Jules Grévy
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Jules Grévy | ||||||
4e président de la République française | ||||||
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Parti politique | Républicain | |||||
Élu le | Elu le 30 janvier 1879 réélu le 28 décembre 1885 |
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Présidence | 30 janvier 1879 30 janvier 1886 et 31 janvier 1886 2 décembre 1887 |
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Nom de naissance | {{{nom naissance}}} | |||||
Naissance | 15 août 1807 à Mont-sous-Vaudrey (Jura) |
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Décès | 9 septembre 1891 à Mont-sous-Vaudrey (Jura) |
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Chronologie de la Troisième République | ||||||
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Jules Grévy, né le 15 août 1807 à Mont-sous-Vaudrey (Jura) et mort le 9 septembre 1891 dans la même commune, est un homme d'État français, président de la République de 1879 à 1887. Il était franc-maçon.
Sommaire |
[modifier] Biographie
[modifier] Origines
Il est né dans une famille aux convictions républicaines. Son idéal républicain repose sur un pouvoir impersonnel, exercé par une assemblée.
[modifier] Ses débuts
Il suit de brillantes études au collège de l'Arc à Dole. Mais lorsqu'en 1823 celui-ci est repris par les Jésuites, son père le retire et l'inscrit au collège de Poligny. Il obtient une licence de droit à Paris et devient avocat. Il publie, en 1836, un recueil général de formules pour tous les actes judiciaires, Le Procédurier. Sous la monarchie de juillet, il plaide lors de procès politiques contre les monarchistes.
Il se marie à Paris le 29 août 1848 avec Coralie Fraisse, fille d'un tanneur de Narbonne, dont il a eu une fille, Alice (1849-1938). Jules Ferry sera le témoin du mariage de sa fille avec Daniel Wilson, en 1881.
Sa carrière politique débute à la suite de la révolution de 1848 : il est nommé commissaire de la République dans le Jura par le gouvernement issu de la révolution de 1848 puis il est élu député du Jura en avril 1848, à l'assemblée constituante. Lors des débats relatifs à l'élaboration de la Constitution, il propose « l'amendement Grévy », contre l'élection du président de la république au suffrage universel, qui est repoussé. Cet amendement montrait son refus de légitimer le pouvoir d'une seule personne au-dessus de tout, dans l'exécutif. En 1849, Jules Grévy est élu à l'assemblée législative, puis vice-président de celle-ci. Le 2 décembre 1851, lors du coup d'État, il est arrêté, puis finalement libéré, et retourne au barreau. Il est élu membre du conseil de l'ordre des avocats du Barreau de Paris en 1862, puis, en 1868, bâtonnier de l'ordre des avocats.
[modifier] Vers la IIIème République
Il revient à la politique à la fin du second Empire : élu député du Jura en 1868, il siège dans l'opposition. Il est hostile, avec Gambetta et Thiers, à la déclaration de guerre contre l'Allemagne en 1870. En février 1871, il est élu président de la Chambre des députés jusqu’à sa démission en avril 1873. Il confiera le pouvoir à Thiers lors de l'insurrection de la commune, qu'il condamne. Il est président de la Chambre des députés à partir de 1876. Républicain modéré, il deviendra chargé de la direction du parti républicain à la mort de Thiers, en 1877. Il est une première fois candidat à l'élection présidentielle de 1873.
[modifier] Président de la République
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Sadi Carnot |
Le 30 janvier 1879, le président Mac-Mahon démissionne. Le jour même, les parlementaires élisent Jules Grévy à la présidence de la République. Il annonce qu'il n'ira jamais à l'encontre de la volonté populaire, et de fait, abandonne l'exercice du droit de dissolution. Les prérogatives constitutionnelles, compromises par Mac-Mahon, sont mises à l'écart, pour préserver la séparation de la fonction de l'exécutif et du législatif. On parle alors de « constitution Grévy », pour l'affaiblissement de l'exécutif (Présidents de la république et du conseil), au profit d'une république parlementaire.
Durant son mandat, sa rivalité avec Gambetta se manifeste dans la mesure où il s'efforce de l'écarter de la présidence du conseil, celui-ci ne siégea que 73 jours au « Grand ministère ». En politique extérieure, il se montre très attaché à la paix, ce qui lui a valu un conflit avec le boulangisme naissant, revanchard contre l'Allemagne. Il s'oppose également à l'expansion coloniale. En politique intérieure, il soutient les mesures anticléricales de ses ministres (Jules Ferry contre l'enseignement des congrégations, politique anticléricale du président du Conseil Charles de Freycinet)
Grévy est réélu à la présidence de la république, en 1885.
C'est à l'occasion du décès de Victor Hugo, le 22 mai 1885, qu'il décide de rendre au Panthéon de Paris le statut de temple républicain, statut qu'il a conservé depuis lors. Des funérailles y seront organisées le 1er juin 1885.
En 1887 éclate le scandale des décorations : le gendre du président, Daniel Wilson a été convaincu de trafic d'influence. Il vendait des nominations dans l'Ordre de la Légion d'honneur. Les chambres contraignent alors Grévy à la démission le 2 décembre. Cette affaire a contribué à l'agitation nationaliste.
[modifier] Décès
Jules Grévy meurt le 9 septembre 1891 à Mont-sous-Vaudrey. Il reste le symbole de la mise en place des idées républicaines dans les institutions politiques, et dans la manière d'exercer la fonction de président de la République.
[modifier] Anecdote
Ayant reçu un spécimen d'une nouvelle espèce de zèbre, en 1882, il en fit don au Jardin des plantes. On nomma alors cette espèce Zèbre de Grévy.
[modifier] Lien externe
[modifier] Articles connexes
[modifier] Chronologies
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