Le Misanthrope ou l'Atrabilaire amoureux
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Le Misanthrope ou l’Atrabilaire amoureux |
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Auteur | Molière |
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Genre | Comédie |
Pays d’origine | France |
Lieu de parution | Paris |
Éditeur | Jean Ribou |
Date de parution | 1667 |
Date de la 1re représentation | 4 juin 1666 |
Metteur en scène | Molière |
Illustration : Gravure de l’édition de 1719. |
Le Misanthrope ou l’Atrabilaire amoureux est une comédie de Molière en cinq actes (comportant respectivement 3, 6, 5, 4 et 4 scènes) et en vers (1808 alexandrins) créée le 4 juin 1666 au Théâtre du Palais-Royal. Elle est inspirée du Dyscolos de Ménandre.
Sommaire |
[modifier] Personnages
- Alceste, amant de Célimène
- Philinte, ami d’Alceste
- Oronte, amant de Célimène
- Célimène, amante d’Alceste
- Éliante, cousine de Célimène
- Arsinoé, amie de Célimène
- Acaste, marquis
- Clitandre, marquis
- Basque, valet de Célimène
- Un garde de la maréchaussée de France
- Du Bois, valet d’Alceste.
[modifier] Argument
Alceste, idéaliste, prétend se comporter sans hypocrisie. Il clame son intransigeance face au pouvoir et à ses compromissions (et préfère par exemple perdre un procès où son bon droit est établi plutôt que d’influencer le juge comme le fait son adversaire), mais il est épris de Célimène, jeune femme mondaine et coquette.
Désireux de fuir cette société pour laquelle il ne serait pas fait, il souhaite convaincre sa dulcinée de renoncer au monde par amour pour lui. {|
[modifier] Remarque
Contrairement à un archétype classique du misanthrope, « l’homme aux rubans verts » (Alceste) est lui-même tout sauf un repoussoir. Outre l’affection sincère que lui manifeste Philinte, deux personnes du sexe opposé — mais pas Célimène — se montrent au contraire dans la pièce très éprises de lui, bien qu’il ne semble pas s’en apercevoir...
En 1905, Georges Courteline en écrit une suite avec La Conversion d'Alceste. En 1992, Jacques Rampal fait de même avec Célimène et le Cardinal.
[modifier] Citations célèbres
- « Moi, votre ami ? Rayez cela de vos papiers. » (Alceste, acte I, scène I, vers 8)
- « Sur quelque préférence, une estime se fonde,
- Et c’est n’estimer rien, qu’estimer tout le monde. » (Alceste, acte I, scène I, vers 57-58)
- « L’ami du genre humain n’est point du tout mon fait. » (Alceste, acte I, scène I, vers 64
- « ... Ces haines vigoureuses
- Que doit donner le vice aux âmes vertueuses. » (Alceste, acte I, scène I, vers 121-122)
- « La parfaite raison fuit toute extrémité,
- Et veut que l’on soit sage avec sobriété. » (Philinte, acte I, scène I, vers 151-152)
- « Mais la raison n’est pas ce qui règle l’amour. » (Alceste, acte I, scène I, vers 248)
- « ... Le temps ne fait rien à l’affaire. » (Alceste, acte I, scène II, vers 314)
- « Ah ! qu’en termes galants, ces choses-là sont mises ! » (Philinte, acte I, scène II, vers 325)
- « Belle Philis, on désespère,
- Alors qu’on espère toujours. » (Oronte, acte I, scène II, vers 331-332)
- « Allons, ferme, poussez, mes bons amis de cour. » (Alceste, acte II, scène IV, vers 651)
- « Jamais, leur passion n’y voit rien de blâmable,
- Et dans l’objet aimé, tout leur devient aimable. » (Eliante, acte II, scène IV, vers 713-714)
- « C’est ainsi, qu’un amant, dont l’ardeur est extrême,
- Aime jusqu’aux défauts des personnes qu’il aime. » (Eliante, acte II, scène IV, vers 729-730)
- « On peut être honnête homme, et faire mal des vers. » (Philinte, acte IV, scène I, vers 1144)
- « Et chercher sur la terre, un endroit écarté,
- Où d’être homme d’honneur, on ait la liberté. » (Alceste, acte V, scène IV, vers 1805-1806)