Niafles
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Niafles | |
Pays | France |
---|---|
Région | Pays de la Loire |
Département | Mayenne |
Arrondissement | Arrondissement de Château-Gontier |
Canton | Canton de Craon |
Code Insee | 53165 |
Code postal | 53400 |
Maire Mandat en cours |
Michel Montecot |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Craonnais |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 37 m (mini) – 89 m (maxi) |
Superficie | 8 km² |
Population sans doubles comptes |
287 hab. (1999) |
Densité | 35 hab./km² |
Niafles est une commune française, située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Niafles se situe dans le canton de Craon (4 km), dans l'arrondissement de Château-Gontier (24 km Ouest) et à 32 km de Laval.
[modifier] Géologie
« Schistes précambriens. Un petit lambeau de graviers à galets de quartz, au Nord du bourg (La Bousculière). » Daniel Œhlert.
Petit territoire exactement arrondi autour d'un bourg central, dont les plateaux atteignent 80 m., bordé au Nord-0uest puis traversé de l'Ouest à l'Est par l'Usure, qui coule au niveau de 40 m environ.
Le bourg, dont un pont sur l'Usure endommagé par le dégel et l'inondation de 1784 reliait les deux parties (sic), a des routes directes pour Craon (4 km Est) ; Bouchamps-lès-Craon (4 km Sud); Saint-Martin-du-Limet (4 500 m Sud-Sud-Ouest) ; la Selle-Craonnaise (3 km Ouest) ; Livré (4 500 m Nord). La ligne ferrée de Craon à Châteaubriant touchait la cornière Sud-Est de la commune.
[modifier] Superficie
Elle a été cadastrée par M. Poilay, 799 hectares — « Fonds médiocre, écrit de Niafle comme de tout le Craonnais Miroménil, 1696, comprenant 741 arpents, savoir : 387 en terres labourables, 142 en pâture, 110 en prés, 51 en bois, 51 en landes et terres ingrates ».
[modifier] Histoire
[modifier] Désignation
- P. de Niafla, v. 1150 [1] ;
- V. de Niaflis, v. 1150 [2] ;
- Niapha, s. d. [3] ;
- La parroyse de Niafle, 1200 [4] ;
- Le rectour de Nyaffle, 1401 [5] ;
- Saint-Martin de Nialphe, 1411 [6] ;
- Nyafle, 1428 [7] ;
- Nyaffle, 1428 [8] ;
- Nyaphle, 1549 [9] ;
- Cure Saint-Martin de Niafle, 1783 [10] ;
- Niafle [11].
[modifier] Féodalité
La seigneurie paroissiale, à laquelle resta attaché le patronage effectif de la cure, appartenait probablement dès l'origine et certainement depuis le XVIIe siècle aux seigneurs de la Lande de Niafles et se trouvait dans la mouvance de la baronnie de Craon.
Pierre de Niafles, témoin d'un jugement en faveur de l'abbaye de la Roë, vers 1150, et Vivien de Niafles qui, vers la même époque, avec son fils et Robert Corbin, concède aux religieux une pièce de terre et le bois de chauffage pour un moine apud cimeteriuni Tilliatae, étaient peut-être d'une famille seigneuriale.
On connait avec le titre formel de seigneurs de Niafles des membres de la famille de Lantivy :
- Mathieu de Lantivy, seigneur aussi de l'Ile-Tison, 1624 ;
- Pierre de Lantivy, mari de Françoise de Mauméchin, 1635, 1674 ;
- Louis de Lantivy, époux de Marie Gouin, 1687, 1693 ;
- Louis-Pierre de Lantivy, époux de Marie-Anne de la Chevalerie, 1697, 1702 ;
- Louis-André de Lantivy, fils de Louis Pierre-Jacques de Lantivy et de Louise Langlois, 1775, 1790.
[modifier] Notes historiques
Localités de noms anciens : Grugé, Grez, Malaunay, la Teillaie, la Touche, le Teil.
Le 10 mai 1428, les paroissiens, par l'intermédiaire de Guillaume Doulxamy, Jean Sourfait, Robin Boessel et Jean Guillier, traitent avec Georges de La Trémoille « pour avoir seureté et toute abstinence de guerre avec les Angloys et leurs alliés ».
Ils se révoltent, René Guynoiseau, prêtre, à leur tête, contre Jean Louyn, sergent royal, qui venait le 26 juillet 1511 pour les contraindre à faire le guet au château de Craon.
Sans compter la part commune qu'ils eurent aux désastres du Craonnais pendant les troubles de la minorité de Louis XIII, et malgré les poteaux et les panonceaux aux armes du prince de Condé et la sauvegarde qu'il leur donnait contre « tous gens de guerre de quelque langue qu'ils soient », ou plutôt même à cause de leur dépendance du prince révolté, les habitants eurent la visite soit des Vendômistes, soit des troupes du roi commandées par le maréchal du Boisdauphin.
Le capitaine de Vains arriva à Niafle le dimanche gras 1616 à deux heures la nuit et n'en partit que le mardi à midi ; le sieur de Franqueville y logea du lundi de la Quasimodo à deux heures jusqu'au vendredi à midi.
Épidémie de juillet à septembre 1639.
Le 3 avril 1796, combat contre les Chouans ; deux gardes territoriaux de Craon sont tués.
[modifier] Administration
[modifier] Mairie
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1793 | an III | Pierre Gault | ||
an VI | F. Granger | |||
messidor an VI | 1825 | François Girault | ||
1827 | 1830 | Daudier | ||
1832 | 1836 | Julien Doisneau | ||
1837 | 1843 | Joseph Granger | ||
1850 | Julien Doisneau | |||
1851 | Michel Poirier | |||
1852 | 1870 | Daniel Daudier | ||
1870 | 1873 | Doisneau | ||
1873 | 1882 | Daniel Daudier | ||
1882 | Ferdinand Doisneau | |||
mars 2001 | Joseph Barrais | |||
mars 2001 | mars 2008 | Michel Montecot | - | |
mars 2008 | en cours | Daniel Gendry | - | |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Ecoles
Françoise-Catherine Belocier de Vallière, fille de René Belocier et de Renée Gouin [12], fonda une école à Niafles en 1714. L'abbé Angot ne sait si cette fondation se confond avec le legs conditionnel d'une somme de 3 000 livres contenu dans un testament du 22 avril 1716 et attribuable à une maitresse d'école qui prendrait soin des malades, dans le cas où l'hôpital général de Craon, alors en voie de formation sous le vocable de Saint-François-d'Assise, n'aboutirait pas. Au début du XXe siècle, l'école mixte dotée par la famille Daudier, est tenue depuis 1841 par les soeurs de Briouze.
[modifier] Religion
[modifier] Paroisse
La paroisse était anciennement du diocèse d'Angers, de l'archidiaconé d'Outre-Maine et du doyenné de Craon ; — de l'élection de Château-Gontier, du ressort judiciaire et du grenier à sel de Craon ; — du district et du canton de Craon en 1790 ; — réunie au diocèse du Mans par le Concordat ; érigée en succursale par décret du 5 nivôse an XIII, de l'archiprêtre de Château-Gontier et du doyenné de Craon.
[modifier] Curés
- Jean Leroy, « rectour », 1401 ;
- Nicolas Perrigault, 1411 ;
- Jean Fougère est commis pour desservir la cure, 1467 ;
- Élie Lallier acquiert le lieu de la Croix-Couverte de François de Seillons, 1537, 1542 ;
- Catherin Bonvallet, † avant 1584 ;
- François Gouyon, curé et chanoine de Saint-Nicolas de Craon, avec son vicaire, Jean Courjaret, conduit la paroisse en pèlerinage à Avénières, le 22 mai 1603, est inhumé dans l'église le 8 mai 1605 ;
- François Gouyon, neveu du précédent, et comme lui chanoine de Saint-Nicolas, 16 juillet 1603, enterré le 18 février 1624 ;
- René Lemanceau, 13 juin 1624, † 1639 ;
- René Grandin, 22 juin 1639, inhumé le 3 février 1656 ;
- Gabriel Guioullier, 1657 ;
- Pierre de Lantivy, janvier 1678, † 1689 ;
- Benoît Gilberge, février 1689, † janvier 1690 ;
- Charles Fleuriot, 1690, † le 4 décembre 1696, âgé de trente et un ans ;
- Pierre Cordon, 1699, se retire à Vitré où il se démet, le 22 novembre 1718, de la chapelle de l'Échelle en l'église d'Argentré dont il avait été pourvu, 1710 ;
- Louis de Seillons, 1713 ;
- Pierre Jaslot, 1714, † le 17 mai 1727, à l'âge de soixante-douze ans ;
- Jean Robin, † le 5 décembre 1727 ;
- François Robin, 1727, en compétition avec Pierre Grais, 1729, † le 30 septembre 1731 ;
- François Guérin, 1731, 1732 ;
- Pierre Ronceray, 1732, † le 25 décembre 1782 ;
- Louis-André Ferron, vicaire depuis vingt-six ans de Niafled, où il était né le 6 mai 1726, choisi pour curé le jour même du service de Pierre Ronceray, 3 janvier 1783, par M. de Lantivy, aux applaudissements de tous les assistants qui voyaient « couronnés en lui le mérite et la vertu », refusa tout serment et ne quitta sa paroisse qu'après le 31 mars 1792. Incarcéré d'abord aux Cordeliers de Laval d'où il adresse, le 8 septembre 1792, une pétition au conseil général de la commune pour être exempté de la déportation, à cause de ses infirmités, il fut transféré le 14 octobre suivant à Patience, puis dirigé sur Rambouillet où il mourut le 14 décembre 1793. Il avait pour vicaire son frère, André-Louis Ferron, qui fut déporté en Angleterre au mois de septembre 1792, et reprit ses fonctions à Niafles en 1800 ;
- Jean Jallot, curé intrus d'Armaillé (Maine-et-Loire), exerça à Niafles du 1er août 1792 au 18 octobre suivant et fut remplacé par Charles Monsallier, ex-bénédictin, qui apostasia le 17 ventôse an II (9 mars 1794).
- Jacques-René Baumier, vicaire insermenté de Bouchamp, 1803-1828 ;
- Houllière, 1828-1831 ;
- Hamard, 1831-1852 ;
- Firmin-Léon Audruger, 1852-1867 ;
- Th. Vérité, 1867.
Presbytère loué en 1802, restauré par M. Vérité. Cimetière séparé de l'église par la route de Craon à Saint-Aignan.
[modifier] Démographie
Moyenne des naissances : 21, de 1602 à 1612 ; — 25, de 1700 à 1710. — 50 feux « subjets au guet, à Craon, XVe siècle » ; — 104 feux en 1688 ; — 96 feux en 1696 ;— 93 feux en 1700; — 95 feux en 1715 ; — 400 hab. en 1726 ; — 96 feux en 1732 ; — -104 feux en 1768 ; — 437 hab. en 1803 ; — 337 hab. en 1821 ; —347 hab. en 1831 ; — 415 hab. en 1841 ; — 487 hab. en 1851 ; — 452 hab. en 1861 ; — 415 hab. en 1871 ; — 429 hab. en 1881 ; — 402 hab. en 1891 ; — 416 hab. en 1900, dont 127 agglomérés dans le bourg et le reste disséminé en 27 villages, fermes, closeries ou écarts.
On comptait 54 fermes en 1843. En dépendent : la Goupillère, 38 hab. ; la Nicouillère, 22 hab. ; les Masures, 17 hab. ; les châteaux de la Lande et de la Motte-Daudier, autrefois la Hulinière, et deux moulins.
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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236 | 272 | 250 | 281 | 318 | 287 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes |
[modifier] Lieux et monuments
[modifier] Eglise Saint-Martin
L'ancienne église, remplacée à la fin du XIXe siècle, dédiée à saint Martin, ne comprenait primitivement qu'une nef et un choeur en abside et avait été augmentée aux XVIIe siècle et XVIIIe siècles de deux chapelles formant transept, et d'un petit clocher au centre. Deux petites fenêtres romanes existaient, l'une au midi, l'autre au, nord. On a reconnu en le démolissant que le choeur reposait sur un massif en pierres sèches.
La chapelle de la Vierge, « faite par le bienfait de Pierre de Lantivy, sieur de la Lande, et de feu René Lemanceau, curé », fut bénite en 1641. M. Cordon, curé, fit bâtir à ses frais la chapelle Sainte-Catherine, abattre le mur entre le chœur et la sacristie, et construire une voûte par François Legeay, maitre-maçon, en 1701. En 1705, il fit repaver l'église en blocs achetés au Bourg-Philippe, remplaça la table de l'autel Sainte-Catherine, ouvrit une porte à côté et mit dans la chapelle un tableau « où sont, dit-il, Sainte-Catherine, Saint-Sébastien, Sainte-Blaise et Sainte-Émérance, parce que l'on a particulière dévotion et voyage dans cette église à ces saints. » On mentionne aussi un autel de Saint-Jean-Baptiste en 1628.
En 1712, « les architectes » posent les fondements du grand autel nouveau tout au fond du choeur. Depuis la Révolution française, les deux chapelles étaient dédiées à la Sainte Vierge et à saint Sébastien. Un fragment de vitrail représentant la Vierge à la Chaise est remonté dans une fenêtre de la sacristie.
- La chapelle de Sainte-Catherine, fondée en 1542 par Élie Lallier, curé, augmentée par René Gouin, 11 juillet 1669, et desservie d'abord dans la chapelle de la Cruardière ; parmi les chapelains : François Trochon, 1652 ; André-Louis Ferron, vicaire, 1789 ;
- La chapelle de la Pommeraie, fondée par René de la Chesnaye, le 25 novembre 1500 titulaire en 1641 René Bellanger.
L'église actuelle, de style ogival du XIIIe siècle, construite sur l'emplacement du transept de l'ancienne, est intérieurement décorée d'arcatures [13]. Elle a été bénite en 1885 et consacrée le 22 juin 1893.
[modifier] Châteaux
[modifier] Personnalités liées à la commune
[modifier] Annexes
[modifier] Notes et références
- ↑ Cartulaire de la Roë. 82.
- ↑ ibid.
- ↑ Pouillé.
- ↑ Archives de la Mayenne, titre des Bonshommes.
- ↑ Ibid., E. 128.
- ↑ Ibid., E. 88.
- ↑ Chartrier de M. le duc de la Trémoïlle.
- ↑ A. Joubert, Baronnie de Craon, p. 334.
- ↑ Chartrier de la Ripe, d'après le Dictionnaire topographique.
- ↑ Pouillé.
- ↑ Hubert Jaillot, Carte de Cassini.
- ↑ Et non comme l'abbé Angot le dit à la p. 81 du t. I. de son dictionnaire.
- ↑ Architecte, Boret fils.
[modifier] Bibliographie
- Registre paroissial depuis 1602 ;
- Archives de la Mayenne, B. 2.663, 2.065, 2.972, 2.976, 2.981, 2.991, 2.993, 3.001. 3.004, 3.013, 3.016, 3.065, 3.066 ;
- Archives de Maine-et-Loire, E. 1.635 ;
- Archives d'Indre-et-Loir, C. 408 ;
- A. Joubert, Baronnie de Craon, p. 435, 572, 573 ;
- Revue d'Anjou, t. I, p. 314 ;
- D. de Bodard, Chroniques craonnaises, p. 368, 543 ;
- Lemesle, note manuscrites ;
- Affiches d'Angers, 17 janvier 1783.
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
[modifier] Source
« Niafles », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 ([détail édition]), t. I.