République catalane
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La République catalane a été proclamée à au moins quatre occasions : au XVIIe siècle, par Pau Claris, au XIXe siècle par Estanislau Figueras et au XXe siècle par Francesc Macià, en 1931, puis par Lluís Companys, en 1934.
[modifier] Proclamation de Pau Claris
Le 17 janvier 1641, l'armée de Philippe IV d'Espagne pénètre en Catalogne pour mater une révolte, Pau Claris proclame le 23 janvier Louis XIII de France comte de Barcelone (le titre ayant été transmis à son héritier Louis XIV jusqu'en 1652) et place la principauté de Catalogne sous souveraineté française.
Le 26 janvier 1641, à l'issue de la bataille de Montjuic, l'armée de Philippe IV est vaincue est doit se retirer. Pau Claris meurt un mois plus tard. Finalement, la destitution du comte d'Olivares, les ravages causés par la famine et la peste, ainsi que l'engagement pris par Philippe IV de respecter les institutions catalanes, mirent fin à la guerre en 1652.
Au traité de Westphalie, en 1648, l'Espagne perd une grande partie de ses possessions en Europe centrale, et le conflit avec la France subsiste, notamment au sujet des territoires catalans situés au nord des Pyrénées. En 1659, au traité des Pyrénées, Philippe IV cède à la France les territoires relevant du comté de Rousillon et la partie nord de la Cerdagne, ce qui va à l'encontre des délimitations fixées par les Constitutions catalanes.
[modifier] Le pacte de Tortosa
Le 18 mai 1869, les représentants des comités républicains fédéraux d'Aragon, de Catalonge, de Valence et des Baléares signent le Pacte fédéral de Tortosa pour restaurer la Confédération catalano-aragonaise dans le cadre de l'État républicain espagnol.
En février 1873, Estanislau Figueras est élu président de la Première République, et occupe cette charge juste à la fin du mois de juin ; à cette date, en effet, la crise économique, les divisions de son propre parti et la proclamation de l'État catalan, sur laquelle il ne peut revenir sans dissoudre les troupes présentes en Catalogne, l'amènent à démissionner au profit de Francisco Pi i Margall. Figueras part ensuite en France, d'où il tente sans succès de revenir à la fin de l'année pour reconstituer le Parti fédéral.