Henri de La Mothe-Houdancourt
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Henri de la Mothe-Houdancourt (1612 - 1684) fut évêque de Rennes, archevêque d’Auch, abbé de Souillac, abbé de Froimont et abbé de Saint-Martial-de-Limoges, seigneur de Chevrières, Rhuis, Saint Germain lès Verberie, Seigneur de Roberval de 1641 à 1684.
Sommaire |
[modifier] Famille
Henri de La Mothe-Houdancourt naît en 1612, 11ème des 12 enfants de Philippe (1558-1652), seigneur de La Mothe-Houdancourt, de Sacy et de Rucoin, et de sa troisième épouse (14/02/1594), Louise Charles, fille d'Antoine, seigneur du Plessis-Picquet. Il est le demi-frère du marquis d'Houdancourt, le frère des évêques de Mende et de Saint-Flour, et du duc de Cardone, maréchal de France.
[modifier] Carrière ecclésiastique
Henri devient docteur et proviseur du collège de Navarre, théologal de Paris, puis abbé de Saint-Martial de Limoges et abbé de Sainte-Marie à Souillac, dans le Lot. Il fera restaurer l’abbatiale et les bâtiments conventuels. Ce qui reste du portail extérieur est remonté à l'intérieur de l'église. Henri restera toute sa vie abbé de Souillac.
Nommé évêque de Rennes en 1639, le prélat ne prit possession de son évêché, par procureur, que le 4 août 1641, et ne fut sacré que le 4 janvier 1642, à Saint-Germain-des-Prés, à Paris, par Victor Le Bouteiller, archevêque de Tours, assisté des évêques de Senlis et d'Auxerre, et en présence du nonce apostolique et de quinze évêques. Il restera à ce poste jusqu'en 1661.
L'année de sa nomination, il achète à Isaac de Madaillan et à sa femme, Jeanne de Warignies, les terres et seigneurie de Roberval, Noël-Saint-Remy, Bacouël, Rhuis (Oise), pour la somme de 54 000 £. Entre 1651 et 1654, la famine et la Fronde feront 99 morts à Roberval (+ 54%). En 1652, le père d'Henri, Philippe meurt et en 1654, Henri loue son château de Roberval pour 9 ans à Jehan Grévin, marchand de Pont-Sainte-Maxence. Son frère, Philippe de la Mothe-Houdancourt, maréchal de France meurt à son tour.
En 1658, Henri achète Rhuis et Saint Germain-lès-Verberie (Oise).
Henri est fait chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit par Louis XIV, à Paris, le 31 décembre 1661 (c'est la Troisième promotion de cet ordre). La même année, il est nommé archevêque d’Auch et le restera jusqu’à sa mort, en 1684.
Deux ans plus tard, Henri rachète des terres appartenant à l’abbaye de Saint Denis dans sa seigneurie de Roberval (Oise).
En 1668, Gilles Personne de Roberval présente son projet de balance à l’Académie (Henri avait autorisé le mathématicien à adjoindre à son nom celui de Roberval).
Le 21 novembre 1669, Henri de la Mothe-Houdancourt achète le domaine de Chevrières (Oise).
[modifier] Mort et héritage
Henri de La Mothe-Houdancourt meurt le 24 février 1684 à Mazères, léguant Chevrières à son frère Jérôme, évêque de Saint-Flour, qui deux ans après, en 1686, le donne à son neveu Charles, Comte de la Mothe-Houdancourt, nommé Grand d'Espagne de première classe en 1722.
Il est enterré sous la tour de la cathédrale d'Auch, comme indiqué dans son testament. Sa pierre tombale porte encore l'inscription suivante, composée par le prélat lui-même : HIC JACET - HENRICUS DE LA MOTHE-HOUDANCOURT - INDIGNUS - ARCHIEPISCOPUS AUSCITANUS - EXPECTANS - RESURRECTIONEM MORTUORUM - OBIIT 1684, 24 FEBRUARII. Au-dessus de cette tombe, le Chapitre d'Auch fit graver cette autre épitaphe, qui existe également dans la cathédrale de cette ville : QUOD HENRICI MERITIS DETRAXIT HUMILITAS - ID REDDIT VERITAS, - ILLUM PIETATE, DOCTRINA ET NOBILITATE - CLARISSIMUM - VENTURIS RETRO SÆCULIS COMMENDANS - 1684.
En 1685 est effectué le partage des biens de l'évêque : sa nièce, Charlotte-Eléonore de la Mothe-Houdancourt, duchesse de Ventadour, eut pour son lot la terre de Roberval estimée à 52 800 £, les terres de Rhuis et de Saint-Germain-lès-Verberie estimées 40 000 £ et 2 846 £ 13 sols 4 deniers en argent, ce qui portait son tiers de succession à 95 646 £ 13 sols 4 d.
[modifier] Sceau de Mgr de la Mothe-Houdancourt
1643 : il est rond et chargé d'un écu portant : écartelé au 1er et 4ème d'azur, à la tour d'argent crénelée et maçonnée de sable ; au 2ème et 3ème d'argent, au lévrier rampant de gueules, colleté d'azur, à la boucle d'or, accompagné de trois tourteaux de gueules et surmonté d'un lambel de même à trois pendants ; l'écu timbré d'une couronne comtale et d'un chapeau épiscopal à six houppes. Il n'y a pas de légende (Mémorial d'un chanoine de Rennes. — Monographie de la cathédrale d'Auch. — Les verrières de la Métropole reproduisent à tort l'écusson de Mgr de la Motte-Houdancourt tel qu'il se trouve dans le Missel de Michel Guibé : écartelé : aux 1er et 4ème d'azur à la tour d'argent maçonnée de sable, aux 2ème et 3ème d'azur au lion d'or et au lambel d'argent à trois pendants. L'écusson véritable se trouve imprimé sur la bulle d'indulgence du pardon de Vezins, aux Archives départementales, et est conforme d'ailleurs à tous les armoriaux).[1]
