Quartier de la Maison-Blanche
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Le quartier de la Maison-Blanche est un quartier officiel du 13e arrondissement, le 51e. Il est limité au nord par le boulevard Auguste-Blanqui, à l'est par l'avenue de Choisy, au sud par les communes du Kremlin-Bicêtre et de Gentilly et à l'ouest par les rues de l'Amiral-Mouchez et de la Santé. Ce quartier, qui appartenait autrefois à la commune de Gentilly, a été annexé à Paris en 1860.
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[modifier] Histoire
Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, le quartier était caractérisé au nord par la butte aux Cailles et au sud-ouest par la vallée de la Bièvre. Il était traversé par deux voies sensiblement nord-sud, les actuelles avenues d'Italie et de Choisy, et bordé au nord par l'enceinte des fermiers généraux car il faisait partie de la commune de Gentilly.
La butte aux Cailles était couverte de prés et de moulins, et parsemée de carrières. Elle s'urbanisait lentement, à cause de sa proximité avec Paris.
La Bièvre, sinueuse et lente, alimentait les étangs de la Glacière ainsi qu'un moulin, le Moulin des Prés.
Les deux routes, aujourd'hui avenues d'Italie et de Choisy, s'urbanisaient lentement, notamment au hameau de la Maison-Blanche sur la grand-route de Fontainebleau (avenue d'Italie), ainsi nommé à cause de la présence d'une auberge du même nom, que l'on dit avoir appartenu au père de l'historien Victor Duruy[1].
Le relief particulier du quartier a disparu progressivement à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, en même temps que la vallée de la Bièvre fut utilisée comme vaste décharge pour les gravats engendrés par les travaux d'urbanisme parisiens. Simultanément ou presque, l'enceinte de Thiers isolait le quartier de sa commune de rattachement, Gentilly, et l'urbanisation continuait à se développer à partir du nord.
Le rattachement à Paris en 1860, le comblement volontariste de la vallée de la Bièvre, la création de la rue de Tolbiac, l'installation de plusieurs industries liées à la Bièvre (tanneries, mégisseries, notamment) ou simplement attirées par l'existence de vastes terrains libres (chocolaterie Lombart, usine Gnôme et Rhône, notamment), l'arrivée du chemin de fer de Petite Ceinture, ont ensuite fortement marqué l'histoire du quartier jusqu'au début du XXe siècle.
La première moitié du XXe siècle a ensuite vu s'achever l'urbanisation du quartier, marquée notamment par la couverture intégrale de la Bièvre, la destruction des fortifications, la construction de vastes ensembles de HBM en briques orange et l'érection du stade Charléty. Partout ailleurs s'élevaient, sans cohérence visible, des pavillons ouvriers, des immeubles de style haussmannien ou similaire, ainsi que des ateliers et commerces classiques du Paris de l'époque.
La seconde moitié du XXe siècle a été marquée par la destruction de plusieurs quartiers réputés insalubres, remplacés par de tristes ensembles immobiliers (rue de la Glacière, par exemple), les premiers gratte-ciel de France (tours Super-Italie, Chambord ou Antoine et Cléopâtre, par exemple), pendant que les anciens pavillons ouvriers devenaient progressivement de véritables attractions touristiques (rue Dieulafoy ou Cité Florale, notamment). Quant à la place d'Italie, elle a pris son aspect actuel avec la construction du vaste ensemble commercial Galaxie, devenu Italie 2, surmonté de plusieurs hautes tours.
Le reste du quartier a progressivement perdu ses activités industrielles et artisanales, et sa partie est s'est transformée au contact du quartier chinois. L'arrivée de la ligne 3 du tramway parisien fin 2006 et l'urbanisation prévue de l'ancienne gare de marchandises de La Glacière-Gentilly annoncent de profondes transformations du sud du quartier.
[modifier] Édifices et monuments remarquables
[modifier] Quartiers
- Butte aux Cailles
- Cité Florale
- Peupliers ou dit de la "Poterne des Peupliers"
[modifier] Références et notes
[modifier] Bibliographie
- C'était hier… Le 13e arrondissement, Gérard Conte, Éditions L.M. - Le Point, 1992.
- Sur les traces de la Bièvre parisienne, Renaud Gagneux, Jean Anckaert, Gérard Conte, éditions Parigramme, 2002.
- Dictionnaire historique des rues de Paris, Jacques Hillairet, Les éditions de Minuit, 1985.
- Je me souviens du 13e arrondissement, Catherine Vialle, éditions Parigramme, 1995.
- Mémoire des Rues : Paris XIIIe arrondissement, Philippe Lucas, éditions Parimagine 2004.
- D'hier à aujourd'hui : le XIIIe arrondissement, René Dubail, Les Éditions municipales, 1999.
- La zone et les fortifs, Madeleine Leveau-Fernandez, éditions Le Temps des Cerises, 2005.
[modifier] Liens externes.
[modifier] Notes
- ↑ C'était hier… Le 13e arrondissement, Gérard Conte, Editions L.M. - Le Point, 1992, page 89.