Running Man (film)
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Running Man (The Running Man) est un film américain réalisé par Paul Michael Glaser en 1987.
Il est inspiré du roman Running Man de Stephen King (1982).
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[modifier] Synopsis
Un policier est arrêté pour avoir désobéi aux ordres en refusant de tirer sur une foule innocente et affamée. Lorsqu'il s'évade de prison, il est remarqué par un animateur de télévision qui veut l'engager (contre son gré) pour son émission The Running Man dans laquelle un homme doit échapper à des tueurs lancés à ses trousses.
[modifier] Fiche technique
- Titre français : Running Man
- Titre original : The Running Man
- Réalisateur : Paul Michael Glaser
- Scénario : Steven E. de Souza d'après le roman de Stephen King
- Producteur : George Linder et Tin Zinnemann
- Musique : Harold Faltermeyer
- Image : Thomas Del Ruth
- Montage : Mark Warner, Edward A. Warschilka et John Wright
- Dates de sortie :
- Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en salles en France
[modifier] Distribution
- Arnold Schwarzenegger (VF : Pascal Renwick) : Ben Richards
- Maria Conchita Alonso (VF : Michelle Bardollet) : Amber Mendez
- Yaphet Kotto (VF : Sidiki Bakaba) : William Laughlin
- Jim Brown : Fireball
- Jesse Ventura (VF : Christian Pelissier) : Captain Freedom
- Erland van Lidth : Dynamo
- Marvin J. McIntyre (VF : Éric Legrand) : Harold Weiss
- Gus Rethwisch (VF : Mostefa Stiti) : Buzzsaw
- Professeur Toru Tanaka : Subzero
- Mick Fleetwood : Mic
- Dweezil Zappa : Stevie
- Richard Dawson : Damon Killian
- Karen Leigh Hopkins : Brenda
- Sven-Ole Thorsen : Sven
- Edward Bunker : Lenny
- Thomas Rosales Jr. : Chico
[modifier] Analyse rapide
Réalisé en 1987 par Paul Michael Glaser (Starsky dans la série Starsky et Hutch), ce film de science fiction s’inscrit parfaitement dans la lignée des films d’action des années 80, destinés à un grand public. On y retrouve en effet les différentes caractéristiques de ces films populaires, tout en mettant en avant quelques détails plus ou moins volontaires liés à Schwarzenegger. Avant Running Man, l’acteur avait déjà tourné treize films dont quelques grands succès: Conan le Barbare (1982),Terminator (1984), Commando(1985), ou Predator (filmé quelques mois plus tôt en 1987).
Différents clichés du genre sont ainsi observables tout le long de ce film: la violence omniprésente, le langage grossier des protagonistes, l’affrontement entre des «méchants» dénués d’intelligence (ici les gladiateurs) et des «gentils», le baiser final et l’histoire d’amour entre les deux héros du film qui au départ se repoussaient… Clin d’œil du réalisateur ou détail naturellement intimement lié à Schwarzenegger, on retrouve également plusieurs éléments déjà issus de ses films: ainsi, à la fin du film, l’habillement du héros (un débardeur), la grosse arme au poing et le gros cigare font clairement penser au personnage du Colonel Matrix incarné dans Commando. Les phrases chocs et drôles du héros lors des grosses bagarres ou scènes de combat marquent aussi les films de Schwarzenegger, ce film n’échappe pas à la règle.
Malgré tout, ce film ne sert pas qu’à mettre en avant Schwarzenegger et son héros… Il tente également de faire passer un message assez clair au vu du film, en dénonçant les dérives des médias de son temps et la passivité du public qui est abreuvé à longueur de journée de ces spectacles. A l’époque du film mais bien plus à l’époque de l’écriture du livre, le réalisateur P. M. Glaser et Richard Bachman l’écrivain (pseudonyme de Stephen King) souhaitaient montrer au travers de cette société futuriste très réaliste le pouvoir de la télévision capable de manipuler les foules avides de programmes voyeurs et violents.
Sans renier le film populaire, le réalisateur choisit judicieusement d’utiliser différentes images liés à la Rome antique et aux Jeux du Cirque à travers ce jeu télévisé offerts par le pouvoir à son peuple comme le faisaient jadis les dirigeants romains lorsqu’ils offraient les Jeux à la Plèbe pour s’assurer de leur soutien. Ainsi, les héros s’affrontent dans une arène, un des «gladiateurs» au service de l’émission et de l’État combat sur un char et l’on retrouve divers éléments de l’armement des combattants de l’Antiquité. En récompensant son public par différents cadeaux, l’animateur Damon Killian offre également le «pain» à un peuple qui a déjà droit à des Jeux quotidiens. L’aliénation du peuple et la politique qui eut lieu à l’époque antique semble ici reproduite…
[modifier] Anecdotes
- Le film n'a pas grand chose à voir avec le livre dont il est l'adaptation (tout au plus retrouve-t-on le nom de deux ou trois personnages) et lorgne plus volontiers sur le film Le Prix du Danger d'Yves Boisset.
- Richard Dawson, qui interprète le rôle de l'animateur Damon Killian, anima longtemps le jeu télévisé Family Feud.
- Deux des acteurs du film sont par la suite devenus gouverneurs : Jesse Ventura (Captain Freedom) fut élu gouverneur du Minnesota en novembre 1998, et Arnold Schwarzenegger (Ben Richards) gouverneur de Californie en octobre 2003.
[modifier] Voir aussi
- Le Prix du danger (1983), l'adaptation française du roman par Yves Boisset, avec Gérard Lanvin et Michel Piccoli.