Rock à Toulouse
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Rock Toulousain : ces deux mots ne représenteront jamais que la somme de tous les groupes, plus ou moins éphémères, qui se sont faits, défaits, mais n'auront que rarement dépassé l'audience régionale. L'histoire du Rock à Toulouse est aussi intéressante qu'elle peut l'être dans les autres villes de l'hexagone ; elle est incroyablement riche, puisant comme ailleurs ses racines dans la préhistoire du temps des Chats Sauvages et des Chaussettes Noires. Ce qu'il convient d'appeler milieu rock est en permanente effervescence dans cette ville qui ne sacrifie pas autant au farniente que le voudrait sa réputation méridionale.
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[modifier] Les années 1970
Les années 1970 à Toulouse furent plutôt teintées jazz-rock avec une franche tendance progressive. De petites associations s'étaient constituées pour tisser sur toute la région un réseau, jusqu'alors quasi inexistant, de contacts, de lieux de concerts et de groupes. L'objectif était de créer l'infrastructure idéale et propice à l'épanouissement des formations musicales qu'elles soutenaient. Ainsi, toute une série de groupes, dont le chef de file fut un temps Potemkine, apparut à cette époque.
Le blues est une autre couleur dominante du rock toulousain. Cette tradition perdure aujourd'hui et il n'est pas un pub qui n'accueille son combo un soir de la semaine. Dès le milieu des années 1970, le jeune Paul Personne, très influencé par Jimmy Hendrix, donne le ton en formant Bracos Band qui deviendra en 1979 Backstage.
A la fin de cette période, bien avant que les musiciens de la ville rose ne soient touchés par l'explosion punk à laquelle on assiste outre manche, une nouvelle génération de groupe fait son apparition dont Taxi-Way et Banlieue Grise sont les plus représentatifs. Les deux formations ont des racines communes qui puisent autant dans le rock de Led Zeppelin et des Rolling Stones que dans le boogie sudiste de Status Quo, de ZZ Top ou d'Allman Brothers. Ces groupes, constitués de musiciens accomplis, à la différence de la génération qui suivra, avaient de réelles ambitions professionnelles ; ils tournaient énormément. Cependant, bien que les maisons de disques se soient un temps montrées intéressées, aucun projet discographique sérieux n'aboutira. On retiendra également Nitro et son guitariste Jean-Marie Hernandez, lui aussi très (trop) influencé par Jimmy Hendrix.
La fin des années 1970 marque une période de troubles dans la programmation des "grands" concerts qui, généralement, se déroulent au Palais des Sports, devenu depuis un des temples de la musique classique sous le nom de Halle au Grains. Devant la flambée du prix des places (quelques dizaines de francs), une seule riposte : rentrer gratis, à tous prix. Il s'agissait moins d'aller voir un concert que de se castagner avec les CRS. Little Bob, de passage à Toulouse, en fera un de ses titres judicieusement baptisé Riot In Toulouse. Les tourneurs se mirent alors à apprécier des villes alternatives comme Pau ou Montpellier : ce fut le trou noir pour Toulouse. Seules alternatives : l'acoustique pourrie du hall Comminges de Colomiers, le Club Le Pied, véritable institution du concert de rock situé à 50 kilomètres de la ville, et les 500 places capitonnées (et fragiles) du Théâtre du Taur intra-muros.
[modifier] Les formations historiques
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[modifier] Les années 1980
Succédant aux années 1970 chargées de mouvements divers et ayant vu naître et mourir, comme un feu de paille, le mouvement punk anglo-saxon, les années 1980 à Toulouse ont été, comme dans tout le pays, extrêmement riches.
Dans ce nouveau paysage, on trouve encore les seniors Banlieue Grise et Taxi-Way. Avec l'aide de Gaspa, une association pleine d'espoir, ces derniers mettent sur pied au printemps 1980 un festival à la grande salle de la piscine avec en groupe vedette Little Bob et Diesel. Pendant deux soirées, une dizaine de groupes rock et hard se succédent devant 7000 spectateurs et sans la moindre intervention des forces de l'ordre. Aucun incident n'est à déplorer[1] et ce festival marque la fin du fameux trou noir de la programmation des concerts.
[modifier] Les jeunes branleurs
Assez rapidement, l'influence directe du punk s'est estompée pour faire place, dès 1981, à une scène très diversifiée allant puiser ses racines du rock des années 1950 aux origines de la new-wave : les groupes se cherchent une identité. Beaucoup se séparent avant d'avoir trouvé quoi que ce soit, mais d'autres, patients et travailleurs, affirmeront leur répertoire jusqu'à le produire en vinyle, presque simultanément, au travers de majors ou de labels indépendant, dans la deuxième moitié des années 1980.
Cette nouvelle génération est celle des branleurs, par opposition à leurs prédécesseurs consciencieux. Cette qualification n'a rien de péjoratif. Elle définit une nouvelle façon d'envisager le rock et la scène : ce sont des formations qui se prennent beaucoup moins au sérieux et qui sont bien plus préoccupées par le fun que par la rentabilité et la crédibilité de leur démarche. Quant à la pérennité des entreprises, nul ne s'en soucie : on se fait, on se défait et on fait autre chose avec les mêmes. Fort heureusement, les exceptions sont nombreuses et de jeunes formations s'attaquent rapidement à la consolidation de leur projet respectif.
[modifier] Les exceptions
Les Ablettes, Classé X, Apple Pie, les Fils de Joie en sont quelques exemples. Les premiers, originaires de Fumel, se sont réellement accrochés à la besogne. Ils ont tourné, ont travaillé, se sont fait connaître et ont engrangé des résultats bien au delà de la région. De l'énergie punk des débuts, ils ont su retenir ce qu'il fallait de mélodique pour se coller à une réalité du rock français qui avait, alors, toutes les chances de réussir. Bien que leur réputation n'ait jamais franchi les limites de la grande région, Classé X, n'en a pas moins rapidement, au moyen d'un rock teinté de provocation théâtrale, gagné un public conséquent et fidèle, séduit par la personnalité charismatique de leur chanteur. Apple Pie, pour leur part, développent un rock qui sent bon les Who, chargé d'harmonies vocales. Leur look BCBG sorti des grandes écoles les conduira à faire toutes les concessions (malheureuses) pour obtenir un matraquage sur les ondes locales qui ne les mènera nulle part.
A cette même époque, un style beaucoup plus synthétique a également tenté sa chance. Les adeptes de l'électronique se sont retrouvés dans Major Kyo, Procédé Fulbert et MKB Provisoire. Ces derniers furent particulièrement novateurs en distillant un fond sonore de synthés lugubres et de guitares approximatives sur un chant déclamé, l'ensemble constituant un cocktail vengeur brassant des influences de punk, de new wave et de rock dissident.
Eux aussi de la nouvelle génération, les Incorruptibles sont issus du croisement de deux groupes éphémères constitués dans les derniers mois des années 1970' : Lipstick et des Lords. Conduits tout d'abord par Gill Dougherty qui s'émancipe en 1982 pour entreprendre une carrière autonome, ils finissent par trouver leur voie avec le chanteur guitariste Étienne Zenone dans un rock français carré et cohérent qui leur vaudra l'attention de Dynamite, le batteur de Bijou. Pour autant, leur musique ne donnera lieu à aucune production.
Les Fils de Joie, enfin, issus de Fly Killers, eux-même issus de Slash, développent dans un premier temps un répertoire exclusivement constitué de reprises des Ramones avant de se lancer dans la composition de titres originaux comme Le Requin Vert ou Adieu Paris. Cette coloration beaucoup plus variété leur permet d'accéder à une audience nationale en 1984 sous la houlette d'Alain Maneval.
[modifier] Les jeunes fous
Au delà des exceptions subsiste une multitude de groupes issus d'un noyau d'une quarantaine de musiciens qui au fil des mois s'échangent, se mélangent, se remplacent, se trahissent, se critiquent mutuellement mais s'adorent probablement. Cependant, leur mouvement a du mal à prendre de l'ampleur. Il est toujours aussi difficile de trouver une salle pour se produire. Le pied tient le coup, mais le Théâtre du Taur s'essouffle et fini par fermer ses portes au rock lorsque ses fauteuils volent en éclat lors du concert de Stiff Little Fingers. Les groupes et leur public, constitué tout au plus de 600 fidèles, se replient alors vers le Théâtre des Mazades et sur l'Eden, un ancien cinéma Karaté situé dans le quartier Saint Cyprien.
Cette migration est chaudement soutenue par plusieurs groupes qui contribueront ainsi à amorcer la pompe du nomadisme. Les Diam's sont de ceux là avec leur rock teinté d'humour. Leurs titre phare sont Rock n Roll Chez Les Soviets et Qui a Tué Marylin ?, mais ils reprennent également La Poupée Qui Dit Non de Polnareff. Il connaîtront un réel essor en 1981 avec l'arrivée du guitariste Michel Bonneval qui, plus tard, rejoindra Gamine à Bordeaux. Dans un registre différent, les Boom Boom Desperados sont les premiers à remettre le british beat à l'honneur au printemps 1982. Leur répertoire comporte quelques compositions en anglais, et un grand nombre de reprises de Brinsley Schwarz, Johnny Guitar Watson... Assurément, les experts de la reprise se retrouvent au sein des Taxmen qui s'appliquent à reproduire les Kinks, Choir et autres Stones. De ce mouvement sortiront aussi les Little Helpers emmenés par Jeff, DJ du Roxy[2], qui se tournent vers un rythm'n'blues de facture classique. De ce paysage très marqué par le pub rock chanté en anglais émerge cependant le groupe Rock Urgence qui préfèrent interpréter leurs propre compositions en français.
Tout ce petit monde se produit dans des conditions plus que précaires, les uns assistant aux concerts des autres, souvent dans des bars qui finissent par y gagner quelques jours de fermeture administrative mais qui n'hésitent pas pour autant à pousser quelques tables pour faire place aux groupes. La construction du nouveau Palais des Sports de Compans Cafarelli n'y changera rien.
[modifier] Les acteurs des années 1980
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[modifier] Les années 1990
Les années 1990 voient l'épuisement brutal de la scène issue des années 1980. Cette fois encore, une nouvelle génération de musiciens fait son apparition. Si la scène rock garage connaît un nouvel élan, un mouvement Rock, Métal (Sidilarsen, Psykup ...) et punk (Punish Yourself) se développe.
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[modifier] Les années 2000
Une nouvelle scène rock toulousaine est en train d'émerger, principalement en anglais, autour de groupes tels que The Harry Rags, Meltintone, The Red Lips, The Rusty Bells, Jaunh Lemmon, Bogart and The Addictives, The Dodoz...
le punk rock est aussi très présent ainsi qu'une grosse scène alternative DIY (do it yourself).
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[modifier] Sources et Références
[modifier] Publications
- Nineteen (Années 1980) : Journal mensuel Rock à diffusion nationale
- Rock Press (Années 1980) : Journal mensuel Rock
- La Dépêche du Midi
[modifier] Les Radios du Rock à Toulouse
- FMR : Toujours très active et indispensable
- Radio Barbe Rouge, puis Canal Sud
- Capitole 97
- TSF 100, puis TSF 102
- Radio Occitanie
[modifier] Salles de Concert
- Le Bikini (81 à nos jours) : l'incontournable salle de concerts
- Le Pied (Années 1970 et 80) : à 50 km de la ville, un autre lieu mythique
- Le Boulevard du Rock