Jean-Baptiste Pussin
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Jean-Baptiste Pussin, né à Lons-Le-Saunier en 1745 et décédé à Paris en 1811, était un surveillant de l'asile de Bicêtre, puis de la Salpêtrière. Il secondait le docteur Philippe Pinel et joua un rôle dans l'amélioration du sort des aliénés.
[modifier] Biographie
Ancien tanneur, il arriva malade à Bicêtre en 1771, où il fut soigné, puis guérit, et commença à travailler à l'hospice. Progressivement, il fut promu surveillant dans le service des aliénés agités.
En 1793, il travailla en tant que surveillant de Pinel, qui remarqua que sa façon de procéder avec les aliénés était très efficace : Pussin était très humain avec les malades, et lorsque ceux-ci étaient libérés de leurs chaînes, ceux-ci se comportaient bien.
Lorsque Pinel fut par la suite muté à la Salpêtrière, il demanda au ministre de l'intérieur que Pussin le suive, afin de pouvoir bénéficier des services de « police intérieure » de ce dernier, ce qui fut accordé.
Pussin était un homme de carrure très forte, doué d'un certain sens de l'observation. Au caractère autoritaire, supportant mal les ordres de la hiérarchie administrative, et imposant imperturbablement les siens à ceux qui dépendaient de lui, il mit en œuvre la suppression des chaînes des malades mentaux[1]. Jean Baptiste Pussin est le père spirituel de l'infirmier en psychiatrie. Il est le premier surveillant à écrire des observations sur ses patients. Estimant qu'ils étaient plus aptes, il choisira le personnel parmi les malades guéris et les convalescents.
Le préfet Eugène Poubelle inaugurera une plaque commémorative sur un mur de l'hôpital Bicêtre le 3 août 18787. Jean-Baptiste Pussin est le nom de l'Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) de l'hôpital psychiatrique Esquirol à Saint-Maurice (Val-de-Marne).
[modifier] Bibliographie
- Marie Didier, Dans la nuit de Bicêtre.
[modifier] Notes et références
- ↑ Philippe Pinel, Traité médico-philosophique sur l'aliénation mentale ou La manie,1801, p. 201.