Hasan ben Ali
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Abû Muhammad al-Hasan ben `Alî az-Zakî[1] ou Hasan[2] surnommé Az-Zakî[3] est le fils aîné d'Ali et de Fâtima, premier petit-fils de Mahomet. Il est né en 624, selon la tradition chiite, il succéda à son père comme second imam en 661. Il est mort empoisonné en 670.
En Afrique noire, on trouve les équivalents Lassana et Alassane, dérivés de la forme al-Hasan.
[modifier] Histoire
À la mort de son père le peuple prêta serment d'allégeance à Hasan comme nouveau calife. Il quitta Koufa avec une armée de 40 000 hommes et se rendit à Madayn (Ctésiphon). Le voyant hésitant, ses partisans ralliaient petit à petit le camp de Mu`âwîya. Finalement il négocia avec Mu`âwîya. Ce dernier laissait à Hasan l'argent du trésor public de Koufa et les revenus d'une ville proche de Bassora, lui permettait d'aller à Médine avec toute sa famille. Hasan demandait aussi que cesse l'usage de maudire le nom d'`Alî lors des prières à la mosquée. Les conditions furent acceptées par Mu`âwîya, sauf la dernière : le nom d'`Alî ne fut plus maudit que si Hasan lui même était présent à la mosquée[4]. Les chiites considèrent que ce n'était pas une renonciation au califat, mais le choix de la paix entre les musulmans.
Tabarî raconte que Asmâ, l'une des épouses de Hasan, aurait été soudoyée par Mu`âwîya pour l'empoisonner. C'était soit une serviette enduite de poison, soit un poison à introduire dans la nourriture. Mu`âwîya aurait promis à cette femme de l'argent, des biens immobiliers et même la main de son fils Yazîd futur calife. Hasan fut empoisonné et il est mort. Asmâ demanda alors sa récompense, les promesses auraient été tenues, sauf celle concernant le mariage[5].
On voulut enterrer Hasan au côté de Mahomet à Médine. Mais Aïcha empêcha cet enterrement car le Prophète avait dit qu'il n'y avait de la place que pour les tombeau de Abu Bakr, Umar, et Isa Ibn Maryam. Hassan fut donc enterré aux environs de Médine, au cimetière de Baqi'[6].
Asmâ serait allée voir Mu'awiya pour lui demander l'exécution de sa dernière promesse. Mu'awiya aurait répondu : « Ayant trahi ton mari, ne trahirais-tu pas aussi mon fils ? » et il l'aurait fait mettre à mort[7].
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[modifier] Notes
- ↑ arabe : abū muḥammad al-ḥasan ben `alī az-zakī, أبو محمد الحسن بن علي الزكي
- ↑ arabe : ḥasan, حسن, beau; bon, excellent
- ↑ arabe : zakī, زكي, vertueux
- ↑ Tabari, La Chronique (Volume II, Les Omayyades), Actes-Sud (ISBN 2-7427-3318-3) p. 12-13
- ↑ Tabari, ibidem p. 16-17
- ↑ Tabari, ibidem p. 16-17
- ↑ Tabari, ibidem p. 17
[modifier] Source
Tabari, La Chronique (Volume II, Les Omayyades), Actes-Sud (ISBN 2-7427-3318-3)