Loi Taubira
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Loi Taubira | |
Titre | Loi nº 2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l'humanité |
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Code | NOR:JUSX9903435L |
Pays | France |
Type | Loi ordinaire |
Législature | XIe législature de la Ve République |
Gouvernement | Gouvernement Jospin |
Adoption | 10 mai 2001 |
Promulgation | 21 mai 2001 |
Version en vigueur | 23 mai 2001 |
Texte |
La loi Taubira est une loi française concernant l'enseignement des matières relatives à l'esclavage.
La Loi du 21 mai 2001 dite « loi Taubira » sur l'esclavage, dispose :
« Article 1er - La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l'océan Indien d'une part, et l'esclavage d'autre part, perpétrés à partir du xve siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l'océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l'humanité.
Article 2 - Les programmes scolaires et les programmes de recherche en histoire et en sciences humaines accorderont à la traite négrière et à l'esclavage la place conséquente qu'ils méritent. La coopération qui permettra de mettre en articulation les archives écrites disponibles en Europe avec les sources orales et les connaissances archéologiques accumulées en Afrique, dans les Amériques, aux Caraïbes et dans tous les autres territoires ayant connu l'esclavage sera encouragée et favorisée.
[…] »
Toutefois l'article 2 ne donne pas de directive sur l'orientation du traitement de cette page de l'histoire.
Sommaire |
[modifier] Contestation
Le 5 mai 2006, quelques jours avant la première commémoration de l'abrogation de l'esclavage le 10 mai, un groupe de députés UMP mené par Lionnel Luca demande l'abrogation de l'article sur l'enseignement de l'esclavage. Ces parlementaires justifient leur demande « au titre du parallélisme des formes et par soucis d'égalité de traitement » suite à l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 février 2005 qui mentionnait un rôle positif de la colonisation. Cette initiative a été désapprouvée par les ministres Léon Bertrand et François Baroin, de même que par le député UDF Jean-Christophe Lagarde et le Parti Socialiste[1].
Selon certains, la notion de crime contre l'humanité pour caractériser l'esclavage est totalement anachronique[réf. nécessaire] et que cette loi fausse la réalité historique en donnant à la France une responsabilité exagérée dans cette traite[réf. nécessaire], qui rappelons-le, est la dernière des trois grandes traites à savoir : la traite orientale, les traites internes et la traite européenne. De plus les européens sont historiquement les premiers à s'être engagés en faveur de l'abolition de l'esclavage, contrairement à ceux qui perpétrèrent la traite orientale et les traites internes. Un collectif du nom de Liberté pour l'histoire[réf. nécessaire] s'insurge contre les lois mémorielles et les contraintes qu'elles imposent à l'enseignement de la réalité historique en supplantant la mémoire commémorative et l'auto-fustigation[réf. nécessaire] du gouvernement français à l'exactitude des faits.
[modifier] Notes et références
- ↑ CONTRE LA LOI TAUBIRA, Les réactions - Nouvel Observateur, 6 mai 2006