Pierre Chambon
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Pierre Chambon, né le 7 février 1931 à Mulhouse, est un médecin, biochimiste et généticien français.
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[modifier] Biographie
Pierre Chambon est notamment le fondateur et ancien directeur de l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC) de Strasbourg. Il est également membre fondateur, avec Jean-Pierre Ebel, de l'École supérieure de biotechnologie de Strasbourg (ESBS). Il membre de l'Académie des sciences, du Collège de France et directeur de l'Institut clinique de la souris (ICS). Il fait partie des rares scientifiques français à voir été élu à la National Academy of Sciences aux États-Unis en 1985.
Parmi ses nombreuses distinctions honorifiques et prix pour ses recherches, il a obtenu en 1979 la médaille d'or du CNRS, et en 2004 le très prestigieux prix Albert Lasker en recherche médicale fondamentale, pour la découverte d'une famille de récepteurs nucléaires liant des hormones, des vitamines ainsi que d'autres molécules impliquées dans la signalisation cellulaire. Il est souvent présenté comme le seul biologiste français susceptible, à l'heure actuelle, de recevoir le prix Nobel[1].
[modifier] Domaines de recherche
L'apport scientifique majeur de Pierre Chambon est lié à ses études sur les récepteurs nucléaires dont il a été l'un des grands pionniers notamment avec le clonage et la description des mécanismes d'action des récepteurs des stéroïdes et en particulier du récepteur de la progestérone. À l'IGBMC, il a initié et encadré les thèmes de recherche suivants.
- étude structurale et fonctionnelle des génomes d'eucaryotes supérieurs.
- contrôle de l'expression génétique au cours du développement embryonnaire et de la différenciation cellulaire normale et pathologique.
- les relations structure-fonction des protéines (cristallographie).
Plus largement, il a travaillé et travaille sur :
- les mécanismes moléculaires de la régulation de la transcription chez les eucaryotes.
- le contrôle post-transcriptionnel de l'expression de l'information génétique.
- les récepteurs nucléaires.
- les récepteurs membranaires.
- l'embryologie moléculaire des vertébrés et invertébrés.
- la biologie moléculaire et cellulaire du cancer du sein.
- la génétique moléculaire humaine (maladies neurologiques).
- la microscopie électronique de macromolécules.
[modifier] Référence
- ↑ Voir par exemple les pronostics pour 2006 de la firme américaine Thomson ISI, spécialisée en scientométrie.