Monastère de Manasija
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Le Monastère de Manasija, en serbe Манастир Манасија et Manastir Manasija, également connu sous le nom de Monastère de Resava (en serbe cyrillique Манастир Ресава), est un monastère orthodoxe serbe situé près de Despotovac, en Serbie.
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[modifier] Histoire
Le monastère fut fondé par Stefan Lazarević, le fils du prince Lazar Hrebeljanović, entre 1407 et 1418. Il fut puissamment fortifié pour résister aux incursions des Turcs. Le monastère abrite encore aujourd’hui la tombe de son fondateur.
Pendant la période ottomane, le monastère fut plusieurs fois saccagé. Le monastère fut notamment brûlé par les Turcs en 1456.
Dès son origine, le Monastère était devenu un important centre culturel car le prince Stefan y avait installé des moines chargés de la réforme de la langue serbe. Par leurs travaux, ces moines contribuèrent à la création de la langue nationale. Aux XVe et XVIe siècles, le scriptorium fut particulièrement renommé pour ses manuscrits, typiques de l’école de Resava ; ils permirent la survie des textes serbes anciens.
Après 1718, le monastère fut occupé par les Autrichiens, qui installèrent une poudrière dans le narthex de l’église. Gravement endommagé par une explosion, ce narthex fut reconstruit en 1735.
Abandonné au début de la première révolte serbe contre les Turcs, il fut restauré en 1845.
[modifier] Architecture
Le Monastère de Manasija forme un ensemble comprenant l’église, le réfectoire des moines et les fortifications.
[modifier] L’église et les fresques
Par son architecture, l’église, dédiée à la Sainte Trinité, appartient à l’école de la Morava. Son plan forme une croix tréflée. Le bâtiment est surmonté d’un dôme à douze pans reposant sur des piliers.
A l’intérieur de l’église, le pavement d’origine, en marbre, a été préservé dans le narthex.
Les fresques, dont à peine la moitié est conservée, représentent notamment le fondateur du monastère, le prince Stefan, portant une maquette de l’église dans la main gauche. Il reste également des portraits des prophètes de l’Ancien Testament et deux compositions, l’Adoration de l’Agneau et la Communion des Apôtres (dans le chœur).