Matica srpska

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Le bâtiment de la Matica srpska à Novi Sad

La Matica srpska est l'institution scientifique et culturelle la plus ancienne de Serbie. Elle fut fondée en 1826 à Budapest et transférée en 1864 à Novi Sad, la ville la plus importante de la région de Voïvodine et qui, à l'époque, faisait partie de l'Empire d'Autriche-Hongrie.

Sommaire

1 Histoire
2 Galerie de peinture
3 Les directeurs de la Matica srpska
4 Prix de poésie
5 Notes et références de l'article
6 Voir aussi
- 6.1 Articles connexes
- 6.2 Liens et documents externes

[modifier] Histoire

Matica dérive du mot serbe mati, qui signifie la "mère", et l'expression "Matica srpska" renvoie à l'idée d'une "maison maternelle de tous les Serbes". Il existe des institutions équivalentes dans d'autres pays slaves, comme la Matica hrvatska en Croatie, la Slovenska matica en Slovénie ou encore la Matica slovenská en Slovaquie. Ces institutions ont comme but de préserver et de favoriser la culture et la science dans leurs pays respectifs. La Matica srpska fut, elle, créée pour défendre l'identité nationale du peuple serbe soumis à l'hégémonie austro-hongroise.

Cette institution fut à l'origine de l'Accord de Novi Sad de 1954^[1], passé entre philologues serbes et croates. Il s'agissait d'établir une même norme lexicale, grammaticale et orthographique pour ce qu'on appelait à l'époque le serbo-croate. En revanche, après la Déclaration sur la position et la dénomination de la langue croate (1967)^[1], ce projet, d'abord élaboré en commun entre la Matica srpska et la Matica hrvatska, fut pris en charge par la seule institution serbe. Néanmoins, de 1967 à 1976, fut publié un Vocabulaire de la langue littéraire serbe standard qui comprend six volumes.

La Matica srpska publie aussi une revue qui a pour titre Letopis Matice srpske, la "Chronique de la Matica srpska". Cette revue est l'une des plus anciennes du monde puisqu'elle paraît sans interruption depuis 1824.

Depuis 1986, la loi dite Loi de la Matica srpska régit les donations et les héritages effectués par de généreux bienfaiteurs et prescrit leur utilisation à des fins culturelles et éducatives.

[modifier] Galerie de peinture

En tant qu'institution culturelle nationale, la Matica srpska possède une collection qui offre un panorama de la peinture serbe. On peut y voir (notamment) :

La nativité de la Mère de Dieu, par Teodor Kračun
La mort du prince Marko, par Novak Radonić
Portrait de Petar Jagodić, par Konstantin Danil

[modifier] Les directeurs de la Matica srpska

Jovan Hadžić (Miloš Svetić), fondateur et premier directeur (1826 - ?)
Sava Tekelija (1838- 1842)
Platon Atanacković (1864-1867)
Stevan Branovački (1867-1880)
Miloš Mile Dimitrijević
Antonije Hadžić (vers 1905)
Vasa Stajić (? -1947)
Veljko Petrović
Mladen Leskovac (vers 1953)
Boško Petrović (1991-1999)
Božidar Kovaček (depuis 1999)

[modifier] Prix de poésie

Depuis 1953, la Matica srpska décerne un prix de poésie. Voici la liste des lauréats :

1953 - Antonije Isaković pour Velika deca
1954 - Velibor Gligorić pour Srpski realisti
1956 - Vasko Popa pour Nepočin-polje et Boško Petrović pour Lagana promiču oblaci
1957 - Vladan Desnica pour Proljeća Ivana Galeba
1958 - Desanka Maksimović pour Miris zemlje
1959 - Oskar Davičo pour l'ensemble de son œuvre poétique
1960 - Dobriša Cesarić pour Izabrane pjesme
1961 - Ivan V. Lalić pour Vreme, vatre, vrtovi
1962 - Gustav Krklec pour Izabrane pjesme
1963 - Dragutin Tadijanović pour Prsten et Stevan Raičković pour Kamena uspavanka
1964 - Milan Dedinac pour Pesme iz dnevnika zarobljenika br. 60211
1965 - Dušan Matić pour l'ensemble de son œuvre poétique
1966 - Mak Dizdar pour Kameni spavač
1967 - Borislav Radović pour Bratstvo po nesanici
1968 - Bogdan Čiplić pour Slatko pravoslavlje
1969 - Miodrag Pavlović pour Velika Skitija
1970 - Desimir Blagojević pour Nedohodu u pohode
1971 - Vesna Parun pour Karpatsko umiljenije - Tragom Magde Isanos
1972 - Ljubomir Simović pour Uoči trećih petlova
1973 - Desanka Maksimović pour Nemam više vremena
1974 - Skender Kulenović pour Soneti II
1975 - Slobodan Marković pour Luka
1976 - Milovan Danojlić pour Put i sjaj
1977 - Drago Ivanišević pour Ljubav
1978 - Rajko Petrov Nogo pour Planina i počelo
1979 - Dušan Kostić pour Postojbina maslina
1980 - Jure Kaštelan pour Crveni konj i pijetao na krovu
1981 - Danijel Dragojević pour Razdoblje karbona
1982 - Aleksandar Ristović pour Nigde nikog
1983 - Ivan Gađanski pour Balkanskom ulicom
1984 - Izet Sarajlić pour Izabrane pesme
1985 - Slavko Mihalić pour Tihe lomače et Vuk Krnjević pour Ustuk
1986 - Božidar Timotijević pour Minuše ptice svetom et Zvonimir Mrkonjić pour Mješte hljeba
1987 - Abdulah Sidran pour Sarajevska zbirka i nove pjesme
1988 - Matija Bećković pour Kaža
1989 - Milan Nenadić pour Izabrane pesme
1990 - Branislav Petrović pour Da vidiš čuda
1991 - Milosav Tešić pour Ključ od kuće
1992 - Đorđo Sladoje pour Trepetnik
1993 - Stevan Tontić pour Sarajevski rukopis
1994 - Novica Tadić pour Napast
1995 - Alek Vukadinović pour Tamni tam i Bele basme
1996 - Jovan Hristić pour Sabrane pesme
1997 - Dara Sekulić pour Izabrane pesme
1998 - Duško Novaković pour Stacionarije
1999 - Srba Mitrović pour Uzmicanje
2000 - Miroslav Maksimović pour Izabrane pesme
2001 - Živorad Nedeljković pour Tačni stihovi
2002 - Zlata Kocić
2003 - Nikola Vujčić
2004 - Miroslav Cera Mihailović pour Sol na ranu
2005 - Bratislav Milanović pour Male lampe u tamnini.