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Jacques III de Majorque - Wikipédia

Jacques III de Majorque

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Pour les articles homonymes, voir Jacques III.
Cette illustration du llivre de privilegis de Majorque représente sans doute Jacques III jurant de respecter les privilèges de l'île à son accession à la majorité en 1335
Cette illustration du llivre de privilegis de Majorque représente sans doute Jacques III jurant de respecter les privilèges de l'île à son accession à la majorité en 1335

Sommaire

[modifier] Histoire

Jacques III (Catane 1315 - Llucmajor, Majorque, 25 octobre 1349), roi de Majorque, comte de Roussillon et de Cerdagne, seigneur de Montpellier et prince d’Achaïe, est un souverain catalan du XIVe siècle.

Fils de l’infant Ferdinand de Majorque, fils cadet du roi Jacques II de Majorque et d’Isabelle de Sabran, prétendante à la principauté d’Achaïe, Jacques naît en 1315, sans doute à Catane. Sa mère meurt très peu de temps après sa naissance ; son père entreprend alors de conquérir en son nom la principauté d’Achaïe. Pour mettre Jacques à l’abri des combats, l’infant Ferdinand confie à Ramon Muntaner le soin de le mener à Perpignan aux soins de sa grand-mère Esclarmonde de Foix, veuve du roi Jacques II. Jacques est en effet non seulement l'héritier de la principauté d'Achaïe, mais aussi, après son père, celui du royaume de Majorque, dont le souverain, son oncle Sanche Ier, n’a pas de fils.

Après un voyage périlleux, Ramon Muntaner remet l'enfant à sa grand-mère, après avoir pris soin de le faire reconnaitre comme légitime héritier de son père. Ce dernier meurt en 1316, vaincu par Louis de Bourgogne son rival pour la principauté d’Achaïe. Le roi Sanche, soucieux de préserver son royaume des ambitions de son cousin le roi Jacques II d'Aragon, fait de Jacques son héritier. Lorsque Sanche meurt en 1324 se pose toutefois le problème de la régence du royaume de Majorque. En effet le seul frère de Sanche encore en vie, Philippe, est un ecclésiastique, donc peu apte à prendre en main le royaume. Jacques d'Aragon fait alors valoir ses droits, comme plus proche cousin en ligne masculine de Jacques de Majorque ; le comte de Foix fait valoir qu'il est le cousin le plus proche, mais en ligne féminine. Les différents lignages de l'aristocratie roussillonnaise prennent parti pour l'un ou l'autre des prétendants à la régence, ce qui amène un grand désordre qui n'est pas résolu par la reconnaissance, à la fois par le roi d'Aragon et le comte de Foix, de l'infant Philippe comme régent. Pour sceller la paix, Jacques III, qui a neuf ans, épouse en 1325 l'infante Constance, petite-fille de Jacques d'Aragon, qui en a trois.

Comme prix de sa reconnaissance de Philippe, Jacques II d'Aragon impose au royaume de dures conditions économiques. Les finances majorquines sont minées par l'aide dûe au roi d'Aragon pour la conquête du royaume de Sardaigne. Il semble également que Jacques III soit à cette date encore reconnu comme prince par une large part de l'aristocratie d’Achaïe. En 1335 Jacques est reconnu majeur et s'attache à réorganiser son royaume. En 1337 il promulgue les lois palatines qui mettent en place une étiquette de cour qui est reprise par la suite par la majeure part des cours d'Occident. Le royaume de Majorque ne peut toutefois survivre qu’en maintenant la paix avec le royaume d’Aragon. Or en 1336 Pierre IV d'Aragon accède au trône à Barcelone. Malgré leur jeunesse et leur proche parenté, les deux cousins se vouent une haine farouche. Pierre tente de réimposer à Jacques le serment de vassalité auquel Jacques II d'Aragon avait renoncé en 1295.

Après plusieurs années de conflits mineurs entre les deux souverains, Pierre IV ouvre en 1343 un procès pour trahison de son beau-frère. Simultanément, il envahit les Baléares. Les armées de Jacques sont défaites à la bataille de Santa Ponça. L'année suivante, Pierre envahit le Roussillon et la Cerdagne. Jacques III doit se rendre et remettre son royaume à son cousin. Il reste néanmoins en possession de la seigneurie de Montpellier, située en royaume de France et sur laquelle Pierre IV n'a aucun droit. De là il lance plusieurs attaques infructueuses sur le Roussillon. En 1349 il se résout à vendre Montpellier au roi de France et à lever une armée imposante avec laquelle il attaque Majorque. Le 25 octobre 1349, Jacques III trouve la mort à la bataille de Lluchmajor. Ses enfants, Jacques et Isabelle, sont emmenés en captivité à Barcelone. Jacques (IV) fut prétendant au trône de Majorque, mais ne put jamais l'arracher à la couronne d'Aragon, mais il arriva à reconquérir une partie de l'Achaïe. À sa mort en 1375, la dynastie de Majorque s'éteint définitivement.

[modifier] Les Lois Palatines

(promulguées le 9 mai 1337) On a cru très longtemps, que le livre des Lois Palatines avait reçu l’influence du régent Felip (Philippe), ou même, que c’était son œuvre. Aujourd’hui, il est confirmé que le véritable auteur a bien été le roi Jaume III (Jacques III), lui seul. Cela démontre la solide culture et l’esprit novateur de ce jeune homme de vingt-deux ans ! Ecrit en latin, le livre a été réalisé à Palma de Mallorca (Majorque), probablement par la même équipe de copistes et d’enlumineurs qui ont déjà produit deux autres précieux manuscrits : le Llibre dels Privilegis dels Reys de Mallorca (daté de 1334 et conservé aux Archives del Reialme de Mallorca à Palma) et le Còdex de les Franquícies de Mallorca ( Codex des Franchises, conservé aux archives de la Couronne d’Aragon à Barcelona).Certes, dans beaucoup de pays, il existe des règlements concernant la Cour Royale, mais, les Lois Palatines de Jaume III sont exceptionnelles et remarquables par la description minutieuse de chaque fonction, aussi modeste soit-elle.

L’objectif final étant, avant tout, de défendre et de conserver son royaume de Mallorca en le mettant à l’abri des divisions internes et des périls externes. Problèmes bien réels.Du point de vue interne, c’est la rébellion contre le régent Felip que Jaume a vécue douloureusement pendant son enfance à Perpignan. Du point de vue externe, ce sont les appétits de conquête du roi de France sur Montpeller et ceux du souverain de Catalogne-Aragon, sur tout le royaume de Mallorca. Les Lleis Palatines de Jaume III représentent donc un acte politique, un effort pour affirmer son autorité et son prestige. Il est vrai que, vu de l’extérieur, le royaume de Mallorca donne l’image d’un royaume en plein épanouissement, avec sa cour brillante, son organisation méticuleuse et son administration efficace.

Les Lois Palatines sont promulguées dans la ville de Palma le 9 mai 1337. Le manuscrit est une splendeur ; il compte 74 feuillets, formant un total de 148 pages écrites, en plusieurs couleurs, avec huit grandes représentations de scènes de la Cour. Dans l’introduction, Jaume III déclare que les Lois Palatines ont été lues intégralement devant son Conseil Royal ; il ordonne qu’elles soient observées strictement par chacun. Nous apprenons que le Conseil Royal, composé de nobles et de clercs, compte 14 membres.

Le roi annonce qu’il a repris un grand nombre de règles déjà appliquées précédemment ; il les confirme et il en ajoute d’autres. Puis, Jaume III se lance dans une métaphore ; selon lui, les fonctions et les métiers de sa Maison Royale peuvent être comparés au corps humain où tous les membres ont une fonction propre et doivent l’accomplir suivant un plan établi par le créateur. Le roi décrit les quatre services principaux : majordom, camarlenc, canceller, mestre racional. Le majordom et le camarlenc sont des nobles, mais en fait, ils n’exercent leur fonction que lors des principales fêtes de l’année. Parmi toute la fourmilière qui s’active dans le Palau Reial (Château Royal), il faut distinguer deux groupes. D’abord, le personnel qui habite sur place ; puis, les officiers de haut-rang, chargés de missions honorifiques, qui n’y résident pas en permanence.

Je vous rappelle donc les quatre services de la cour du roi : le service du Palau Reial sous les ordres du majordom (63 personnes à son service), celui du camarlenc (54 personnes), celui du canceller (30 personnes) et celui du mestre racional (6 personnes). La cour du roi se compose donc d’environ 150 personnes. Et si nous y ajoutons les familiers et les invités, le personnel de la reine, on peut dire que lorsque le roi séjourne à Perpinyà ou à Palma, il a autour de lui environ 300 personnes.

Voici quelques points particuliers. Il y a huit personnes affectées au port du courrier à cheval et en bateau. Signe de méfiance, les serviteurs doivent goûter les aliments qui vont être présentés au roi, même l’hostie doit être partagée avec le prêtre lors de la communion à la chapelle du château. Jaume III, en plus de l’hommage traditionnel, exige de chacun de ses conseillers, un hommage particulier et personnel. Pour les fêtes de Noël, d’Epiphanie, de Pâques et de Pentecôte, il organise des grands festins où il apparaît serein et souriant au milieu de ses sujets.

Le manuscrit original, en excellent état de conservation, se trouve à la Bibliothèque Royale de Bruxelles, en Belgique.On y voit les quatre grands officiers et quelques-uns de leurs subordonnés dans l’exercice de leurs fonctions. Le majordom (maître d’hôtel), avec sa baguette, demande aux domestiques de disposer le couvert. Le camarlenc (grand cham­bellan), l’épée à la main, donne ses ordres, tandis que deux camerers apprêtent les habits du roi. La fonction de canceller (chancelier) est remplacée par le conseil royal que le souverain préside assis sur le trône ; le mestre racional (maître des comptes financiers) et ses secrétaires reçoivent des paiements et des sommes d’argent.

[modifier] Extrait du texte (rédigé en latin)

1 . Le majordom, pris dans la noblesse, est chargé du service de la table : il porte une baguette en signe de commandement. Il s’occupe d’inviter et de placer les convives, précède le roi lorsqu’il se rend à table et lorsqu’il en sort, va chercher les plats à la cuisine avec un sergent d’armes et des écuyers, goûte chaque plat et le fait goûter par le camarlenc, fait goûter également le pain et le vin par le bouteiller, surveille les serviteurs, etc. Il exerce une juridiction et juge certaines causes. Il a sous ses ordres le personnel suivant (dont le rang est soigneusement fixé) : deux majordoms suppléants, nobles comme lui ; quatre écuyers pour servir à boire, dont l’un, noble, doit goûter les boissons et veiller à la propreté des coupes à boire; un bouteiller et un sous-bouteiller, chargés notamment de distribuer aux pauvres le vin et le pain détériorés et de précéder le roi en voyage; un panetier ou boulanger, pour faire le pain et les pâtés; plusieurs écuyers chargés de découper les aliments, dont un noble, pour trancher les viandes avec art, offrir le sel, le pain, l’eau, etc.; quatre écuyers porte-assiettes, dont un noble, ayant mission de porter les assiettes dans un ordre déterminé et d’une certaine façon, recouvertes par une serviette blanche pendue à leur cou ; puis, plusieurs écuyers pour porter les plats, mais n’ayant pas le droit de les poser sur la table, soin réservé à d’autres; un dépensier et un sous-dépensier, faisant les provisions; un certain nombre d’officiers de la cuisine de la bouche avec leurs auxiliaires, notamment deux bons coqs et un argentier; des cuisiniers ordinaires pour les serviteurs, avec leurs argentiers particuliers; un employé ou museum, tenant la clef du garde-manger; des porteurs d’eau; des maîtres d’écurie, des chevaucheurs, un civadier, préparant la nourriture des chevaux, les selles, les harnais, et portant la mante du cheval du roi; un maréchal-ferrant; des valets d’écurie; un grand fauconnier et des fauconniers ordinaires; un veneur gardant la meute; un algotzir (al­guazil), chargé d’arrêter et d’incarcérer les coupables; un procureur fiscal, assistant le majordom dans l’exercice de sa juridiction; un zemblier, s’occupant des bagages et des provisions de voyage, avec plusieurs, auxiliaires; enfin cinq mimes ou jongleurs, dont deux jouant de la trompette, un autre du tambour, et deux autres jouant de divers instruments, afin d’animer les soldats en guerre et d’égayer les repas quotidiens, excepté les vendredis et durant le carême. En effet, le roi et ses convives doivent montrer un visage joyeux, surtout les jours de fête. Des festins sont donnés aux quatre grandes fêtes de l’année. Le nombre des plats est fixé à deux pour les repas ordinaires et à trois pour les festins; mais cela doit s’entendre des grands plats ou des plats montés, auxquels s’ajoutent des petits plats en nombre indéterminé. Au dessert, une ou deux sortes de fruits, suivant la saison, sont mises sur la table, de même qu’au début du repas; à leur défaut, des fromages. Toute la vaisselle est d’argent; les coupes à boire sont dorées ou en simple argent, suivant la qualité des convives; des vases d’argent servent à se laver les mains à la fin du dîner.

[modifier] Voir aussi


Précédé par Jacques III de Majorque Suivi par
Sanche
roi de Majorque
comte de Roussillon et de Cerdagne
Pierre IV d'Aragon
Sanche seigneur de Montpellier Philippe VI de France
Ferdinand prince d’Achaïe Jacques (IV)


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