Rachid Bey
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Bey de Tunis | |
Rachid Bey possesseur de la Régence de Tunis |
|
Prédécesseur | Ali I Bey |
Prince héritier | 8 septembre 1725 |
Règne | 2 septembre 1756 12 février 1759 |
Successeur | Ali II Bey |
Naissance | 1710 |
Lieu de naissance | |
Décès | 12 février 1759 |
Lieu du décès | Le Bardo |
Nature du décès | Mort naturelle |
Husseinites |
Rachid Bey, nom francisé de Muhammad al-Rashid Bey (أبو عبد الله محمد الرشيد باي), né en 1710 et décédé le 12 février 1759 au palais du Bardo, est bey de Tunis de 1756 à sa mort.
Investi comme prince héritier par son père Hussein I Bey, le 8 septembre 1725, Mohammed est nommé par son cousin Ali I Bey comme gouverneur de Sousse en 1736 et occupe ce poste pendant trois ans.
Après la prise de la kasbah et le meurtre d'Ali I Bey le 22 septembre 1756, l'armée algérienne se répand dans la ville et la pille. Mais le partage même du butin conduit à une division entre le bey de Constantine, chef de l'expédition, et Mohammed. Le bey de Constantine ayant fait appel à ses troupes, Mohammed s'enferme dans la citadelle du Bardo alors que son frère Ali s'enfuit à Sfax pour y lever des troupes.
En accord avec les Algériens, les Turcs de la milice de Tunis, profitant du désarroi général, s'emparent de la kasbah et y installent un gouvernement révolutionnaire qui règne par la terreur sur la capitale pendant plusieurs semaines. Puis, le chef du gouvernement décide de marcher sur Le Bardo où se trouve Mohammed qui se considère comme le souverain légitime (sous le nom de Rachid Bey) de la régence de Tunis. Les insurgés, qui ont avec eux quelques contingents algériens, assiègent le Bardo qui est alors entouré d'une enceinte fortifiée.
C'est alors que Mohammed alerte son frère Ali qui accourt de Sfax avec des troupes nombreuses et disciplinées. Ali réussit à battre les insurgés, à rétablir l'autorité légitime de son frère Mohammed et à obtenir le départ des Algériens moyennant toutefois le paiement d'une forte indemnité de guerre et l'envoi d'un tribut annuel consistant en deux chargements d'huile d'olive.
Mohammed et son frère Ali règnent pour ainsi dire conjointement, l'aîné ne faisant rien sans l'avis de son cadet, lequel a la haute main sur les affaires du royaume. Ayant ainsi fait l'apprentissage du pouvoir, Ali succède sans difficulté à son frère Mohammed lorsque ce dernier meurt au printemps 1759.