Jean Ginsberg
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Architecte français, Jean Ernest Ginsberg né à Częstochowa en Pologne le 20 avril 1905, mort à Paris le 14 mai 1983.
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[modifier] Biographie
Fils d'un grand industriel chimiste d'origine juive, il baigne dans un milieu germanophone (son père a suivi des études de chimie à Zurich) et francophile. Il commence des études d'architecture à Varsovie puis arrive en France en 1924 pour suivre des études à l'École spéciale d'architecture, auprès de Robert Mallet-Stevens. Il est diplomé en 1929. Il travaille ensuite quelques mois dans l'atelier de Le Corbusier puis une année dans celui d'André Lurçat. Il réalise ses premières opérations avec l'architecte russe Berthold Lubetkin (qu'il avait rencontré à l'école d'architecture de Varsovie) jusqu'en 1931 puis avec l'architecte d'origine allemande François Heep jusqu'en 1939. Il est naturalisé français à cette même date.
Dans la clandestinité du fait de ses origines pendant l'occupation, il continue à construire et commence notamment en 1941 la reconstruction de l'usine de la Compagnie industrielle du bois à Bonneuil-sur-Marne, qui sera achevée en 1948.
Il réalise un grand nombre d'immeubles de luxe à Paris et en région parisienne, dont le plus célèbre au 25 avenue de Versailles. A la tête de l'agence "Jean Ginsberg & associés", il réalise 250 projets et près de 15 000 logements, en collaboration avec les architectes André Ilinski, Jean Fayeton, Georges Massé. Il multiplie par ailleurs les collaborations avec les artistes tels que Victor Vasarely, mais aussi André Bloc et le sculpteur Gilioli. Il participe au groupe "Espace" (regroupant des artistes et des architectes tel que Jean de Mailly et Bernard Zehrfuss), qui recherche une "synthèse des arts"[1].
Pour autant, il occupe très peu de fonctions officielles auprès de l'État, sinon un poste d'architecte de la Reconstruction pour la modeste ville de Wittelsheim, ou encore architecte de la SNCF pour la ligne Paris-Lyon. Il participe à la fin de sa vie à l'aménagement de la ville israélienne d'Ashdod, en compagnie de Martin Van Treeck et Pierre Vago.
L'ensemble des fonds d'archives de son cabinet est conservé par l'Institut français d'architecture depuis 1989.
[modifier] Principales réalisations
- 1931-1932 : Immeuble du 25 avenue de Versailles, dans le 16e arrondissement de Paris en collaboration avec Berthold Lubetkin (inscrit ISMH). La famille de Ginsberg en est le maître d'ouvrage[2] ;
- 1933 : Hôtel particulier de la Bégassière, rue des Peupliers, Villa Montmorency, dans le 16e arrondissement de Paris
- 1934 : Immeuble du 42 avenue de Versailles, dans le 16e arrondissement de Paris, en collaboration avec François Heep ;
- 1935 : Immeuble, 8 rue des Pâtures, dans le 16e arrondissement de Paris, en collaboration avec François Heep ;
- 1935-1936 : Immeuble du 5 rue Vion-Whitcomb, dans le 16e arrondissement de Paris ;
- 1936-1952 : Immeuble, 28 rue Chardon-Lagache, dans le 16e arrondissement de Paris ;
- 1938 (vers) : Électrification de la ligne SNCF Paris-Lyon, bâtiment des répéteurs et logements du personnel ;
- 1941-1948 : usine de la Compagnie industrielle du bois à Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne)
- 1948 : immeuble de l'OCDE dans le 16e arrondissement de Paris ;
- 1950-1953 : Résidence de la Muette, 19 rue du Docteur Blanche, dans le 16e arrondissement de Paris, en collaboration avec Georges Massé ;
- 1952-1953 : Villa "La lointaine" à Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne)
- 1955 : résidence du Butard, La Celle-Saint-Cloud (Yvelines)
- 1956-1959 : Immeuble 6 rue Carmou dans le 7e arrondissement de Paris où Victor Vasarely réalise une longue composition murale menant au seuil de l'édifice ;
- 1958-1959 : Résidence de l'abbaye, 4 rue des Capucins à Meudon (Hauts-de-Seine)[3] ;
- 1959-1963 : Grand ensemble de La Pierre Collinet à Meaux (2000 logements, 6 barres de 15 étages et 3 tours de 23 étages) en collaboration avec Max Tournier (détruit partiellement) ;
- 1961-1967 : Résidence du hameau de Courcelle à Gif-sur-Yvette (Essonne) : immeuble de logement et centre commercial ;
- 1962 : immeubles de logements au 6-12 rue Raffet, dans le 16e arrondissement de Paris, en collaboration avec Georges Goldberg ;
- 1964 : immeubles de logement, 154 avenue Léon Bollée au Mans ;
- 1964-1975 : domaine de Montval à Marly-le-Roi (Yvelines) ;
- 1965 : Bureaux place Rabelais à Tours ;
- 1962 : immeubles de logements 37-39 Boulevard Murat, dans le 16e arrondissement de Paris ;
- 1965 : Domaine le Parc aux biches, Evry (Essonne) ;
- 1967 : Grand ensemble de la Croix de Vernailles à Étampes, 472 logements construits pour le «Foyer du Fonctionnaire et de la Famille» ;
- 1967 : Ambassade de Finlande en France, dans le 7e arrondissement de Paris ;
- 1967-1972 : Plan d’urbanisme et immeubles de la zone sud des Mureaux (Yvelines), réalisé avec le modèle Tecton,
- 1968-1969 : Résidence Saint-Michel, rue de Boieldieu à Saint-Michel-sur-Orge (Essonne), 260 logements individuels et en petits collectifs ;
- 1968-1970 : « Quartier de la Haie Normande », ZUP d’Argenteuil
- 1975 (vers) : « Val Notre Dame », ZUP d’Argenteuil, deuxième tranche.
- 1979 : Université technique de Libreville, au Gabon ;
- 1978-1982 : complexe résidentiel des Spélugues, à Monte-Carlo, Monaco (hôtel Loews et immeubles d'appartements) ;
- 1979 : Centre de Congrès Auditorium, quartier de Monte-Carlo, Monaco, comportant une décoration du toit terrasse par Victor Vasarely
[modifier] Bibliographie
- Philippe Dehan, Jean Ginsberg, une modernité naturelle, éditions Connivences, 1987.
- Luc Baboulet, " Jean Ginsberg à Paris ", in AMC n° 83, oct. 1997.
- Jean Ginsberg & associés, architectes urbanistes, Vincent & cie, Saint-Dié, s.d.
- Mathilde Dion, Notice biographiques d'architectes français du XXe siècle, Paris, IFA, 1991, 2 vol.
[modifier] Liens externes
- Notice biographique et présentation des archives dans ArchiWebture, base de données des inventaires du Centre d'archives de l'IFA (Cité de l'Architecture et du Patrimoine).