Le Village aérien
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le Village aérien est un roman d'aventures dans la jungle africaine, écrit par Jules Verne en 1896 (paru en 1901 sous le titre La Grande forêt). Il y a entre autres des allusions à Darwin.
Sommaire |
[modifier] Synopsis
Au cœur de l'Afrique, dans un forêt impénétrable, deux explorateurs blancs accompagnés d'un indigène et d'un enfant noir découvrent une peuplade inconnue Cette peuplade vit dans les arbres. Les 2 explorateurs les observent afin de savoir s'ils sont humains et tentent de rencontrer leur roi...
Il y a des épisodes épiques où notre quatuor d'héros affronte successivement
- un troupeau d'éléphants déchaînés
- 2 rhinocéros : un des rhinocéros plante sa corne dans un arbre et n'arrive pas à se libérer
- des bandes de singes (gorilles et chimpanzés réunis)
[modifier] AVERTISSEMENT
Ce livre est facile à lire, même pour un enfant ; par contre, selon les critères du XXIe siècle, il est raciste. Jules Verne compare l'intelligence d'un noir adulte à celle d'un enfant blanc de six ans. Cet aspect de ce livre ne doit pas faire oublier que Jules Verne était contre l'esclavage, voir par exemple son livre Nord contre Sud.
[modifier] Le Congo indépendant
Dans le premier chapitre, Jules Verne parle du Congo indépendant de l'époque : celui-ci n'attend que l'occasion de sacrifier son indépendance. Cette phrase fait frémir un lecteur du XXIe siècle.
Là encore, cet aspect de ce livre ne doit pas faire oublier que Jules Verne n'était pas aveugle face aux méfaits du colonialisme : par exemple, dans l'un de ses premiers livres, Le Tour du monde en quatre-vingt jours, il rappelle que le commerce de l'opium par les Britanniques fait des ravages chez les Chinois.
[modifier] Les personnages
- L'explorateur états-unien John Cort
- L'explorateur français Max Huber : au début du livre, il se plaint que leur exploration de l'Afrique manque d'imprévu au grand ébahissement de son ami John Cort
- Le foreloper Khamis, le troisième membre
- L'enfant-singe, fils de Lo-Maï
- L'enfant noir Llanga, le quatrième membre, il sauve l'enfant-singe et le protège avec générosité.
- Le père-miroir, (Msélo-Tala-Tala en langue du pays), roi du peuple-singe s'avère être l'explorateur allemand Johausen devenu un fou inoffensif. Initialement, au début de son exploration, il était déjà à moitié fou ; quand il est devenu roi, il a régressé dans la folie jusqu'à ne plus être qu'un légume
[modifier] Darwin et catholicisme
Jules Verne cite plusieurs fois la théorie de Darwin, il en reconnaît la logique, tout en insistant sur le fait qu'on ne trouvera jamais le maillon manquant entre l'homme et le singe car il n'existe pas. C'est un préjugé religieux que l'auteur impose. Il est difficile de déterminer si Jules Verne voulait éviter d'effaroucher le lecteur chrétien ou si cela réflétait ses convictions ; dans deux de ses livres, Famille-sans-nom et la version initiale de Les Naufragés du « Jonathan », il donnait un grand rôle aux prêtres catholiques.
Jules Verne insiste sur le fait que les hommes-singes n'ont pas de queue, comme le gorille et le chimpanzé. Il insiste aussi sur le fait que les hommes-singes sont bimanes (deux mains, comme l'homme) et non pas quadrumanes (quatre main) comme les singes. Du point de vue d'un scientifiques moderne, les ancêtres de l'homme avaient effectivement ces caractéristiques.
[modifier] Prédécesseur des hommes-singes de l'écrivain Edgar Rice Burroughs
Ce livre a été peut-être une des sources d'inspiration de l'écrivain Edgar Rice Burroughs, cet écrivain parle dans certain(s) de ses livres d'un peuple d'homme-singe. Par contre, Burroughs est moins rigoureux que Verne, ses hommes-singes ont une queue, ce qui est une aberration pour un scientifique : seul l'ancêtre commun du gorille, du chimpanzé, de l'orang-outang et de l'homme avait une queue.