Jean-Louis Rouméguère
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
| Cet article fait partie de la série Peinture |
 |
Jean-Louis Rouméguère est né à Auch le 20 Juin 1863 et y est mort le 25 Novembre 1925[1].
Fils de Etiennette Capdeville et François –Jean-Marie Rouméguère (1828–1914), dentiste d'Auch.
Après des études au Séminaire d'Auch, il fugue en 1879 (à 16ans) vers l'Algérie en compagnie d'une luchonaise de 14 ans. Après son retour en France et un passage en maison de correction, il devient employé des postes. En 1881, il prend un congé sans solde et part à nouveau en compagnie d'une jeune femme. Sa route le conduit à Périgueux où il est chanteur baryton au Casino et gymnaste à l’Alcazar.
Il est appellé en 1883 pour le service militaire mais déserte dès 1886 et part se réfugier en Italie, à Erba, avec une nouvelle jeune femme, Maria Écarlat. Il peint et vend ses toiles à Milan, signant « Ayram Luigi ».
En 1888, il s'installe à Bruxelles et épouse Maria Écarlat. Il rentre en France en 1890 suite à la loi d'amnistie envers les déserteurs et emménage à Paris où il entreprend des études à l'Ecole Dentaire.
Il rentre à Auch le 15 Juin 1894 et devient, au rez-de-chaussé de la maison de son père, le premier chirugien-dentiste diplômé du Gers. Naissance de son fils, Marcel.
En 1906, nouveau départ vers Paris où il présente une exposition de ses œuvres au 117 Boulevard St-Germain. Le vernissage est inaugurée par Monsieur Dujardin-Baumets faisant fonction de Ministre des Beaux-Arts.
Il fonde en 1919 la société Écarlat en compagnie de son beau-frère, Marcelin Écarlat, mécanicien-dentiste à Paris. Tous deux déposent le brevet d'invention pour la dent Écarlat qui propose, selon la publicité, « de remplacer des grammes d’or par des décigrammes ». Elle fut commercialisée par son fils Marcel. Quoique sa fabrication ait été abandonnée, quelques Laboratoires de Prothèses proposent encore de placer des facettes Écarlat.
A la mort de son fils, il donne ses oeuvres au Musée d'Auch où il sera surnommé le « peintre de la lumière » et « dont une série de dix tableaux intitulée les phases de la lumière représente les effets de la lumière sur un paysage pyrénéen, de la naissance de l'aube à la nuit. Cette œuvre est le manifeste des conceptions artistiques de Rouméguère, résultat de vingt années de travail, qui lui ont permis de mettre au point une technique picturale, la « peinture scientifique », fondée sur une connaissance approfondie des lois de l'optique et des couleurs »[2].
Madame Élisabeth Penisson, ancien conservateur du Musée d’Auch, précise sur cette même plaquette : « Homme passionné, avide de liberté, fuyant les contraintes, Jean-Louis Rouméguère a toujours cherché à s’exprimer à travers l’Art. Ce peintre autodidacte, pousse son souci de la perfection en travaillant sur un thème répétitif : la lumière dans le paysage. Comme un chasseur de papillons, Rouméguère parcourt les campagnes pour y saisir toutes les variantes de la lumière qu’il collectionne et fixe avec les couleurs ».
[modifier] Voir Aussi
[modifier] Notes et références
- ↑ M.Philippe VERGNES, Histoire des soins dentaires en Armagnac - Etude de l'Université Paris V René Descartes
- ↑ Elisabeth Penisson, J.-L. Rouméguère 1863-1925 – Chercheur de Lumière, Musée d’Auch, Sud Écritures. ISG, Miélan, 1994
