Quai Voltaire
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Quai Voltaire
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Arrondissement(s) | 7e |
Quartier(s) | |
Début | Quai Malaquais |
Fin | Quai Anatole-France |
Longueur | 308 m |
Dénomination | 1791 |
Ancien(s) nom(s) | quai des théatins |
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Le quai Voltaire se situe à Paris dans le 7e arrondissement. Long de 308 mètres, il se situe entre le quai Malaquais et le quai Anatole-France qui le prolonge. Il commence au niveau de la rue des Saints-Pères et du pont du Carrousel et finit au niveau de la rue du Bac et du pont Royal.
Sommaire |
[modifier] Histoire
À l'origine, le quai Voltaire n'était que la partie occidentale du quai Malaquais. On lui donna le nom de quai des Théatins après qu'un monastère de théatins s'y fut établi en 1644 en achetant, grâce à la générosité du cardinal Jules Mazarin, une maison pouvant abriter vingt-cinq religieux environ à l'emplacement de l'actuel n° 23 et n° 25 quai Voltaire.
En 1791, le quai prit le nom de quai Voltaire en hommage à l'écrivain qui y mourut en 1778 dans l'hôtel du marquis de Villette.
Depuis Balzac, qui y situe la mystérieuse boutique d'antiquaire de La Peau de chagrin, le quai Voltaire abrite de nombreux antiquaires, aujourd'hui plutôt spécialisés dans le très haut de gamme.
Début du XIXe siècle, les premiers bouquinistes de Paris y font leur apparition.
[modifier] Bâtiments remarquables
- n° 1 : Hôtel de Bouillon vers 1630 puis Hôtel de Tessé (dit aussi de Sassenage) construit en 1768 par Pierre-Noël Rousset et Louis Le Tellier pour Charlotte de Béthune-Charost et son fils, le comte de Tessé, grand écuyer de la Reine. Le décor du grand salon se trouve au Metropolitan Museum of Art de New York. En s'élançant du toit de cet hôtel (à l'angle de la rue des Saints-Pères) le 19 mars 1742, Jean-François Boyvin de Bonnetot (1688-1786), marquis de Bacqueville, tenta une des première tentative de vol humain. Muni de sortes d'ailes fixées aux bras et aux jambes, il plana 300 m au dessus de la Seine avant de tomber sur un bateau-lavoir, se brisant la cuisse.
- n° 3 et n° 5 : Hôtel Le Barbier puis Hôtel Perrault puis Hôtel de la Briffe. Jusqu'en 1733, il n'y avait là qu'un seul ensemble relié par un souterrain avec l'autre côté de la rue de Bourbon qui servait de basse-cour. Le magasin de couleurs Sennelier Les Couleurs du quai a été créé en 1887 par Gustave Sennelier. Il a eu pour clients des artistes comme Cézanne, Degas, Gauguin, Pissarro, Soutine, Modigliani, Kandinsky, Bonnard, Picasso et bien d’autres. En mai 2007, après avoir quitté le Palais de l'Élysée, l'ancien président Jacques Chirac et son épouse Bernadette s'y installent à titre « très provisoire » dans un appartement prêté par Ayman Hariri, fils de l'ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri[1].
- n° 7 : Hôtel Glucq puis Hôtel Choiseul-Beaupré puis Hôtel d'Aumont-Mazarin : Jean-Baptiste Glucq (dit Glucq de Saint Port) y habita à deux reprises et y mourut en 1748. Cet hôtel formait avec le n° 3 et le n° 5 la « grande maison » achetée par ses parents le 3 mars 1713. En 1733, la succession de Mme Jean Glucq, décédée dix années auparavant, provoqua le morcellement de la propriété. En 1813, Louise d'Aumont, fille du duc de Mazarin, loua l'appartement du 1er étage à Vivant Denon, écrivain, diplomate et amateur d'art.
Karl Lagerfeld y habita pendant quelques années, dans un charmant petit hôtel particulier dans les années soixante.
- n° 9-11 : Hôtel du Président Perrault (dit aussi Chamillart). Hôtel de Beuvron puis Hôtel de Chamlay puis Hôtel de Vaubécourt; Hôtel de Bérulle puis Hôtel de Bauffremont puis Hôtel de Berty : Fouché, ministre de la police de Napoléon Ier, ont vécu dans cette maison. Les peintres Jean Auguste Dominique Ingres, Eugène Delacroix et Jean-Baptiste Corot y eurent leur atelier. Le père d'Anatole France y tenait une librairie.
- n° 13 : Hôtel Brigallier puis Hôtel Moisnet puis Hôtel Pioust de Saint-Gilles. Dans la cour de l'immeuble, on peut encore voir, en hauteur, un vestige de la façade orientale de l'église des théatins, appartenant à la campagne de Camillo-Guarino Guarini (vers 1663-1665).
- n° 17 : L'écrivain Paul Bowles y a occupé un studio à l’automne 1931.
- n° 19 : L’hôtel du quai Voltaire existe depuis le XIXe siècle. Charles Baudelaire y écrivit Les Fleurs du mal. Richard Wagner y termina Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg. Il accueillit également Jean Sibelius, Oscar Wilde, Camille Pissaro
- n° 25 : L'écrivain Henry de Montherlant a vécu dans cet immeuble où il s'est suicidé pour ne pas avoir à vivre aveugle.
- n° 27 (angle de la rue de Beaune) : Hôtel de Villette : Voltaire y a vécu en 1778 de février à sa mort le 30 mai. Il est mort dans une chambre du deuxième étage sur cour.
- n°s 29-31 : Direction de la Documentation française, Service de l'Hôtel Matignon. Installée dans un hôtel du XVIIIe siècle qui, profondément dénaturé et rendu quasiment méconnaissable, conserve cependant quelques décors intérieurs de qualité.
- n° 35 (et n° 1 rue du Bac) : En 1714, un chantier se trouvait à cet emplacement. S'y installa ensuite un restaurant très couru, le Café d'Orsay. Plus tard, l'écrivain Henry de Montherlant avait ses habitudes à la brasserie La Frégate.
[modifier] Références
[modifier] Sources
- Bruno Pons et Michel Borjon, Le Faubourg Saint Germain, Le Quai Voltaire, Délégation à l'action artistique de la ville de Paris.
[modifier] Notes
- ↑ Source : Présidence de la République, 24 avril 2007
[modifier] Liens internes
- Rue de Lille : V. les développements concernant le monastère des théatins à propos du n° 26.