Mont Garizim
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Mont Garizim | ||
Altitude | 881 m | |
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Latitude Longitude |
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Pays | Palestine | |
Région | Cisjordanie | |
Subdivision | ||
Massif | ||
Première ascension | ||
Voie d'ascension la plus facile |
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Type | ||
Montagne - géographie physique | |
Le mont Garizim (en hébreu samaritain : Ar-garízim, en arabe : جبل جرزيم Jabal Jarizīm, en hébreu : הַר גְּרִיזִּים Har Gərizzim) est une montagne de Cisjordanie près de Naplouse, dans la région historique de la Samarie. Cette montagne est un lieu saint pour les Samaritains, qui peuvent faire valoir qu'elle est citée dans la Torah, contrairement à Jérusalem.
Sommaire |
[modifier] Géographie
La hauteur du mont Garizim est de 881 mètres, très abrupte sur son flanc nord et recouverte de broussailles au sommet. C'est une des montagnes les plus élevées de Cisjordanie et d'Israël. À ses pieds jaillit au printemps une source d'eau fraîche.
Deux villages sont situés sur les flancs de la montagne : Kiryat Luza (Samaritains) et Har Bracha (Juifs).
[modifier] Citations bibliques
Deutéronome, 11, 29 - Et lorsque l'Eternel, ton Dieu, t'aura fait entrer dans le pays dont tu vas prendre possession, tu prononceras la bénédiction sur la montagne de Garizim, et la malédiction sur la montagne d'Ebal.
Deutéronome, 27, 12 - Lorsque vous aurez passé le Jourdain, Siméon, Lévi, Juda, Issacar, Joseph et Benjamin, se tiendront sur le mont Garizim, pour bénir le peuple;
Josué, 8, 33 - Tout Israël, ses anciens, ses officiers et ses juges, se tenaient des deux côtés de l'arche, devant les sacrificateurs, les Lévites, qui portaient l'arche de l'alliance de l'Eternel; les étrangers comme les enfants d'Israël étaient là, moitié du côté du mont Garizim, moitié du côté du mont Ebal, selon l'ordre qu'avait précédemment donné Moïse, serviteur de l'Eternel, de bénir le peuple d'Israël.
Juges, 9, 7 - Jotham en fut informé. Il alla se placer sur le sommet de la montagne de Garizim, et voici ce qu'il leur cria à haute voix: Ecoutez-moi, habitants de Sichem, et que Dieu vous écoute!
[modifier] Histoire
Aux alentours de -330 av. J.-C., la population samaritaine a bâti au sommet de la montagne un temple devenu le centre religieux du samaritanisme, à la façon du Temple de Jérusalem pour le judaïsme. Ce temple sera construit un peu avant[1] la conquête d'Alexandre le Grand, ou juste après[2].
Le temple est alors entouré de fortifications (d'après le Livre des Macchabées). Il sera cependant détruit par le roi Hasmonéen Jean Hyrcan Ier au deuxième siècle avant l'ère chrétienne (vers -108 av. J.-C.).
Le temple est reconstruit peu après la révolte avortée juive de Bar-Kokheba (132-135). A partir de sa conversion au christianisme, l'empire byzantin a cependant tenté de convertir de force les minorités (chrétiens hétérodoxes ou non-chrétiens) à sa version du christianisme. Ainsi, l'empereur Zénon (né en 427 - règne de 474 à sa mort en 491) s'en prend aux Juifs et aux Samaritains. Sous son règne, le temple samaritain est une seconde fois détruit (en 484, semble-t-il), et ce, de façon définitive. Il ne sera jamais reconstruit.[3].
Quand le christianisme est devenu la religion dominante de l'empire romain, les Samaritains ont été privés d'accès au mont Garizim. Une église, protégée par des remparts, fut construite au sommet. Ce fut l'une des causes de la révolte samaritaine sous la direction de Julianus ben Sabar au sixième siècle, révolte dont la répression sera si terrible que les samaritains, alors très nombreux dans le nord de la Palestine devinrent une petite population résiduelle.
Malgré la destruction du temple, la montagne est restée le centre religieux des Samaritains jusqu'à nos jours. C'est ainsi autour du mont Garizim que doit résider le grand-prêtre Samaritain. Celui-ci est choisi au sein de la famille (ou « maison ») sacerdotale « qui est supposée descendre du fils de Aaron, frère de Moïse »[4].
Les Samaritains vivaient quasiment tous il y a une centaine d'années dans un quartier de Naplouse (l'ancienne Shechem), en Cisjordanie, en dessous du mont, sur lequel ils n'avaient pas de droits particuliers. Le roi Hussein de Jordanie acheta des terres sur le mont Garizim, qu'il remit à la communauté samaritaine. Celle-ci y construisit un village du nom de Kiryat Luza. La zone est aujourd'hui le centre de la vie spirituelle de toute la communauté. À ce titre, le grand-prêtre y réside. Pour les Samaritains, la décision de Hussein de Jordanie a donc été particulièrement importante et positive. Le village comprend des habitations, un centre communautaire, une synagogue. Tous les habitants Samaritains de Naplouse ne vivent pas à Kiryat Luza, mais sous la pression des deux Intifada, beaucoup se sont cependant installés dans la zone plus calme du mont Garizim.
Les Samaritains de Cisjordanie parlent arabe dans la vie quotidienne, et utilisent une forme particulière d'hébreu pour la liturgie religieuse : l'hébreu samaritain.
Ce lieu est cité dans les visions de Catherine Emmerich. [1]
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Notes et références
- ↑ Ursula Schattner-Rieser (chargée de cours d'araméen et de grammaire comparée des langues sémitiques à l'ELCOA de l'Institut catholique de Paris, et chargée de conférences d’"hébreu qumrânien et dialectes araméens des premiers siècles" à l'École pratique des hautes études en Sorbonne) Des Samariens au bon Samaritain, ou le plus petit groupe ethnico-religieux
- ↑ D'après l'article Samaritans de la Jewish Encyclopedia publiée entre 1901 et 1906.
- ↑ D'après l'article Samaritans de la Jewish Encyclopedia publiée entre 1901 et 1906.
- ↑ « The Socio politics of the Samaritans in the Palestinian Occupied Territories », par les Dr. Hussein Ahmad Yousef et Iyad Barghouti, An-Najah National University.