Les Temps Nouveaux
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Les Temps Nouveaux | |
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Pays | France |
Langue(s) | Français |
Périodicité | Hebdomadaire Bimensuelle |
Genre | Presse écrite Presse anarchiste Presse politique |
Prix au numéro | 10 centimes |
Diffusion | 7000 ex. (1895-1914) |
Date de fondation | 4 mai 1895 |
Date du dernier numéro | 1er août 1914 |
Ville d'édition | Paris |
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ISSN | |
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Les Temps Nouveaux est un journal anarchiste fondé en 1895 par Jean Grave. Il fait suite aux journaux Le Révolté et La Révolte. À sa disparition en août 1914, le titre totalisait 982 numéros ainsi que deux numéros spéciaux[1]. Les Temps Nouveaux publièrent également 72 brochures tirées à plusieurs milliers d'exemplaires[2]. La plupart des animateurs du journal se rallièrent à l’Union sacrée lors de la Première Guerre mondiale, notamment à travers le Manifeste des 16 et la parution en mai 1916 et juin 1919 de bulletins favorables à l’union[2].
Sommaire |
[modifier] Histoire
Le premier numéro du journal Les Temps nouveaux parait le 4 mai 1895. D'abord sur 4 pages puis, à partir de février 1904, sur huit pages avec un supplément littéraire. Le journal rencontrant des difficultés financières, sa parution devient bimensuelle de mai 1909 à janvier 1911, avant de redevenir hebdomadaire jusqu'à son dernier numéro, daté du 1er août 1914[3].
Les Temps nouveaux fait suite aux journaux Le Révolté et La Révolte. Ses débuts sont modestes, avec un budget au lancement d'environ 1000 francs (300 francs envoyés par un camarade de Buenos-Aires, 400 francs représentant les droits d'auteur de Jean Grave sur son livre La société mourante et l'anarchie et quelques centaines de francs récoltés par les compagnons). Contrairement à l'usage dans la presse anarchiste de l'époque, les articles sont désormais signés afin « que chacun n'eût la responsabilité que de ce qu'il avait écrit[4] ».
Le premier numéro est tiré à 18 000 exemplaires. Ses débuts sont encourageants mais dès le numéro 29, son tirage tombe à 12 000 puis à 8 000 quelques temps après, avant de se stabiliser autour des 7000 exemplaires. La situation financière du journal devient vite préoccupante. Le journal ne put survivre, pendant vingt ans, que grâce à la ténacité de Jean Grave et de multiples expédients[3].
En vingt années, les collaborateurs du journal furent nombreux[1], certain seulement passager. Au côté de Jean Grave, Elisée Reclus ou Pierre Kropotkine, collaborèrent Paul Delesalle, René de Marmande, Warlaam Tcherkesoff, André Girard, les docteurs Marc Pierrot, Max Clair et Michel Petit, Charles Desplanques, Pierre Monatte ou encore Amédée Dunois. La liste des collaborateurs donnée dans le premier numéro comporte également les noms suivants : Paul Adam, Jean Ajalbert, Charles Albert, Victor Barrucand, René Chaughi, Lucien Descaves, Fortuné Henry, Théodore Jean, Bernard Lazare, Pierre Kropotkine, Octave Mirbeau, Félix Nadar, Elie Reclus, Adolphe Retté, Marc Stéphane[1][3].
Titres et rubriques étaient illustrés par Roubille, Hermann-Paul, et à partir de juillet 1904 par Grandjouan[3].
[modifier] Brochures
- Errico Malatesta, Entre paysans, Paris, Les Temps nouveaux, 1897 [lire en ligne]
- Georges Etiévant, Déclarations / de G. Etievant, Paris, Les Temps nouveaux, 1898 [lire en ligne]
- Joseph Déjacque, L'humanisphère, Paris, Les Temps nouveaux, 1899 [lire en ligne]
- Louis Blanc, Quelques vérités économiques, Paris, Les Temps nouveaux, 1912 [lire en ligne]
- Elisée Reclus, A mon frère le paysan, Paris, Les Temps nouveaux, 1899 [lire en ligne]
- Léonard, L'élection du maire de la commune par le nouveau conseil municipal : farce électorale, Paris, Les Temps nouveaux, 1902 [lire en ligne]
- Elisée Reclus, L'anarchie, Paris, Les Temps nouveaux, 1896 [lire en ligne]
- Michel Petit, Le nourrisson, Paris, Les Temps nouveaux, 1911 [lire en ligne]
- Léonard, Le tréteau électoral : farce politique et sociale contre tous les candidats, Paris, Les Temps nouveaux, 1902 [lire en ligne]
- Pierre Kropotkine, Le principe anarchiste, Paris, Les Temps nouveaux, 1913 [lire en ligne]
- René Chaughi, Les trois complices, Paris, Les Temps nouveaux, 1912 [lire en ligne]
- Pierre Kropotkine, La guerre, Paris, Les Temps nouveaux, 1912 [lire en ligne]
- Ferdinand Domela Nieuwenhuis, Le militarisme et l'attitude des anarchistes et socialistes révolutionnaires devant la guerre, Paris, Les Temps nouveaux, 1901 [lire en ligne]
- Pierre-Joseph Proudhon, La royauté du peuple souverain, Paris, Les Temps nouveaux, 1912 [lire en ligne]
- Ferdinand Domela Nieuwenhuis, L'éducation libertaire : conférence, Paris, Les Temps nouveaux, 1900 [lire en ligne]
- Pierre Kropotkine, La loi et l'autorité, Paris, Les Temps nouveaux, 1913 [lire en ligne]
- Pierre Kropotkine, Communisme et anarchie, Paris, Les Temps nouveaux, 1903 [lire en ligne]
[modifier] Voir aussi
Anarchisme ~ Presse anarchiste
[modifier] Bibliographie
- Jean Maitron, Le mouvement anarchiste en France, Gallimard, coll. « Tel », 1992 (ISBN 2070724980)
- René Bianco, Répertoire des périodiques anarchistes de langue française : un siècle de presse anarchiste d’expression française, 1880-1983, Aix-Marseille, 1987 [lire en ligne]
[modifier] Notes
- ↑ a b c René Bianco, Répertoire des périodiques anarchistes de langue française : un siècle de presse anarchiste d’expression française, 1880-1983, Aix-Marseille, 1987
- ↑ a b Alain Accardo, Albert Libertad, Gaetano Manfredonia, Le culte de la charogne, Marseille, Agone, coll. « Mémoires Sociales », 2006 (ISBN 2748900227)
- ↑ a b c d Jean Maitron, Le mouvement anarchiste en France, Gallimard, coll. « Tel », 1992 (ISBN 2070724980) p.463-467
- ↑ Les Temps nouveaux, n° 48, 26 mars-1er avril 1904