Jean-Marie Cavada
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Jean-Marie Cavada (né le 24 février 1940 à Épinal) est un ancien journaliste et un homme politique français. Élu député européen en juin 2004 en conduisant une liste de l'UDF, il s'écarte en novembre 2007 du parti centriste devenu MoDem, en présentant, lors des élections municipales de mars 2008, une liste d’ouverture avec le soutien de l’UMP dans le XIIème arrondissement de Paris. En janvier 2008, il fonde l'Alliance citoyenne pour la démocratie en Europe qui adhère au ELDR.
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[modifier] Biographie
Il est de souche espagnole par ses parents biologiques, mais ces derniers ont disparu au début de la guerre. Confié très jeune à la DDASS, il passe son enfance dans une famille d'accueil paysanne de la vallée de la Moselotte. Son instituteur lui donne le goût des études et il poursuit sa scolarité au lycée de Saint-Dié. En octobre 2006, Jean-Marie Cavada raconte sa propre histoire dans une autobiographie publiée aux éditions Calmann-Lévy et intitulée Une marche dans le siècle.
De 1964 à 1966, il effectue son service militaire comme soldat de première classe, sur la base aérienne BAO132 de Colmar-Meyenheim, où il est rédacteur du journal de la base et donne des cours de français aux sous-officiers. Il est aussi responsable du club de musique de la base.
[modifier] Carrière journalistique
- En 1960, il commence sa carrière comme journaliste à l'ORTF, d'abord à Nancy, puis à Strasbourg.
- Il entre à France Inter en 1969 comme responsable des affaires européennes et présentateur de journaux d'informations.
- En 1972, il devient présentateur du journal de 20h sur la deuxième chaîne de l'ORTF. Il est nommé ensuite rédacteur en chef des journaux du matin de RTL, avant de revenir à la télévision comme directeur de l'information de FR3 en 1978, puis de TF1 en 1981.
- En 1982, il devient président exécutif de Parafrance (Cinéma).
- En 1986 et 1987, il réintègre le service public en devenant directeur de l'information d'Antenne 2.
- Jean-Marie Cavada a marqué la télévision avec l'émission La Marche du siècle lancée en 1987 sur Antenne 2, dont il était à la fois producteur et présentateur. Si la neutralité dans l'organisation de ses débats a pu être parfois critiquée[1], cependant, cette émission, par la tenue de ses sujets et la qualité de ses intervenants, a conquis à l'époque un vaste public.
- En 1994, Jean-Marie Cavada crée La Cinquième, nouvelle chaîne de télévision consacrée au savoir, à la formation et à l'emploi dont il sera le président jusqu'en 1997. Cette chaîne se partage avec Arte le canal hertzien de l'ancienne La Cinq (de Berlusconi, puis Lagardère). La Cinquième dont la création en avril 1994, a été décidée par Édouard Balladur, premier ministre et est soutenue par le ministre de la communication, Alain Carignon, peut diffuser ses programmes sur l'ensemble du territoire à partir du 13 décembre 1994. Il dirige cette chaîne avec d'anciens responsables de l'ORTF et des personnalités d'horizons divers [2]. L'académicien Michel Serres est nommé président du Conseil scientifique de la Cinquième, tandis que Jacqueline Baudrier, ancienne présidente de Radio-France, préside le Comité d'orientation des programmes. Mais la chaîne, selon la volonté des politiques de « rationnaliser » le paysage audiovisuel et la décision de Lionel Jospin [3] doit se rapprocher d'Arte, présidée par Jérôme Clément. Du coup, Jean-Marie Cavada doit quitter la place.
- Il est élu président de RFO en juin 1997.
- Le 20 novembre 1998, Jean-Marie Cavada succède à Michel Boyon à la présidence de Radio France. Il est reconduit à la tête de Radio France en novembre 2001. Au cours de son mandat, il s'est opposé à la ligue (ou fédération) française de football sur la question des droits de retransmission des informations sportives que la ligue souhaitait rendre payante. Au début de 2004, il doit faire face à une grève de 18 jours, la plus longue des journalistes de l'audiovisuel public depuis 25 ans; cette grève finit par un accord sur une augmentation de salaires. A cette même fonction, il promeut la radio Le Mouv' au détriment de la très populaire FIP.
[modifier] Carrière politique
- Au printemps 2004, Jean-Marie Cavada démissionne de la présidence de Radio France pour conduire la liste UDF de la circonscription Sud-Ouest lors de l'élection européenne. Il est depuis député européen (groupe ADLE) et a démissionné en janvier 2008 de la présidence de la commission des Libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures.
- En 2007, il fait partie de l'équipe de campagne rapprochée du candidat à l'élection présidentielle François Bayrou. Il se présente aux élections législatives dans la Première circonscription du Val-de-Marne au nom de l'UDF-Mouvement Démocrate, et devient, au soir du premier tour, l'un des rares candidats MoDem présents au second tour, dans un ballotage défavorable avec 22,27% des suffrages exprimés. Il est battu par le candidat de l'UMP, Henri Plagnol, député élu aux élections législatives précédentes, et recueille 45,77 % des suffrages exprimés.
- Très critique à l’égard de la direction de l'UDF/Modem, il quitte ce parti en novembre 2007. En décembre 2007, il formalise sa démarche en créant le mouvement : Avenir démocrate. Son idée affichée est de rassembler des personnalités politiques, des intellectuels, des chercheurs, des économistes et des représentants de la société civile décidés à fonder une démarche politique nouvelle.
- Lors des élections municipales de mars 2008, il présente une liste d’ouverture avec le soutien de l’UMP dans le XIIème arrondissement de Paris. Avec 35,23 % au second tour et 24,31 % au premier, il est nettement battu mais est élu conseiller de Paris.
[modifier] Liens
- Sa fiche sur le site internet du Parlement Européen
- Son site Internet N. B. : il est porté à votre attention que ce site est militant.
- Sa campagne dans le 12ème arrondissement N. B. : il est porté à votre attention que ce site est militant.
[modifier] Notes et références
- ↑ Le sociologue Pierre Bourdieu a fait dans son opuscule Sur la télévision une lecture critique de l'émission consacrée aux grèves de 1995 dans laquelle il soutenait que la parole des grévistes n'a pas été intégralement respectée. Ce thème sera le sujet d'une des émissions d'Arrêt sur images de Daniel Schneidermann, alors diffusée sur la chaîne de télévision publique la Cinquième, cette émission sera utilisée dans Enfin pris de Pierre Carles, autre critique des médias.
- ↑ Deux dirigeants de l'ex-ORTF, Claude Lemoine et Maxime Lefebvre; une énarque conseiller à la Cour des Comptes, Carine Camby, pour la direction financière; le journaliste François Desnoyers, pour l'administration; l'initiateur des technologies de pointe de Canal+. et de La Cinq, Sylvain Anichini, pour la technique; des professionnels de la télévision comme Jean Mino et Cyril Viguier, pour les programmes: le journaliste venant du magazine hebdomadaire le Point, Jacques Bouzerand, pour la communication.
- ↑ Soir 3, 29/09/1998 : "Parmi les reformes relancées par le 1er ministre Lionel Jospin lors des journées parlementaires du PS à Tours, la reforme de l'audiovisuel public qui prévoit une réduction de la publicité sur les chaînes publiques et la création d'une société holding regroupant F2, FR3 et La cinquième Arte." Archives de l'INA : http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=CAC98040087