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Le Tournoi de Chauvency - Wikipédia

Le Tournoi de Chauvency

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Le Tournoi de Chauvency, signé du nom du trouvère Jacques Bretel, et dédicacé au comte Henri IV de Salm (ruines de son château: commune de La Broque) raconte les festivités données par le comte de Chiny, Louis V (fils de Arnoul IV de Looz et de Jeanne de Chiny), en 1285, dans le petit village de Chauvency-le-Château, proche de Montmédy.

Pendant six jours, plus de 500 chevaliers vont se défier dans des joutes et au cours de la mêlée d'un tournoi.

Jacques Bretel nous offre là le tableau de la vie que mène l'aristocratie, en cette fin de XIIIe siècle, qui fut le Siècle de Saint Louis et le Siècle d'Or de la Chevalerie.

Sommaire

[modifier] Contexte historique, politique, géographique et linguistique du Tournoi

Le tournoi se tient juste aux limites de la France et de l'Allemagne, à la frontière des langues romanes et des dialectes germaniques. Les territoires de Montmédy et Chauvency-le-Château sont terres d'Empire et relèvent alors de Rodolphe de Habsbourg... même si, après le Grand Interrègne, chaque petit prince se considère un peu, chez lui, comme le seul maître.

Une fois passé, plus à l'Ouest, le pont qui enjambe la Meuse sous les remparts de Sathenay (aujourd'hui Stenay, à 9 km à vol d'oiseau), c'est le royaume de France, administré par un roi bien plus autoritaire et bien plus fort, qui règne sur l'état le plus puissant et le plus peuplé d'Europe.

Après Philippe Auguste, Saint Louis, et bientôt Philippe le Bel, le prestige de la France est immense. Le style français (appelé plus tard gothique) rayonne partout. Et la seule langue qui se parle et s'écrive dans les sociétés cultivées (en dehors du latin), y compris pour raconter les merveilles du monde (Marco Polo), est le français.

Les comtes de Flandre, pas plus que les comtes de Luxembourg, n'étaient capables de comprendre et de parler les dialectes de leurs sujets. Aussi n'est-il pas étonnant que toute la chevalerie lorraine, allemande, flamande ou anglaise, réunie à Chauvency, ne parle qu'une seule et même langue : le français.

C'est ce français que Jacques Bretel va faire briller de tous ses feux dans son beau reportage poétique, jusqu'à nous en faire oublier l'Allemagne !

[modifier] Armorial des Blasons du Tournoi de Chauvency

Les miniatures du manuscrit d'Oxford présentent des chevaliers aux prises lors des joutes ou de la mêlée du tournoi. Ils sont facilement identifiables grâce à leurs armes peintes sur leur écu ou bouclier. Cependant, de son côté, dans son reportage, Jacques Bretel décrit plusieurs fois des blasons. Il cite de nombreux seigneurs qu'on retrouve également dans les armoriaux contemporains de cette fin du XIIIe siècle : ainsi dans l'armorial du héraut Vermandois (réalisé un peu avant 1285) sont regroupés par régions de nombreux chevaliers présents à Chauvency. L'armorial de Wijnbergen (des années 1265-1270) cite aussi ces mêmes noms, salués par Bretel lors de ces fêtes, et nous confirme les identités et les origines des personnalités que le héraut Bruiant avait présentées à notre trouvère lors de son arrivée dans le château de Gérard de Looz, frère du comte de Chiny.

Il y avait plus de 500 chevaliers réunis à Chauvency ! Bien sûr, Bretel ne cite pas tous les invités de la fête et ne présente pas tous les seigneurs en lice ou sur le champ de bataille. Dans cet armorial reconstitué à partir de documents d'époque, ne sont cités que les noms auxquels Bretel fait allusion dans son reportage poétique... ou que les chevaliers d'une même famille, susceptibles d'avoir été ensemble à Chauvency, car présentés en groupe dans d'autres armoriaux à l'occasion d'autres réunions lors d'évènements antérieurs. Ces chevaliers d'un même clan familial portent le même blason qu'ils différencient par des brisures, qui permettent de les reconnaitre et de les distinguer.

REMARQUE : l'Armorial est pour l'instant incomplet et inachevé. Il connaitra encore bien des modifications. Les blasons présentés font référence à des noms cités par Jacques Bretel dans son reportage (que les chevaliers soient présents ou non) : ainsi Bretel parle du roi d'Allemagne, du roi de Bohème ou du puissant duc Ferri qui ne sont pas à Chauvency (mais leurs blasons apparaitront ici pour qu'on ait une idée de leurs armoiries)... ou ailleurs il fait allusion à Renaud de Dammartin qui tint Boulogne (et mort depuis longtemps) dont le blason sera également présenté ici (puisque Renaud de Trie en reprend les couleurs sur ses armes). On devine la présence d'autres chevaliers (ou de membres du même clan) uniquement par leur cri d'armes (exemple : Passavant) ou par leur représentation sur les miniatures (exemple : Gouhenans ?): mais il n'y a aucune certitude sur une personne précise dans ce cas. Il va de soi que les dames ou demoiselles seront représentées par leur blason familial d'origine : ainsi les 2 sœurs Isabelle et Jeanne de Quiévrain, qui ont épousé les 2 frères Geoffroi et Thomas d'Âpremont, seront représentées par les armoiries de Quiévrain.

Enfin, les personnalités citées par Bretel seront probablement signalées par le signe +0, les chevaliers vraiment présents sur les lieux par le signe ++ et les chevaliers de même lignée non cités expressément (mais apparaissant dans cet armorial) par un 00.

[modifier] Rois et Ducs

+0 Rodolphe de Habsbourg, roi d'Allemagne et empereur du Saint-Empire (blasons non réalisés)

+0 Ottakar II, roi de Bohême (blason non réalisé)

+0 Ferri III, duc de Lorraine : d'or à la bande de gueules chargée de 3 alérions d'argent.

00 Jean Ier de Brabant : de sable au lion d'or armé et lampassé de gueules.

[modifier] Chevalerie de Lorraine

+0 Thiébaut II, comte de Bar : d'azur à 2 bars d'or adossés accompagnés de croisettes recroisettées au pied fiché de même.

00 Henri de Bar, son fils : mêmes armes, brisées d'un lambel de 4 pendants de gueules.

00 Jean de Bar, autre fils : mêmes armes, à la bordure de gueules endentée.

++ Jeanne de Bar, sœur de Thiébaut II et de Marguerite, veuve de Ferry de Blâmont, mère d'Henri de Blâmont, épouse de Louis V de Looz, comte de Chiny.

++ Louis V de Looz, comte de Chiny : de gueules semé de croisettes d'or, à 2 bars d'or.

++ Gérard de Looz, seigneur de Chauvency : burelé d'or et de gueules de 10 pièces au lambel d'azur à 3 besants d'argent sur les pointes.

00 Marguerite de Bar, sœur de Thiébaut II et de Jeanne, épouse d'Henri le Blond de Luxembourg.

+0 Henri le Blond de Luxembourg : burelé de 14 pièces d'argent et d'azur, au lion de gueules couronné d'or brochant.

00 Philippa de Luxembourg, fille d'Henri le Blond, sœur du Lion, épouse de Jean Ier d'Avesnes, comte de Hainaut et bientôt de Hollande et de Zélande.

00 Isabelle de Luxembourg, fille d'Henri le Blond, sœur du Lion et de Waleran, épouse de Gui de Dampierre, comte de Flandre et de Namur.

++ Margot de Luxembourg, fille d'Henri le Blond, sœur d'Henri le Lion et de Waleran.

++ Yolande de Luxembourg, fille d'Henri le Blond, sœur d'Henri le Lion et de Waleran.

++ Henri le Lion de Luxembourg : burelé de 14 pièces d'argent et d'azur, au lion de gueules brochant.

++ Waleran de Luxembourg, seigneur de Ligny : burelé de 10 pièces d'argent et d'azur, au chef d'or, au lion de gueules brochant.

++ Waleran de Fauquemont : d'argent au lion de gueules la queue fourchée passée en sautoir, couronné d'or et lampassé d'azur.

++ Geoffroy d'Esch : burelé de 10 pièces d'argent et de gueules.

++ Perrine d'Esch, nièce de Geoffroi (blason encore non réalisé).

++ Conon d'Ouren (blason non réalisé).

00 Henri III de Salm

00 Marguerite de Bar, sœur de Henri II, tante de Thiébaut II , épouse d'Henri III de Salm.

+0 Henri IV de Salm : de gueules semé de croisettes recroisetées au pied fiché d'or à 2 saumons d'argent adossés.

+0 Ferry de Blâmont (blason encore non réalisé).

+0 Thomas de Blâmont (blason non réalisé).

++ Henri de Blâmont : de gueules à 2 saumons d'argent adossés.

++ Raoul de Baissy (Béchy ?) : de gueules à la face d'argent.

00 Robert de Baissy : de gueules à la fasce d'argent, brisé d'un lambel de 5 pendants d'azur.

++ Jean, fils de Geoffroi de Rosières : d'or à 7 losanges de sable.

00 Jean, fils de Brun de Rosières : mêmes armes au lambel (4) de gueules.

00 Jean de Bauffremont : vairé d'or et de gueules.

00 Huart de Bauffremont : mêmes armes, brisées d'une cotice de sable.

++ Perrat de Bauffremont : mêmes armes, brisées d'une cotice d'azur.

+0 le seigneur de Florange : d'or au lion de sable, à la bordure de gueules.

++ Hèble de Florange, épouse de Jacques de Boinville, et mère de Jeannette de Boinville.

++ Jeannette de Boinville (bason non réalisé).

++ Agnès de Florenville, belle-fille d'Isabelle de Chiny, épouse de Jean l'Ardennais (blason non réalisé).

++ Madame de Florenville, née Isabelle de Chiny, sœur de Jeanne et d'Agnès, tante de Gérard de Looz et de Louis V comte de Chiny.

Conflans : d'azur semé de billettes d'or au lion du même.

++ Hugues II de Conflans : mêmes armes, à une bande de gueules chargée de 5 coquilles d'argent.

00 Jean de Commercy : d'azur semé de croisettes recroisetées au pied fiché d'or au lion d'argent couronné d'or, brisé d'un lambel de gueules.

++ Agnès de Commercy, sœur de Jean de Commercy, belle-sœur de Mahaut d'Âpremont.

++ Geoffroy III d'Âpremont : de gueules à la croix d'argent.

00 Thomas d'Âpremont : de gueules à la croix d'argent chargée de 5 coquilles de sable.

00 Jeanne d'Âpremont, sœur de Geoffroy, Thomas et Mahaut, épouse de Ferri de Linange.

++ Mahaut d'Âpremont, sœur de Geoffroy, Thomas et Jeanne, épouse de Jean de Commercy.

++ Hugues Beckars de Maizey : de gueules au chevron d'or.

++ Régnier de Creuë : d'or à la croix de sable.

++ Robin de Watronville : d'or à la croix de gueules.

00 Erard de Watronville : d'or à la croix de gueules, brisé d'un lambel de sable.

++ Aubert d'Ornes : d'argent à 5 anneaux de gueules /en sautoir.

/ou : d'argent à la bande coticée de sable à 5 anneaux de gueules.

00 Jacques d'Ornes : mêmes armes, brisées d'un lambel d'azur à tois pendants chargés chacun de 3 besants d'or.

++ Millet de Thyl : de gueules à 3 anneaux d'argent.

++ Jean de Muraut ou Murauvaux (blason en cours de réalisation).

++ le seigneur de Gevigni ou Gviwini (Juvigny) (blason encore non réalisé).

++ Colart de Cumières : d'or à la fasce d'azur à 3 anneaux de gueules en chef.

++ Guyart de Neuville (blason en cours de réalisation).

++ Alice de la Neuveville (Neuville ?) (blason non réalisé).

++ Henri de Briey : d'or à 3 pals de gueules.

++ Ouri de Briey, seigneur de Landres : d'or à 3 pals de gueules, brisé d'un lambel de 4 pendants d'azur.

00 le seigneur d'Avillers : de sable à la croix d'or accompagnée au premier canton d'une fleur de lis du même.

++ Jeanne d'Avillers

++ Geoffroy Roufous de Neuville : d'argent à la croix de gueules, brisé d'un lambel de 4 pendants d'azur.

+0 Espaulars de Cais : d'or à la croix de sable, sur le tout, de Geoffroy de Neuville, son frère.

00 Raoul de Louppy : de gueules à 5 anneaux d'or / en sautoir.

++ Aëlis de Louppy : épouse de Waleran de Géroldseck.

++ Ferri de Chardogne : de gueules à 5 anneaux d'or /en sautoir, au lambel d'azur.

++ André d'Amance : d'argent à la fasce d'azur, accompagné d'un lion passant de gueules au canton dextre du chef.

++ Wichart d'Amance : d'argent à la fasce d'azur au lambel de 5 pendants de gueules.

00 Adam d'Amance : d'argent à la fasce d'azur à une burelle vivrée de gueules en chef.

++ Ferry de Sierck : d'or à la bande de gueules chargée de 3 coquilles d'argent.

[modifier] Chevalerie de Rhénanie-Palatinat

Linange (Leiningen en Rhénanie-Palatinat) : d'azur à 3 aiglettes d'argent membrées et becquées d'or.

++ Friedrich de Linange : mêmes armes, le champ semé de croisettes d'or.

++ Emich de Linange, comte de Dagsbourg : d'argent au lion de sable à la bordure de gueules.

++ Roger ou Rüdeger de Munsheim (aujourd'hui Monsheim). (blason non réalisé)

[modifier] Chevalerie d'Alsace

++ Conrad Wernher de Hattstatt : d'or au sautoir de gueules.

++ Conradin de Hattstatt : mêmes armes, accompagné d'une molette de sable en chef.

++ Conon de Bergheim : d'or à la croix de gueules.

00 Ernoult de Bergheim : mêmes armes accompagné d'une étoile de sable au canton dextre du chef et au lambel d'azur brochant.

00 Waleran de Geroldseck : d'argent au lion d'azur armé et lampassé de gueules.

[modifier] Chevalerie de Flandre

+0 Gui de Dampierre, comte de Flandre et de Namur : d'or au lion de sable armé et lampassé de gueules.

++ Philippe de Flandre, cinquième fils du comte de Dampierre : (blason encore non réalisé)

++ le Châtelain de Bergues : d'or au lion de gueules.

++ Gautier de Hondschoote : d'hermine à la bande de gueules chargée de trois coquilles d'or posées en pal.

00 Thirry de Hondschoote : d'hermine à la bordure endentée de gueules.

00 Pierre de Hondschoote : d'hermine à la bordure de gueules.

[modifier] Chevalerie du Hainaut

+0 Jean d'Avesnes (1218-1257)

00 Jean Ier d'Avesnes : d'or à 4 lions rampants, 1&4 de sable, 2&3 de gueules.

++ Florent de Hainaut (blason non réalisé)

.. Maison d'Avesnes : bandé d'or et de gueules de 6 pièces.

++ Béatice d'Avesnes, épouse de Henri le Lion de Luxembourg.

00 Nicolas de Quiévrain : d'or au chef bandé d'argent et de gueules de 6 pièces.

++ Isabelle de Quiévrain, épouse de Geoffroi d'Âpremont ; sœur de Jeanne ; nièce de Gérard de Looz et du comte de Chiny.

00 Jeanne de Quiévrain, épouse de Thomas d'Âpremont ; sœur d'Isabelle ; nièce de Gérard de Looz et du comte de Chiny.

+0 Douai : de sinople au chef d'hermine.

++ Baudoin d'Auberchicourt : de sinople au chef d'hermine à la bordure endentée de gueules.

00 Guillaume de Haussy : d'or au lion de gueules.

++ Sandroi de Haussy : mêmes armes, brisées d'un lambel de 4 pendants d'azur.

00 Robert de Montigny : de sinople au lion d'argent au lambel de gueules.

++ Le Blond de Montigny : mêmes armes, au lambel de gueules à 3 besants d'or.

00 Érard de Montigny : mêmes armes, au bâton de gueules.

++ Symars de Lalaing : de gueules à 10 macles d'argent.

++ Symon de Lalaing : mêmes armes au lambel d'azur besanté d'or.

00 Gautier de Ligne : d'or à la bande de gueules.

++ Fastre de Ligne : mêmes armes, au lambel d'azur.

00 Mobrieux de Ligne : mêmes armes, au lambel d'azur à 3 besants d'argent sur chaque pendant. ||||

[modifier] Chevalerie d'Artois

++ Huart, seigneur de Bazentin : d'azur semé de fleurs de lis d'argent.

++ Simon Boullès de Fléchin : fascé d'or et de sable de 8 pièces, brisé d'un lambel de gueules.

[modifier] Chevalerie de Bourgogne

++ Aymon de Faucogney Faucogney : d'or à 3 bandes de gueules.

++ Hugues d'Annegray (blason non réalisé)

++ le seigneur de Gouhenans (?) : d'azur à la croix engrelée d'or.

++ Girard de Saint-Remy (blason non réalisé)

++ Philippe de Saint-Remy (blason non réalisé)

++ Milon de Ronchamp (blason non réalisé)

++ Perrart de Grailly : d'or à la croix de sable chargée de 5 coquilles d'argent.

++ Étienne d'Oiselay, seigneur de La Villeneuve : de gueules à la bande vivrée d'or.

++ Jean d'Oiselay, seigneur de Flagy (blason encore non réalisé)

++ Simon de Monclef (ou Moncley ?) : d'argent à une clé de gueules de champ.

++ Wichart de Passavant (?) : d'hermine à une clé de gueules de champ.

[modifier] Chevalerie de France

+0 Renaud de Dammartin, comte de Boulogne (blason en cours de réalisation)

00 Mathieu de Trie : d'or à la bande d'azur.

++ Renaud de Trie : d'or à la bande componée d'argent et d'azur bordée de gueules.

+0 Billebaut de Trie : d'or à la bande componée d'argent et d'azur.

++ Jean Porré : de sable à 3 jumelles d'or.

[modifier] Chevalerie du Berry et du Sancerrois

++ Étienne II, comte de Sancerre (blason pas encore réalisé).

++ Jean de Prie : de gueules à 3 tiercefeuilles d'or.

[modifier] Les Festivités

  • Dimanche : arrivée de Bretel à Chauvency en pleine animation. Tous les lieux d'hébergement sont occupés, y compris les granges. Miniatures et récit évoquent même des tentes dressées pour accueillir tout le monde. Soirée de réception au château.
  • Lundi et Mardi : joutes à la lance, qui opposent 2 adversaires lancés à fond de train. Il devait y en avoir une centaine par jour (ce qui correspond à la jeunesse réunie à Chauvency) mais Bretel ne décrit que les coups les plus spectaculaires et ne signale que les chevaliers les plus brillants, les plus illustres, les plus âgés, et qui l'ont sans doute payé pour raconter leurs exploits (mécènes probables qui l'accueillent et qui l'entretiennent).
  • Mercredi : Journée de repos et de réunion pour organiser la mêlée du tournoi. Les 2 camps qui s'affronteront : chevaliers des pays de dialectes germaniques (installés à Montmédy) contre ceux originaires des pays de langues romanes (sur place, à Chauvency).
  • Jeudi : préparatifs et défilé de toute la chevalerie. En fin d'après-midi, les 2 camps se font face puis c'est la mêlée du tournoi qui se termine avec la venue de la nuit. Là aussi Bretel ne signale et n'applaudit que les mêmes héros (qui sont certainement par ailleurs pour la plupart ses protecteurs).
  • Vendredi : les adieux, après les dernières danses et le dernier repas.

[modifier] Les Joutes

En 1285, la joute est le nouveau sport chevaleresque qui devient vraiment à la mode. Contrairement à la mêlée trop confuse du tournoi, qui demande un jeu collectif, la joute met en scène l'individu en valorisant sa force, son courage, sa détermination, son habileté, son expérience et sa bravoure. Il s'agit de rompre des lances et d'abattre son adversaire (si possible) lors d'une rencontre rapide et violente, et dans un choc bref et brutal. Auparavant, les chevaliers se sont choisis et engagés l'un envers l'autre et semblent avoir versé une caution (mise qui sera raflée par le vainqueur ?). À Chauvency, il n'existe pas encore de barrière centrale séparant les coursiers des jouteurs qui se mesurent lors de ces rencontres risquées.


  • Lundi : l'ouverture des Jeux commence par le défilé d'un cortège de cavaliers conduits par des hérauts qui inaugurent les festivités à grand renfort de cris et sons de trompes. Les jeunes chevaliers nouvellement promus sont si rutilants des couleurs de leurs armoiries qu'ils ressemblent à des papillons : d'ailleurs les miniatures montrent un grand nombre de jouteurs arborant des ailes. Nul doute qu'il ne s'agisse là de ces jeunes déguisés en anges qui paradaient alors dans la cavalcade inaugurale!

1ière rencontre, joute inaugurale : Ferri de Chardogne contre Huart de Bazentin. Chardogne propose de courir la première joute 'sans écu', c'est à dire sans verser d'argent (l'écu est aussi une monnaie), gratuitement, juste pour la beauté du geste. Les chevaux, qui chargent à fond de train, dans un fracas de lances brisées, se heurtent et renversent leurs cavaliers qui tombent à terre, perdent connaissance, piétinés et écrasés par leurs montures. Ferri, une fois ranimé et relevé, a un bras de cassé. Grande émotion de l'assistance et reproches véhéments des hérauts qui s'en prennent aux dames des tribunes.

2nde joute : Faucogney contre de Bergheim. Bretel signale que ce dernier est accompagné d'un nombre impressionnant d'Alsaciens venus se mettre sur les rangs. Pourtant il ne décrira aucune de leurs joutes. Il ne raconte que la seule action de Conon, landvogt de basse Alsace, qui se mesure avec une grande brutalité au vicomte de Vesoul : sous le choc, les casques volent et les adversaires sont complètement sonnés !

Bretel raconte, avec beaucoup de verve et un très grand talent, cette joute très violente où il met en scène Millet de Thil face à Ferri de Sierck. Au cours de leur rencontre, les 2 adversaires s'arrachent leur casque et apparaissent alors tête nue ! Il signale qu'en 28 courses Millet a brisé 16 lances, mais il ne décrira aucun des autres exploits réalisés par ce héros, véritable champion de ces fêtes !

(blason d'Ouren à venir)

4° joute : Perrart de Grailly contre Conon d'Ouren. Très belle évocation de l'ambiance dans les tribunes et de l'atmosphère des jeux, racontée avec un talent véritablement impressionniste. Sous la violence du choc dans cette rencontre, les montures, yeux exorbités, tremblent et chancellent. Un des plus beaux récits de Bretel qui se renouvelle et surprend à chaque fois.

La 5° joute, qui oppose Henri de Briey à Conradin de Hattstatt, est l'une des plus longues : 250 vers, véritable morceau d'anthologie ! Les chevaux des deux héros se heurtent de plein fouet, s'écroulent et écrasent leurs cavaliers emportés dans leur chute. Consternation du public devant les chevaliers évanouis, apostrophe de héraut, complainte d'un ménestrel, bribes de conversation. Bretel est parfait !

Cette 6° joute est tout à la gloire de Robin de Watronville (l'un des 4 pairs de l'évêque de Verdun) et Bretel ne se soucie pas de nous présenter son adversaire limbourgeois ou luxembourgeois. Ce récit étant absent du manuscrit d'Oxford, il n'existe donc pas de miniature pouvant nous renseigner sur l'identité du protagoniste. Dans le feu de l'action, les chevaliers se frappent si fort qu'ils se retrouvent lance arrachée et casque brisé !


Dans la 7° joute, visiblement Bretel s'acquitte avec courtoisie d'un hommage qu'il doit à Raoul de Baissy. Ce récit n'existant pas non plus dans le manuscrit d'Oxford, les miniatures ne peuvent nous renseigner sur l'adversaire de ce chevalier de la suite du comte de Blâmont. La rencontre se produit dans un vacarme épouvantable qui retentit bien loin.


  • Mardi : les jeunes rivalisent pour avoir l'honneur de courir la première joute de cette seconde journée de Jeux.


8° course et joute inaugurale de la journée : Le tapage ayant cessé dans les tribunes, l'énorme Régnier de Creuë (l'un des 4 pairs de l'évêque de Verdun) s'élance à la rencontre d'un chevalier anglais dont Bretel ne donne ni le nom ni les armoiries (récit absent du manuscrit d'Oxford). Des lances, ils s'arrachent leur tortil et basculent à la renverse sur leur selle, groggy sous la violence du choc !

9° joute : Beckart de Maisey s'essaie contre le chevalier français Jean Porré (récit absent du manuscrit d'Oxford).

(blason de Muraut en cours de réalisation)

10° joute : Waleran de Fauquemont-Montjoie rencontre Jean de Murauvaux (ou de Muraut, l'un des 4 pairs de l'évêque de Verdun) dont le blason n'est pas décrit (récit absent du manuscrit d'Oxford). Bâtons rompus pour tous les deux.

(blason de Sancerre à venir)

La 11° joute oppose Geoffroi d'Âpremont au jeune de Sancerre et se termine sur un savoureux discours adressé aux dames par un héraut. Cette rencontre est la plus spectaculaire des 10 ou 20 courses qui viennent d'avoir lieu et dont Bretel ne souffle naturellement pas un mot.

( blason de Gevigni-Gviwini à venir)

La 12° joute met en scène Henri de Blâmont et le seigneur de Gevigni.

Luxembourg-Ligny Wichart d'Amance

13° joute :

Neuville Auberchicourt

Éloge funèbre d'Épaulart, frère de Geoffroi de Neuville

Bauffremont contre un inconnu

Perrart de Bauffremont Jean de Rosières

de Looz de Trie

[modifier] La Mêlée du Tournoi

Henri de Blâmont : Raoul de Baissy : Jean de ROSIÈRES :


Geoffroy d'Âpremont : CUMIERES : Hues Beckars de Maizey : Perrart de BAUFFREMONT-REMOVILLE :


le Châtelain de BERGUES : Boullès de FLÉCHIN :


Henri le Lion de Luxembourg : Renaud de TRIE :


Perrart de GRAILLY : le comte de SANCERRE :



Waleran de Luxembourg-Ligny : Waleran de Fauquemont-Montjoie : Henri le Lion de Luxembourg:


Henri de Briey : Ouri de Briey : Guy de Neuville : Jean de ROSIÈRES : CUMIERES : Aubert d'Ornes : Régnier de Creuë :


Baudoin d'AUBERCHICOURT : Gauthier de HONDSCHOOTE : Sandroi de HAUSSY : Le Bleu de MONTIGNY : Symar de LALAING :



Philippe de Flandres : Florent de Hainaut :



Comte de CHINY : Geoffroy d'Esch : André d'Amance :


Florent de Hainaut :



Geoffroy d'Esch :


Gérard de LOOZ de CHAUVENCY : Simon de MONCLEF (MONCLEY?) : Étienne d'OISELAY : Geoffroy de NEUVILLE :

[modifier] Armes et Parures

[modifier] Chansons

[modifier] Jeux

[modifier] Vins et Épices

[modifier] L'Art de Bretel

[modifier] Dans les pas de Bretel ?

Dans son reportage, Jacques Bretel montre qu'il connait bien nombre d'invités qui lui sont déjà très familiers. Et s'il choisit et met en scène dans son Tournoi certains chevaliers, il semble que ce soit pour leur rendre un hommage évident et les remercier de leurs libéralités et de leurs bienfaits.

  • En Meuse

Poète itinérant, errant de château en château, Bretel célèbre surtout demoiselles, dames et chevaliers qui l'ont accueilli, reçu et généreusement traité lors de ses étapes sur les chemins qu'il parcourait le long des rives de l'Ornain, dans la vallée de la Meuse, et aux bords de la Chières ou de la Semois. Il vit donc dans les limites de la Meuse actuelle et connait parfaitement les personnalités qu'il présente.

Neuville à 5km500 de Louppy à 6km de Chardogne à 6km500 de Bar à 14km500 de Ligny à 21km de Commercy à 11km d'Âpremont à 12km de Maizey à 12km500 de Creuë à 16km de Murauvaux (Blason de Merauvaux-Muraut) à 4km500 de Watronville à 14km d'Ornes à 5km de Thyl à 11km de Champneuville (blason de Neuville) à 3km500 de Cumières à 18km500 de Dun à 17km500 de Chauvency à 4km de Montmédy à 20km de Florenville (blason de Florenville) à 5km de Chiny

... ou de Thyl à 7km de Damvillers (Blason de Merauvaux-Muraut) à 15km de Juvigny (blason de Gevigni) à 6km de Montmédy à 4km de Chauvency

  • En Lorraine, Luxembourg, Alsace

Connu et apprécié sur les bords de la Meuse, Jacques Bretel est aussi estimé des grands seigneurs de Lorraine. Il fréquente la cour des Luxembourg où il a connu (selon le manuscrit de Mons) Henri le Blond. Il connait parfaitement la famille de Florange. Il a l'amitié des Briey. Il est protégé des Salm et Salm-Blâmont dont il connait tout l'entourage (les Baissy et les Rosières). Il est au mieux avec les Hattstatt... et a été probablement l'hôte des Bergheim et des Amance qu'il remercie en les immortalisant dans son beau récit du Tournoi.

  • Pour suivre les pérégrinations de Jacques Bretel, il est préférable d'utiliser les cartes de Cassini du 18°siècle qui font mention de beaucoup de lieux disparus depuis, et qui sont plus fidèles aux paysages d'avant la Grande Guerre (14-18 a considérablement bouleversé certains endroits de la campagne Meusienne). Les distances parcourues sont toujours données en ligne droite, à vol d'oiseau, et arrondies (site conseillé : Carte de Cassini et en fin d'article, liens externes : la carte de Cassini superposée à la carte de France de Google Maps).

[modifier] le Calendrier du Tournoi

  • 1270 Mort de Saint Louis devant Tunis, lors de sa dernière Croisade. Blondel de Luxembourg s'était engagé dans cette expédition.
  • 1273 Rodolphe de Habsbourg, roi d'Allemagne.
  • 1275 Naissance de Henri VII de Luxembourg, fils de Henri le Lion.
  • 1278 Mort d'Ottokar II de Bohême, écrasé par Rodolphe de Habsbourg, à la bataille de Dürnkrut, dans la plaine de Vienne, où chargent aussi Conrad Warnier de Hattstatt et ses 100 chevaliers d'élite.
  • 1281 Mort de Blondel de Luxembourg. Henri le Lion lui succède.
  • 1282 Vêpres siciliennes: Charles d'Anjou chassé par les Aragonais. Aymon de Faucogney, Milon de Ronchamp et Pierre de Bauffremont volent à son secours dans les Pouilles.
  • 1284 Effondrement des voûtes de la cathédrale de Beauvais (48 mètres).
  • 1285 Brillante fête chevaleresque, entre Chauvency et Montmédy, immortalisée par Jacques Bretel dans le Tournoi de Chauvency. Mort de Philippe le Hardi, à Perpignan. Philippe le Bel règne...
  • 1288 Désastre de Worringen : les Luxembourg et nombre de leurs alliés meurent sur le champ de bataille.
  • 1291 Prise de Saint-Jean-d'Âcre : les croisés chassés de Terre Sainte. Les Suisses se liguent contre les Habsbourg.
  • 1294 À la cour des Bar, le duc de Brabant, vainqueur de Worringen, au cours d'une joute festive est tué par Pierre de Bauffremont.
  • 1298 Le Livre des Merveilles (rédigé en français), de Marco Polo.
  • 1302 La chevalerie française, écrasée par la piétaille flamande, lors de la célèbre bataille des Éperons d'Or, à Courtrai. Parmi les morts, plusieurs seigneurs présents à Chauvency.
  • 1307 Faillite bancaire des Buonsignori, 'Rothchild' du XIII° siècle. Arrestation des Templiers sur ordre de Philippe le Bel.
  • 1309 La Papauté s'installe en Avignon : début de crise dans l'Église. Le sire de Joinville dicte et publie La Vie de Saint Louis.
  • 1312 Jacques de Longuyon compose les Vœux du Paon pour le prince-évêque de Liège, Thiébaut de Bar, compagnon de l'empereur Henri VII.
  • 1315 Henri VII de Luxembourg, roi des Romains et du Saint-Empire, meurt lors de son expédition en Italie : fin du rêve impérial. Simon de Marville déplore sa mort dans les Vœux de l'Épervier. Les fantassins suisses écrasent les Habsbourg à Morgarten. Pluie continuelles, récoltes pourries, vie chère, famine et grande mortalité...

[modifier] Sources

  • Jacques Bretel : Le Tournoi de Chauvency, 1285 (manuscrits de Mons et d'Oxford).
  • Henri et Philibert Delmotte : Les Tournois de Chauvency.
  • Maurice Delbouille : Le Tournoi de Chauvency.
  • Early Rolls of Arms : Armoriaux du XIII° siècle (Vermandois, Wijnbergen, Chifflet-Prinet, Bigot, Heralds, Camden, Walford, Galloway).
  • Dominique Henriot-Walzer : Dictionnaire du Tournoi de Chauvency, 1285 (ouvrage à paraitre fin 2008-début 2009).

[modifier] Bibliographie

  • Mons, Bibliothèque de la ville, manuscrit MS 330-215
  • Oxford, Bodleian, manuscrit MS Douce 308 (15 miniatures)
  • Reims, Bibliothèque municipale, MS 1007 (fragments)
  • Les tournois de Chauvency donnés vers la fin du XIII° siècle, par H.Delmotte, Valenciennes,1835.
  • Hecq Gaëtan, Jacques Bretex ou Bretiaus Le Tournoi de Chauvency, Mons, 1898.
  • Maurice Delbouille, Le Tournoi de Chauvency, Liège et Paris, Droz, 1932.
  • Jacques Bretel, Le Tournoi de Chauvency, 1285, Éditions de La Joyeuserie, Dampicourt, Belgique, 1997 : traduction intégrale en français moderne par Dominique Henriot-Walzer.


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