Huang Ju
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Huang Ju (黄菊) (né en septembre 1938 à Jiashan, Chine et mort le 2 juin 2007 à Beijing Chine), est un homme politique chinois. Élu en novembre 2002 membre du Comité permanent du bureau politique du Parti communiste chinois et en mars 2003 vice-premier ministre du Conseil des affaires de l'État de la République populaire de Chine.
Han, a adhéré en mars 1966 au Parti communiste chinois (PCC).
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[modifier] Origines
Huang est né en septembre 1938 à Jiashan, province du Zhejiang. Après être sorti de la faculté de l'électrotechnique de l'université de Qinghua, il a travaillé comme ingénieur en 1963 dans l'atelier d'énergie de l'usine de machines de préfabriqués de Shanghai et fut secrétaire du directeur de cette usine jusqu’en 1967.
Puis, ingénieur dans l'atelier d'énergie de l'usine de métallurgie de Zhonghua à Shanghai, il devient secrétaire adjoint de la branche du Parti pour cet atelier. En 1977 il devient directeur adjoint du Comité révolutionnaire de l'usine de métallurgie de Zhonghua à Shanghai et directeur adjoint de cette usine.
En 1980 il devient directeur adjoint de la compagnie de construction mécanique générale de pétrochimie de Shanghai, directeur adjoint du bureau No. 1 de l'industrie mécano-électrique de Shanghai. En 1983 il est élu membre du Comité permanent du Comité municipal du PCC pour Shanghai et secrétaire du Comité du parti de la commission municipale du travail pour l'industrie.
Lorsque Zhu Rongji devint vice-Premier ministre du Conseil des affaires de l’État en 1991, Huang lui succéda comme maire de Shanghai et secrétaire du Parti de la ville jusqu'en octobre 2002. Il n'a pas laissé un souvenir impérissable à Shanghai, se contentant de garder le Parti de la ville dans la ligne. Il fut critiqué par ses rivaux politiques pour avoir marié sa fille, Huang Fan (黄凡) à Fang Yiwei (方以伟), le fils de Fang Dachuan (方大川), un journaliste pro-Taiwan de San Francisco.
En 1994 il est élu membre du Comité central du PCC et secrétaire du comité municipal du PCC pour Shanghai tout en restant maire de la ville. En 1995 il est élu membre du Bureau politique du PCC.
[modifier] État de santé
[modifier] Cancer
L'état de sa santé fut l'objet de beaucoup de spéculation: février 2006, le South China Morning Post a rapporté que Huang ayant le cancer du pancréas, sa démission était attendue. Cependant, les autorités, qui ont au début refusé de commenter sa disparition de l'œil public, déclarent sa guérison,[1] donnant ainsi raison aux spéculations.
Le 17 mars, son état était apparemment critique[2]. La possibilité existe que ce ne fut qu'une manifestation de la lutte de pouvoir entre les camps de Jiang et Hu.
Huang assista au forum de Science et Technology à Beijing le 5 Juin, 2006[3], et avait l'air épuisé et stressé.
Huang donna son discours devant la conférence des dirigeants des entreprises de l'état (SOE) le 5 janvier, 2007, et était de nouveau absent de la Conférence centrale des affaires financières, un dossier sous sa responsabilité.[4] Ses apparitions devinrent de moins en moins fréquentes. Il fait part de ses condoléances mais n'a pas assisté aux obsèques de Bo Yibo, renouvellant les spéculations sur la gravité de sa condition[5]. Les médias Hong Kongais ont rapporté que Huang suivait un traitement à Shanghaï. Huang visiblement faible[6], assista au Congrès national populaire en mars 2007.
Huang aurait donné congé à Beijing en mars 2007 pour sa démission, et aurait ainsi transféré la plupart de ses dossiers et pouvoirs au Premier Ministre en janvier[4]. En vue du changement de la composition qu'il y aura au 17e Congrès de la partie communiste en octobre 2007, et l'état de sa santé, sa retraite aurait été prise en compte par des analystes[7].
Il y a eu très peu d'activité officielle entre janvier et novembre 2006, et Huang n'a pas eu d'engagement public depuis le 7 mars, 2007[8].
Fin avril 2007, il aurait quitté Shanghaï, et entrait dans l'Hôpital Militaire 301 à Beijing[5].
[modifier] Mort présomptive
Citant des sources au sein de l'Hôpital Militaire 301 à Beijing, The Times reporta sa mort le matin de 9 mai 2007. Le lendemain, le Conseil des affaires de l'État nie la véracité de ce rapport [9].
Phoenix Television fut la seule chaine de télévision chinoise à propager cette nouvelle[5], à partir de 19h00. A 19h30, le Conseil des affaires de l'État nie ses rapports. Une rétraction et les excuses de Phoenix suivent[10] vers 20h00. L’aile sud-ouest de l'Hôpital 301 fut complètement isolée ; les autorités rappellent aux média que toute nouvelle officielle serait diffusée par Xinhua ; les sites web devraient désormais suivre les instructions de l’agence[11].
En tout, il a eu trois fois des rumeurs portant sur de la mort de Huang avant sa mort officielle. Les mécontents de la société ont profité de ces occasions pour faire entendre ses plaintes sur les problèmes sociaux et politiques[12]. Sa mort est d’autant plus sensible pour les autorités chinoises en raison de la proximité de l’anniversaire des manifestations de la place Tian'anmen, il y a 18 ans.
[modifier] Sa mort
Le 29 mai, Huang fut élu l’un des représentants du partie local au 17e Congrès national en novembre 2007[13].
Il meurt le 2 juin 2007 au matin.
Agence de presse chinoise officielle Xinhua rapportée que Huang est mort a 02h03, d’une maladie non-déclarée, à l’âge de 69 ans[14]. Les versions bilingues (anglaise et chinoise) de sa nécrologie étaient disponibles simultanément vers 06h30 le matin, 4 heures après son décès[12].
Les nouvelles de sa mort étaient diffusées en premier lors des infos de 19h00. Les journalistes présentateurs, habillés en noir, donnent lecture de son obituaire de 155 mots en ton grave et sérieux[12], sans évaluation de ses accomplissements. L’affichage à l’écran était simplement « Camarade Huang Ju est mort ».
Les autorités ne tolèrent ni commentaires négatifs ni des discussions qui portent sur les qualités de Huang, ou se vie politique : les sites web de discussion sont lourdement et rapidement censurés[12]. Huang fut l’un des maires les moins appréciés de la ville de Shanghai, contrairement au Zhu Rongji et Xu Kuangdi, qui sont bien aimés par le public. La réaction de sa mort a Shanghai, donc, était visiblement froide[15].
Huang est le premier membre du « Politburo » à mourir en poste depuis 30 ans, quand Mao Zedong est mort en septembre 1976. Il est également l’officier communiste le plus âgé depuis le commencement des réformes économiques en 1978, et le premier Vice-président à mourir en poste[13].
[modifier] Réferences
- ↑ La Chine attribue l’absence du Vice Président Absence d’une maladie non-spécifié, Philip P. Pan, Washington Post Foreign Service, March 3, 2006; Page A12
- ↑ Le cancer de Huang Ju s'aggrave, admit à l'Hôpital 301, Boxun.com, 18 mars, 2006
- ↑ China vice-premier back in public eye after illness, Reuters, Thanh Nien News, June 5, 2006
- ↑ a b Shanghai clique takes another hitPoon Siu-to, Asia Times, Jan 27, 2007
- ↑ a b c Beijing denies reports ailing leader is dead, South China Morning Post, May 10, 2007, p. 1.
- ↑ "Balance of power to shift with Huang's fate", Page A4, South China Morning Post, May 10, 2007
- ↑ Secrecy over leader reflects China ruling party paranoia, AFP, Gulf Times, May 11, 2007, Accessed 2007-05-11
- ↑ News reports of Huang Ju, People's Daily, Accessed 2007-05-15
- ↑ La Chine nie la mort de son vice-président, Jane Macartney, Beijing correspondent, The Times, 9 mai, 2007
- ↑ « Chine nie la mort de son vice-président », The Age, 9 mai, 2007
- ↑ Ming Pao, 10 mai 2007
- ↑ a b c d Xinhua breaks with tradition to be the first to report leader's death, South China Morning Post, June 3, 2007, p. A5.
- ↑ a b Long illness claims top party leader, South China Morning Post, June 3, 2007, p. A1.
- ↑ « Vice-président chinois Huang Ju meurt naturellement a Beijing », Xinhua, 2 Juin, 2007
- ↑ Huang Ju dies, Shanghai public has little sympathy, Duowei News, 2 Juin, 2007