La Famille Plouffe
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La Famille Plouffe | |
Titre original | La Famille Plouffe |
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Genre | Feuilleton dramatique |
Pays d’origine | Québec |
Nombre de saisons | 1 |
Nombre d’épisodes | 194 |
Durée | 30 minutes |
Diffusion d’origine | 4 novembre 1953– 1959 |
La Famille Plouffe est une émission de radio et un feuilleton télévisé québécois en 194 épisodes de 30 minutes, adapté du roman Les Plouffe de Roger Lemelin et diffusé entre le 4 novembre 1953 et 1959.
Sommaire |
[modifier] Synopsis
La Famille Plouffe raconte la vie au quotidien d’une famille de milieu ouvrier à la fin des années 1940 à Québec, au sortir de la Seconde Guerre mondiale.
On y est témoin de la passion pour le cyclisme du père, Théophile Plouffe, typographe de métier, qui réussit à entraîner son fils Napoléon dans son sillage et dont on voit, au fil des épisodes, fondre l’autorité parentale.
On assiste aux amours illicites de Cécile, « la vieille fille », avec Onésime Ménard, un chauffeur d’autobus marié qu’elle épouse éventuellement. On arrive presque à subir les tirades philosophico-intellectuelles et élucubrations d’Ovide, un autre fils de Théophile, qui aspire à mieux que son état de prolétaire et s’éprend pour Rita Toulouse, une fille dégourdie et bien tournée qu’il épousera. On reçoit occasionnellement la visite ponctuelle de l’oncle Alexandre, père blanc en Afrique, lorsqu’il est de passage au pays, ou celle du « père Gédéon », un parent bout-en-train de la Beauce québécoise qui pousse toujours quelque blague parfois grivoise ou une chanson pour animer la compagnie.
Au rang des personnages pivots de la série, la figure matriarcale, « maman Plouffe », qui veille au grain pour toute sa marmaille, jusqu’au petit dernier, Guillaume, un gaillard athlétique qui plaît aux filles. De nombreux personnages de soutien concourent à des dénouements parfois inattendus, le tout avec des pointes d’humour nombreuses.
[modifier] Distribution
- Amanda Alarie : Madame Joséphine « maman » Plouffe
- Rolland Bédard : Onésime Ménard
- Juliette Béliveau : Eva Plouffe
- Thérèse Cadorette
- Margot Campbell : Martine Plouffe
- Jean Coutu : Aimé Plouffe
- Roland D'amour : M. Toulouse
- Nana de Varennes : Démerise Plouffe
- Jean-Claude Deret
- Clémence Desrochers : Agathe Plouffe
- Denis Drouin
- Gilles Pellerin : Baptiste
- Jean Duceppe : Stan Labrie
- Camille Ducharme : Rosaire Joyeux
- Claude Fournier
- Edgar Fruitier
- Marcel Gagnon
- Roger Garceau
- Amulette Garneau : Jacqueline Sévigny
- Jean Gascon
- Maurice Gauvin
- Gratien Gélinas : Juvénal « Pète-dans-l'trèfle » Bolduc
- Émile Genest : Napoléon Plouffe
- Guy Godin : Alain Richard
- Françoise Graton
- Paul Guèvremont : Théophile Plouffe, le père
- Ernest Guimond : Alphonse Tremblay
- Marcel Houben
- Juliette Huot : Jeannette Vallerand
- Jean-Paul Kingsley
- Jean Lajeunesse
- Suzanne Langlois
- Fernande Larivière
- Yvon Leroux
- Ginette Letondal : Flora Plouffe
- Yves Létourneau : Jos
- Julien Lippé : Narcisse Vallerand
- Doris Lussier : Père Gédéon
- Yves Massicotte
- Jean-Pierre Masson : Léonidas
- Estelle Mauffette
- Janine Mignolet : Rita Toulouse
- Huguette Oligny
- René Ouellet
- Jean-Louis Paris
- Anik Pauzé
- Gilles Pellerin : Baptiste
- Denise Pelletier : Cécile Plouffe
- Lucie Poitras : Blanche Toulouse
- Guy Provost : Révérend Père Alexandre
- Jean-Louis Roux : Ovide Plouffe
- Lise Roy
- Madeleine Sicotte
- Pierrette Sieb
- Denyse St-Pierre
- Edgar Tremblay
- Pierre Valcour : Guillaume Plouffe
[modifier] Fiche technique
- Scénario : Roger Lemelin
- Réalisation : Guy Beaulne, Jean Dumas, Jean-Paul Fugère
[modifier] Commentaires
La série brosse un tableau discret du contexte social et des conflits politico-religieux de l’époque de l’après-guerre au Québec, au début du rejet ouvert du pouvoir institutionnalisé et du combat pour un pouvoir civil accru, et participe dès lors dans la société encore majoritairement rurale où elle est diffusée à un renforcement des changements de modèles sociaux, ou à tout le moins incite à l’analyse. Le feuilleton jette surtout un regard romantique sur une famille pauvre et « pas célèbre », avec le genre de trame dramatique des Dallas, Dynasty ou General Hospital qui suivront, mais dans un contexte social différent adapté à l’audience.
Par ailleurs, à l’époque de sa diffusion en direct, les publicités étaient intégrées à la trame de l’émission, tout comme on le faisait auparavant à la radio, au moyen des mêmes comédiens qui vantaient soit les vertus de la cigarette d’un certain fabricant dans une scène au magasin général du coin, soit la nouveauté et la supériorité d’une lessive plutôt qu’une autre… d’où la dénomination étatsunienne de « soap » pour le genre télévisuel.
La Famille Plouffe a été le premier téléroman à grand succès de l'histoire de la télévision au Québec, après avoir connu un tout aussi grand succès à la radio d’État en 1952.
Lemelin collabora à l’adaptation de son œuvre au cinéma avec les réalisateurs de deux films : Gilles Carle et Denys Arcand, respectivement pour Les Plouffe en 1981 et Le Crime d’Ovide Plouffe en 1984, lequel se voulait une suite au premier.