Pierre Bourque
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Pierre Bourque, C.Q., O.C. (29 mai 1942 à Montréal - ) est un homme politique québécois. Il a été le 40e maire de Montréal de 1994 à 2001.
[modifier] Biographie
Il est le deuxième enfant d'une famille de huit. Marié, puis séparé, il est le père de deux enfants d'origine équatorienne (Enrique et Ana-Lucia) qu'il adopta alors qu'ils sont en bas âge. Il tient sa passion pour les fleurs de sa mère, pour laquelle il a toujours eu un très grand attachement. Son intérêt pour la politique municipale vient toutefois de son père (Benoît), qui a été directeur du Service des incendies de Laval et qui a aussi été conseiller municipal à Montréal, sous l'administration du maire Jean Drapeau. Jeune, Pierre Bourque pratiqua plusieurs sports et y excella généralement. À 14 ans, il entra en tant qu'étudiant chez les Jésuites.
Après des études en Belgique, où il obtint un diplôme d'ingénieur en horticulture, il commença sa carrière au service de la Ville de Montréal en 1965, à titre de coordonnateur des travaux d'entretien et d'aménagement de l'Exposition universelle de 1967. Étant le seul ingénieur horticole québécois diplômé, il se retrouva, à l'âge de 23 ans, à la tête d'une équipe de 700 personnes qui avait pour mission de fleurir Terre des Hommes. Sa carrière à la Ville de Montréal l'amena finalement à prendre la direction du Jardin botanique de Montréal, auquel il insuffla une nouvelle énergie. Il occupa cette fonction lorsqu'il réalisa ses plus grands projets que sont les Floralies internationales de Montréal (1980), le Biodôme et l'Insectarium.
[modifier] Vie politique
Dès les années 1970, Pierre Bourque flirta avec la politique alors qu'il s'impliqua au sein du Parti québécois. Il fut alors président de l'exécutif de la circonscription de L'Assomption.
En 1994, suite à sa carrière de haut fonctionnaire et en réaction à la stagnation qu'il imputait à l'administration de Jean Doré et du Rassemblement des citoyens de Montréal (RCM), il fonda le Parti Vision Montréal. Pierre Bourque fut élu à titre de 40e maire de la Ville de Montréal le 6 novembre 1994. Il fut réélu pour un deuxième mandat le 1er novembre 1998 et demeura en poste jusqu'au 31 décembre 2001.
Lors de ces deux mandats, il se fit surtout connaître pour ses réalisations environnementales telles que la relance du projet de réouverture du Canal de Lachine, la mise en place des Éco-centres (sites de récupération) et des Éco-quartiers (collecte sélective) et la mise en chantier du programme Montréal Bleu (voies navigables). Le développement économique, avec la revitalisation de la rue Sainte-Catherine et le démarrage de la Cité du Multimédia, sont aussi à mettre à son bilan.
Son constant désir de rappeler aux Montréalais comment la ville était fleurie et propre lors de son passage à la mairie en fait parfois l'objet de railleries [réf. nécessaire]. Il a été l'objet de nombreuses caricatures de Serge Chapleau, du journal La Presse, qui le surnommait Géranium Premier. On lui reproche son style de gestion, de tout vouloir contrôler et de manquer de transparence [réf. nécessaire].
[modifier] Une île, une ville
Finalement, le grand projet de Pierre Bourque fut la mise en place d'"Une île, une ville", la fusion de toutes les municipalités de l'Île de Montréal, projet imaginé et souhaité par plusieurs, mais jamais vraiment tenté. Par sa perspicacité et son acharnement auprès du Gouvernement du Québec, il parvint à réaliser ce projet longtemps inaccessible. Cela lui coûta toutefois son poste de maire, défaite attribuable au vote de protestation des "nouveaux Montréalais", anciens citoyens des banlieues maintenant fusionnées à la Ville de Montréal. Il devint alors chef de l'opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal, poste qu'il occupa avec difficulté, n'étant pas très motivé par le rôle réactif d'un chef de l'opposition [réf. nécessaire].
Son malaise vis-à-vis ses fonctions de chef de l'opposition et sa lecture de l'évolution politique québécoise l'amenèrent à se porter candidat aux élections provinciales de 2003 pour l'Action démocratique du Québec, dans la circonscription montréalaise de Bourget. Il perdit toutefois cette élection et décida de reprendre ses fonctions de chef de l'opposition à la mairie de Montréal.
Son aventure sur la scène provinciale entraîna toutefois un important ressac auprès de ses partisans et auprès des citoyens montréalais. Son retour ne donna ainsi aucun résultat [réf. nécessaire] et il subit une seconde défaite consécutive face à Gérald Tremblay.
Le 4 mai 2006, il annonça qu'il quittait définitivement la politique. Grand voyageur depuis toujours, il a tissé des liens très nombreux avec l'étranger, notamment avec la Chine. Les observateurs s'entendent pour lui prévoir une nouvelle carrière, probablement à l'étranger.
[modifier] Honneurs
- 1980 - Prix Carrière, Association des diplômés et des diplômées de l'École nationale d'administration publique (ENAP)
- 1992 - Prix Excellence d'Administration publique, Association des diplômés d'administration publique
- 1992 - Scientifique de l'année (Société Radio-Canada)
- 1993 - Officier de l'Ordre du Canada
- 1993 - Chevalier de l'Ordre national du Québec
- 1993 - Doctorat Honoris causa en sciences, Université de Moncton
- 1993 - Personnalité Marketing de l'année, Association du Marketing de Montréal
- 2001 - Doctorat honorifique ès sciences de l'Université Lumière de Lyon, France
- 2007 - Ordre du Soleil Levant, Rayons d'Or en Sautoir, Japon
[modifier] Citations
- « Je ne suis pas en politique municipale pour durer. Je suis là pour agir. »
[modifier] À noter
Dès sa première élection, il verse son salaire de maire à la Fondation du maire de Montréal pour la jeunesse, organisme qui permet à des jeunes de démarrer leur entreprise.
[modifier] Bibliographie
- Bourque, Pierre (2002). Ma passion pour Montréal. Éditions du Méridien. 262 pages. (ISBN 2894152868)
- André Cyr, Gilles Amado, Laurent Lapierre (1995). Pierre Bourque - Le jardinier et l’ingénieur. Presses de l'Université du Québec. 228 pages. (ISBN 2-7605-0801-3)
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