José Guadalupe Posada
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José Guadalupe Posada (2 février 1852 – 20 janvier 1913) est un graveur et un illustrateur mexicain. Il est né dans la ville d'Aguascalientes, où il apprend l'art de la lithographie. Sa longue carrière commence en 1871 avec un travail de caricaturiste politique pour un journal local d'Aguascalientes, El Jicote (Melipona beecheii - sorte d'hymenoptère ayant l'aspect d'une guèpe et qui produit du miel, le jicote n'est pas un bourdon).
Après onze numéros le journal met la clef sous la porte, prétendument à cause d'un dessin de Posada qui aurait offensé un homme politique local,[1]. Il part dans la ville voisine de León (Guanajuato). Là il se marie et ouvre une imprimerie et un magasin d'illustration commercial, qui prospère jusqu'en 1888, l'année d'une inondation désastreuse qui touche la ville, quand il part pour Mexico.
Commençant comme imprimeur itinérant et illustrateur pour les maisons d'édition de la capitale, en peu d'années il rejoint l'équipe de l'une d'elles, celle d'Antonio Vanegas Arroyo, pour laquelle il crée un nombre important de couvertures de livre et d'illustrations. Une grande partie de son travail fut aussi publié dans des journaux à sensation traitant d'évènements récents.
Les travaux les plus connus sont ses calaveras, qui portent divers costumes, tel que la Calavera de la Catrina, la femme dandy, pour faire la satire de la vie de l'élite durant la présidence de Porfirio Díaz et aussi faire rire des travers des ses contemporains, il imprima aussi des images pieuses et des portrait de gloires nationales. La plupart de ses créations avaient pour objet l'expression d'une opinion concernant la politique ou la religion, ce qui lui valut plusieurs fois d'aller en prison. Depuis son décès , pourtant, ses images ont été associées à la fête des morts au Mexique.
Grandement oubliées à la fin de sa vie, les gravures de Posada eurent une plus large audience en Europe dans les années 1920 grâce à l'artiste français Jean Charlot, qui tomba sur elles alors qu'il visitait Diego Rivera. Si Posada est mort dans la pauvreté, ses images sont très connues aujourd'hui comme exemples de l'art populaire.
Le muraliste José Clemente Orozco connaissait Posada quand il était jeune, et reconnut avoir été influencé par son travail. Il influença aussi Francisco Diaz de Léon et Léopoldo Mendez Diego Rivera nous montre son autoportrait en enfant aux côtés de la Catrina dans son mural de 4,70 m par 15,60 m datant de 1947. (rêve d'un dimanche après-midi à l'Alameda central)
Il fut enterré au pantéon de Dolorés à México, dans une tombe de sixième catégorie, sept ans plus tard et comme personne ne réclamait ses restes pour leur donner une meilleure sépulture, ceux-ci furent versés dans une fosse commune.
Depuis 2006, il existe un recueil de gravures de Posada en français, intitulé "Viva Posada", paru aux éditions de l'Insomniaque.
[modifier] Références
- Ades, Dawn, Art in Latin America: The Modern Era. New Haven: Yale University Press, 1989, pp. 354, 110-123.
- Art Encyclopedia, Vol 25, p. 321.
- Catlin, Stanton, Art of Latin America Since Independence. New Haven: Yale University Press, 1966, p. 190.
- Posada, José Guadalupe, Posada’s Popular Mexican Prints. NY: Dover Publications, 1972.
- Posada, José Guadalupe, Viva Posada. L'Insomniaque Éditeur, 2006.
- Rothenstein, Julian, Posada: Messenger of Mortality. NY: Moyer Ltd, 1989.
- Tenenbaum, Barbara, Encyclopedia of Latin American History and Culture. New York: Scribner’s, 1996, p. 457, Vol 14.
- Tyler, Ron, ed., Posada’s Mexico, Washington: Library of Congress, 1979.
