Muselaar
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Muselaar est un terme flamand, néerlandais (XVIe siècle). En Angleterre on l'appelle virginal muselaar
Le muselaar est une variante du virginal, instrument de musique à clavier et cordes pincées, famille des clavecins.
Semblables au virginal, à l'ottavino, à l'épinette italienne, par la disposition du clavier par rapport au plan de corde; ces instruments sont à sautereaux. La touche fait un angle de 10 degrés avec ce plan de cordes chromatiques. Il y a une corde par note. Les cordes consécutives sont rassemblées par deux. Il y a une corde à gauche et une à droite dans la travée recevant deux sautereaux alternés. C'est la travée double. Par exemple Mi bémol à gauche et Mi à droite.
- La principale particularité réside dans le fait qu'avec le virginal, l'ottavino et l'épinette italienne, ce sont les seuls instruments de la famille des clavecins à posséder deux chevalets vibrants
La forme du muselaar est celle d'un coffre, le clavier est rentrant dans une niche appelée boîte à clavier. L'épinette italienne suit le même principe mais les angles postérieurs sont biaisés en pan coupé. Le clavier est sortant en console.
Le muselaar a le clavier à droite, contrairement au virginal dont le clavier est à gauche. Voir la peinture de Johannes Vermeer (1632-1675) représentant une jeune femme jouant un muselaar : 1 2 et 3
- Ce qui est spécifique du muselaar, c'est le point de pincement de la corde: dessus 50%, ténor et basse jusqu'à 27% ). Les cordes sont pincées grassement près du tiers. Ceci explique le clavier à droite.
- Autre caractéristique importante: le clavier comme dans le virginal et l'épinette italienne ont des touches de longueurs inégales. Les touches à l'aigu sont deux fois plus longues qu'au grave, si bien qu'il se produit une importante différence de sensation du toucher. La touche au grave peut être si courte que le doigt pourrait se poser sur le point de balance de la touche ; avec la corde très molle la répétition est délicate.
Cette difficulté à permis a ses détracteurs de décrire le son du muselaar comme ressemblant « aux grognements de jeunes pourceaux » (Blankenburg Elementa Musica 1739).
- Cette appréciation est aussi due au jeu d' Arpichordum dont est doté le muselaar. Ce jeu modifiant le son de la corde, consiste en une réglette longeant le chevalet de droite (coté sommier) qui est actionnée à volonté. Cette réglette porte des crochets métalliques qui mis en contact avec les cordes produisent un effet de bourdonnement.
Sinon le son obtenu est, rond, clair à la fois, plus doux, se rapprochant de celui de la harpe ou du luth