Sarah Vaughan
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Sarah Vaughan | |
Naissance | 27 mars 1924 à Newark dans le New Jersey |
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Pays d’origine | États-Unis |
Profession(s) | Musicien, chanteuse |
Genre(s) | jazz |
Sarah Vaughan, chanteuse de jazz née le 27 mars 1924 à Newark dans le New Jersey et décédée à Hidden Hills en Californie, le 3 avril 1990.
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[modifier] Biographie
Née dans une famille aussi religieuse que musicienne, elle apprend le chant et l'harmonium dans un contexte religieux, au sein de l'Église baptiste.
Elle garde la double spécialité (chant et piano), jouant du piano dans l'orchestre de son école et chantant dans les chœurs à l'église ; elle se consacre au chant lorsqu'elle gagne le concours d'amateurs du Théâtre Apollo à Harlem, dix ans après Ella Fitzgerald qui vient la féliciter.
Elle rejoint l'orchestre d'Earl Hines puis l'orchestre moderniste, qui introduit le Be Bop dans la musique de Big Band, de Billy Eckstine. Elle est notamment influencée par Charlie Parker et Dizzy Gillespie, alors membres de l'orchestre.
En décembre 1944, elle enregistre sous son nom une splendide version de "A Night in Tunisia" sous le nom d’"Interlude" avec Charlie Parker et Dizzy Gillespie en sidemen de luxe.
En 1949, elle signe chez le label Columbia et y enregistre abondamment. Dans les années cinquante, elle alterne des faces plutôt commerciales avec grand orchestre pour Mercury et des faces accompagnée par de petites formations souvent de grande qualité comme celle de l'album historique With Clifford Brown (1954).
En 1958, elle enregistre un album avec l'orchestre de Count Basie, No Count Sarah.
Dans les années 1960, sa voix perd légèrement en virtuosité mais gagne en profondeur comme le prouve sa formidable performance au Tivoli de Copenhague en 1963 ou celle au Monterey Jazz Festival en 1971 récemment publiée.
Elle enregistre au cours de ces années avec des orchestres symphoniques. À partir de 1982, les enregistrements et concerts se font plus rares.
[modifier] Style
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Sarah Vaughan possède une projection vocale précise et facile, peu importe le registre ou le tempo, et une tessiture de trois octaves et demie[1]. Sa technique vocale lui permet des sauts de registre d'une rare amplitude aux modulations et dosages de volume maitrisés. Avec les années, le registre de Sarah Vaughan s'est approfondi vers le ténor et presque même vers le baryton. Sarah Vaughan est aussi une pianiste avec une connaissance fonctionnelle de l'harmonie, et était considérée comme la meilleure chanteuse de bebop[1]. Avec son grand contrôle de voix, elle pouvait glisser sur plusieurs octaves comme lorsqu'elle chante « When you open it to speak » ou dans sa finale « Each day is Valentine's Day ».
Sa culture musicale, nourrie par le bebop, donne à ses improvisations une grande invention harmonique et rythmique. Son style est aussi marqué par une utilisation du vibrato. Sarah Vaughan joue avec la synchronisation des mots comme si les paroles pouvaient s'étirer pour se produire presque n'importe où par rapport au passage de la pulsation, comme lorsqu'elle chante les mots « funny valentine » ou « heart » dans les deux premiers vers de la chanson « My Funny Valentine ». Sarah Vaughan jongle avec la prononciation des mots, leur timbre et leur tonalité, ce qui donne, selon Gridley[1], un effet excessivement sensuel. Bref, elle préfère remanier le rythme et embellir les notes dans un but qui dépasse le simple ornement, et ce, sans nécessaire se diriger vers la liberté d'expression du scat.
Magnifique interprète de ballades, elle est aussi une chanteuse de scat accomplie. On ne lui connaît guère de rivale dans ce domaine, hormis Ella Fitzgerald. Toutes ces qualités se retrouvent dans ses performances scéniques d'autant qu'elle sait les mettre en scène avec humour, comme dans sa version de "Tenderly", enregistrée au Tivoli en 1963. Elle est considérée, avec Ella Fitzgerald et Billie Holiday, comme l'une des trois plus grandes chanteuses de jazz.
[modifier] Culture populaire
- Sarah Vaughan est mentionnée (« She's reborn like Sarah Vaughan ») par la chanteuse britannique Amy Winehouse dans sa chanson "October Song", parue en 2003.
[modifier] Discographie partielle et sélective
- 1954 : Swingin' Easy, Emarcy
- 1954 : Sarah Vaughan with Clifford Brown, Emarcy
- 1955 : In the Land of Hi-Fi, EmArcy
- 1957 : At Mister Kelly's, Mercury
- 1958 : No Count Sarah, EmArcy
- 1963 : Sassy Swings the Tivoli [live], Emarcy
- 1971 : Live at the 1971 Monterey Jazz Festival, MJF Records, 2007
[modifier] Bibliographie
- Dictionnaire du Jazz, Robert Laffont, 1994