneurie de Lauzon. De là vont naître plusieurs petites municipalités, villages et villes entre le milieu du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Ce n'est qu'en 1861 que la ville de Lévis sera fondée, grâce à l'initiative de Mgr Joseph-David Déziel, curé de la municipalité de paroisse de Notre-Dame-de-la-Victoire. Étonnamment, la fusion municipale de Lévis de 2002 fera presque renaître les dimensions territoriales de la seigneurie de Lauzon.
[modifier] Notes
- ↑ En 1632, Samuel de Champlain avait indiqué deux caps du nom de Lévy sur sa carte. Ces caps se situent à la grève Jolliet dans le secteur de l'ancienne ville de Lauzon (1910-1989), précisément sur le terrain du chantier maritime Davie Yards Inc.
[modifier] Source
- Les archives de la Société d'histoire régionale de Lévis.
- Roy, J.-Edmond. Histoire de la Seigneurie de Lauzon, volume 1 à 5, Mercier et Cie, 1897 (réédité en 1984).