Saint Méen
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Saint Méen, en latin Mevennus, que la légende nomme toujours Conard-Méen, et que les bas Bretons désignent aussi sous les noms de Saint Méven et de Saint Néven, naquit dans le comté de Gwent en Cambrie (Pays de Galles) vers l'an 540. Sa vie nous est connue par la Vita Meveni écrite vers 1084 par le moine Ingomar.
Allié de Saint Samson, il l'accompagna en Armorique et prit part à tous ses travaux évangéliques. On croit qu'après la mort de Samson, il continua à résider dans le monastère de Dol, et qu'il y passa un grand nombre d'années dans la pratique des vertus religieuses. Un jour qu'il se rendait du chef breton du Vannetais Waroc, avec lequel il avait une affaire à traiter, il lui fallut traverser une grande forêt qui, divisée en plusieurs cantons, forme aujourd'hui les forêts particulières de Paimpont, de Brécilien, de la Hardouinaie, de Loudéac et de la Nouée. Elle séparait alors la Bretagne en deux parties, dont l'une se nommait le pays en deçà et l'autre le pays au delà de là forêt (Porhoët). Méen y rencontra, non loin du bourg de Pacata, un riche seigneur nommé Caduon, propriétaire de presque tout le canton. Ce seigneur, qui lui donna l'hospitalité, passa la nuit à l'écouter ; le lendemain, ne pouvant consentir à se séparer de Méen, dont les discours l'avaient vivement touché, il lui offrit tous ses biens pour fonder un monastère, à la condition de venir le bâtir et l'habiter.
Méen lui promit de satisfaire ce désir si ses supérieurs n'y mettaient pas obstacle. Après avoir heureusement accompli la mission qui l'appelait à Vannes, il revint chez Caduon, qui lui fit alors donation des meilleures terres' qu'il possédait des deux côtés de la rivière de Meu, terres dont la réunion formait une seigneurie nommée Tre-Foss. Le supérieur du monastère de Dol ne consentit qu'avec beaucoup de peine à se séparer de Méen ; toutefois, il le laissa partir avec quelques religieux dont il le nomma abbé.
Caduon n'épargna rien pour l'aider dans la construction d'une église et d'un monastère, où la réputation de sainteté de Méen et de ses compagnons attira assez dé personnes pour que la communauté devînt promptement nombreuse et florissante. Telle fut, vers l'an 600, l'origine de l'abbaye de Saint-Jean de Gaël en Ille-et-Vilaine, appelée d'abord ainsi parce que l'église fut dédiée à Saint-Jean-Baptiste, mais nommée depuis Saint-Méen, du nom de son premier abbé. Par la suite, le roi Judicaël s'y serait retiré (vers 637 ?).
Il fallait que la règle observée dans cette maison eût légitimé sa réputation de sainteté puisque, dans un temps où la Bretagne renfermait un grand nombre de maisons religieuses, ce fut celle de Saint-Méen que Judicaël, roi de Bretagne, choisit pour sa retraite lorsqu'il échangea la pourpre contre le cilice. Les actes de Saint-Méen renferment peu de détails sur la vie de cet abbé ; mais la tradition rapporte que, comme son maître Samson, il se soumit aux plus rudes austérités, et que, comme lui, il employait le jour à catéchiser le peuple et la majeure partie, des nuits à prier.
Il fit un voyage à Rome pour y visiter les tombeaux des saints apôtres ; à son retour, il passa par Angers, où il prêcha. Une dame de la ville, édifiée par sa parole, où, suivant la légende, pénétrée de reconnaissance de ce qu'il avait chassé de ses terres un serpent monstrueux, lui fit don de ses terres, où Méen fonda un monastère, qu'il peupla de religieux tirés de celui de Saint-Jean de Gaël.
Ce nouveau monastère, situé en Anjou, est appelé par la légende Monopalium ou Monopalm. Depuis cette époque, Saint-Méen résida alternativement dans les deux monastères ; mais plus fréquemment dans celui de Gaël, où il mourut le 21 juin 617.
[modifier] Source
- « Saint Méen », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail édition]