La Mano Negra

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Ne doit pas être confondu avec Mano Negra.

La Mano Negra (La Main Noire) est une présumée organisation anarchiste secrète et violente, qui agit en Andalousie à la fin du XIX^e siècle et à laquelle on attribua des assassinats ainsi que des incendies de récoltes ou de bâtiments.

Des pressions furent exercées sur plusieurs témoins, qui firent des aveux impliquant les inculpés. On considéra même comme preuve valable un bout de papier trouvé au milieu des montagnes avec la liste des membres supposés de la Mano Negra. En dépit de l'absence de preuves formelles et du fait que les groupes anarchistes de la zone aient affirmé n'avoir aucun lien avec cette organisation, les forces de l'ordre espagnoles menèrent une répression féroce motivée par quatre crimes commis entre la fin de 1883 et le début de 1883. Le résultat fut la condamnation à mort de quinze paysans; sept d'entre eux furent exécutés sur la Place du Marché de Jerez de la Frontera le 14 juin 1884.

Malgré les débats qui eurent lieu pendant des années à propos de l'existence de cette organisation, il est aujourd'hui largement reconnu dans les milieux académiques qu'il s'agit d'une invention dans le style du false flag ou d'une manipulation du gouvernement de Sagasta pour réprimer les révoltes paysannes du sud de l'Espagne, comme cela fut déjà insinué par Vicente Blasco Ibáñez dans son roman sociologique La Bodega de 1905^[1].

Aujourd'hui des études continuent d'être faites sur ce thème mystérieux^[2]; on y tient généralement pour acquis que^[3]

« cet acharnement déconcertant pour imputer aux anarchistes n'importe quel crime dans le but de détériorer l'image du mouvement a été une constante dans l'histoire de ce pays et de tous les pays. »
— Juan Madrid, historien et journaliste, en référence à La Mano Negra